Chapitre 96 : Révisions, Rires et Réconfort

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Chapitre 96 : Révisions, Rires et Réconfort

La semaine de révisions a transformé mon appartement en un véritable camp de vacances. Les bouquins et les cahiers s'entassent sur chaque table, chaque coin de canapé, et il n'est pas rare de croiser Julien ou Clara en pleine pause snack, grignotant des gâteaux et sirotant des jus de fruits entre deux fiches de cours. Margot et Axel, eux, révisent souvent à la fac avec leurs propres amis pour certaines matières, mais ils nous rejoignent le soir, quand ils peuvent. Les rires fusent, les disputes amicales éclatent, et à chaque instant, l'appartement vibre de cette énergie intense, un mélange de stress et de complicité.

La plupart des soirs, Candice et Pierre dorment ici. Quant à Lenie, elle a eu l'autorisation de ses parents pour rester chez moi toute la semaine, surtout après la montée de ses notes en janvier. Cette proximité entre nous a amené son lot de petits moments complices, mais c'est toujours un peu étrange d'être aussi proches devant les autres. Bien sûr, Lenie n'a pas hésité à me réclamer des câlins ou même des baisers, juste pour voir mes joues rosir. Elle adore me taquiner, surtout quand Julien ou Clara nous lancent des regards amusés.

Un jour, en milieu de semaine, alors que nous sommes tous rassemblés autour de la table, concentrés sur nos révisions, mon téléphone sonne. Le numéro est inconnu, et je me lève discrètement pour m'éclipser dans le couloir. La voix qui répond à mon "Allô ?" est celle d'un agent de police, m'informant que je dois me présenter demain pour une confrontation. Mon cœur se serre, une pointe d'angoisse traverse mon esprit.

Quand je reviens dans le salon, j'essaie de garder un visage neutre, mais Lenie a un sixième sens pour mes émotions. Dès qu'elle pose les yeux sur moi, elle sent que quelque chose ne va pas. Elle se lève immédiatement, s'approche et m'entoure de ses bras. Je la serre contre moi, fermant les yeux pour savourer sa présence apaisante.

« C'était la police », je murmure doucement à son oreille. « Ils veulent que je me rende demain pour une confrontation. »

Elle se recule légèrement pour me regarder dans les yeux, ses sourcils froncés. « Tu veux que je t'accompagne ? »

Je hausse les épaules, indécise. J'aimerais pouvoir dire que tout va bien, que je n'ai pas besoin de soutien, mais sa seule présence me fait déjà du bien. Je glisse une main dans ses cheveux et l'embrasse tendrement sur le haut de la tête, savourant ce moment.

Julien, passant près de nous avec un manuel de physique à la main, ne manque pas l'occasion de faire une remarque. « Eh, vous deux, on n'est pas là pour se bécoter, mais pour réviser ! »

Lenie lui lance un regard mi-amusé, mi-exaspéré, avant de le frapper gentiment sur le bras. « Si j'ai besoin d'un câlin de ma copine, je prends mon câlin ! »

On éclate de rire, et l'atmosphère lourde de mes préoccupations se dissipe légèrement. Julien secoue la tête en souriant et retourne s'asseoir, non sans lâcher un dernier commentaire moqueur. Ce genre de taquineries me rappelle pourquoi j'aime tant mes amis ; ils sont là, constants, à transformer chaque moment en un souvenir joyeux.

Je retourne m'asseoir avec les autres, reprenant mes révisions. Mais malgré les efforts de Lenie pour me faire sourire et me distraire, mes pensées reviennent sans cesse à ce rendez-vous de demain. J'essaie de chasser les scénarios angoissants de mon esprit, mais c'est plus fort que moi. Mes amis, absorbés dans leurs fiches et exercices, ne remarquent pas toujours mon regard absent. Pourtant, Lenie, toujours attentive, me lance parfois un coup d'œil bienveillant, et je me sens immédiatement rassurée.

En fin d'après-midi, après une séance de révisions intensive, l'ambiance se détend un peu. Julien range ses affaires, s'étire en bâillant bruyamment, et annonce qu'il doit partir. « Bon, les gens, je vous abandonne pour retrouver Amélie. »

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