Chapitre 46 : Une soirée au restaurant

222 29 1
                                    


Chapitre 46 : Une soirée au restaurant

Le soir de notre première sortie au restaurant, l'excitation régnait dans l'air. Assise à une table ronde, entourée de mes coéquipiers, je pouvais sentir une ambiance joyeuse et décontractée. Candice et Pierre discutaient gaiement, tandis que Margot, pleine d'énergie, faisait le tour de la table pour s'assurer que tout le monde était à l'aise.

« Je suis vraiment contente de vous retrouver tous ici, » commença Margot avec un grand sourire. « Ça fait un moment que nous n'avons pas eu une atmosphère aussi agréable dans l'équipe ! »

Son regard balaya la table, et je remarquai le sourire partagé entre Lenie et moi. Un frisson de bonheur me parcourut en réalisant que, malgré les tensions du passé, nous étions toutes là, ensemble, dans ce moment précieux. Lenie et moi échangions un regard complice, un sourire gêné s'étirant sur nos lèvres, comme si nous étions conscientes que Margot parlait aussi de nous.

Au fur et à mesure que le repas avançait, je remarquai Lenie piquer dans mon assiette avec un sourire malicieux. « Alors, tu ne finis pas ton plat, Hélè ? » s'amusa-t-elle, la fourchette en main, prête à s'emparer d'une bouchée de mes frites.

Je rouspétai, feignant l'indignation. « Eh bien, je pensais que tu voulais t'en tenir à ton propre plat, mais visiblement, tu préfères le goût de mon assiette ! »

Nous éclatâmes de rire, la taquinerie ajoutant une légèreté à la soirée. Chaque échange avec Lenie me faisait réaliser à quel point je me sentais heureuse de la retrouver. Nos conversations avaient évolué, et j'avais l'impression de la redécouvrir sous un autre jour. Nous étions plus à l'aise l'une avec l'autre, comme si un mur invisible s'était effondré.

Alors que nous continuions à nous taquiner, j'observai avec satisfaction que la complicité entre nous semblait même surpasser ce que nous avions auparavant. Je ressentais une connexion plus profonde, un lien qui se renforçait à chaque instant passé ensemble. Elle avait cette façon d'illuminer ma journée, de me faire sourire sans même le vouloir.

La soirée avançait, et nos rires résonnaient dans le restaurant, attirant l'attention des autres clients. Je me perdis dans mes pensées, réfléchissant à la chance que j'avais de vivre ce moment. Être entourée de personnes que j'appréciais, mais surtout avoir Lenie à mes côtés, redonnait vie à des souvenirs et des rêves que je croyais perdus.

Je levai les yeux vers Lenie, qui était toujours en train de taquiner les autres. Sa joie était contagieuse, et je savais qu'en ce moment, elle avait pris une place centrale dans mon cœur. Mon regard la suivant, je réalisai à quel point ces instants partagés renforçaient notre amitié, ouvrant la voie à quelque chose de plus, quelque chose que je n'osais même pas encore nommer.

Alors que le dessert arrivait, je pris une profonde inspiration, consciente que cette soirée marquait un tournant. Je n'étais pas seulement heureuse d'être avec Lenie ; je souhaitais construire une complicité nouvelle, plus forte et plus sincère, fondée sur la confiance et l'amitié.

En sortant du restaurant, je remarquai que Lenie était de plus en plus tactile avec moi. À mesure que nous marchions ensemble, elle semblait se rapprocher, cherchant le contact d'une manière que je n'avais pas vue depuis longtemps. Étrangement, cela me réchauffait le cœur. Je me demandais si, loin de Marie Maude, elle redevenait cette Lenie joyeuse et espiègle.

Tout à coup, sans crier gare, Lenie sauta sur mon dos, un grand sourire éclairant son visage. « Allez, porte-moi ! » s'exclama-t-elle, pleine d'énergie.

Je rigolai, surprise, mais je n'hésitai pas à céder. « D'accord » dis-je en la soulevant. Elle éclata de rire, et j'éprouvai une vague de bonheur.

Après quelques minutes de cette folle aventure, je sentis Lenie s'installer plus confortablement, sa tête se posant dans le creux de ma nuque. Mon cœur s'emballa alors que des frissons parcouraient mon corps. Je faisais de mon mieux pour cacher mon trouble, priant intérieurement pour qu'elle ne s'en rende pas compte. Chaque contact de sa tête contre ma peau m'envoyait une décharge électrique, rappelant toutes les fois où nous avions partagé des moments semblables.

Cependant, la magie fut de courte durée, car Lenie décida de descendre de mon dos. Elle se mit alors à marcher à mes côtés, affichant un sourire radieux. Ses yeux pétillaient de joie, et je ne pouvais m'empêcher de sourire en retour, reconnaissant à quel point ce moment était précieux.

« Tu as bien profité de ton tour, alors ? » lui demandai-je, feignant l'indifférence pour cacher l'effervescence que je ressentais encore.

« Oh oui, je suis sûre que je vais te le réclamer encore ! » répondit-elle en riant, son ton taquin me faisant frémir de plaisir.

Alors que nous continuions notre chemin, je réalisai à quel point la dynamique entre nous avait changé. Lenie semblait libre, épanouie, et je me sentais de plus en plus heureuse de l'avoir retrouvée. Ce soir-là, alors que la nuit étoilée s'étendait au-dessus de nous, je pris une profonde inspiration, savourant chaque instant partagé, me promettant de ne pas laisser ces moments précieux s'échapper.

Après le dîner, nous décidâmes de faire un tour, l'excitation de notre arrivée encore fraîche dans nos esprits. Nous nous arrêtâmes sur le terrain de basket où nous jouerions bientôt. Les lignes blanches de ce terrain, éclairées par les lampadaires, semblaient promettre des moments intenses. Cependant, notre première rencontre ne serait pas avant lundi, ce qui nous laissait toute la journée de dimanche pour nous détendre et nous préparer.

En repartant vers l'hôtel, je remarquai un autre terrain de basket juste à côté. Une idée germa dans mon esprit. Je pensais à un petit entraînement après un retour rapide à notre chambre pour me changer et prendre mon ballon.

« Helena, est-ce que je peux t'accompagner ? » demanda-t-elle avec un air enthousiaste.

Un sourire s'épanouit sur mes lèvres. « Bien sûr ! »

Une fois prêtes, nous redescendîmes et, en chemin, nous croisâmes Margot et Candice qui se joignirent à nous.

« Vous allez jouer ? » demanda Margot en souriant.

« Oui, un petit 2 contre 2, » dis-je. « Je prends Candice et vous deux, vous formez une équipe. »

« Parfait ! Où sont les garçons ? » questionnai-je, curieuse.

« Ils sont partis jouer au ping-pong pour se retrouver entre mecs, » répondit Candice en riant, ce qui fit sourire tout le monde.

Nous arrivâmes sur le terrain, où les lampadaires créaient une ambiance chaleureuse et propice au jeu. La partie promettait d'être plus amusante que compétitive. L'objectif n'était pas tant de marquer, mais plutôt de nous amuser et de taquiner les uns les autres.

« Prête à perdre ? » lança Lenie, le sourire aux lèvres alors qu'elle se positionnait.

« Oh, je ne suis pas si sûre de ça, » répliquai-je en riant, un défi dans la voix.

Le jeu commença, et nous nous mettions à nous narguer, riant de nos tentatives parfois maladroites. Lorsque l'une de nous avait le ballon, l'autre se lançait dans une danse de récupération, s'efforçant de déjouer l'autre avec des feintes. Chaque interaction était remplie d'une énergie nouvelle, une connexion plus forte qui m'enflammait.

Il faisait nuit, et l'obscurité ajoutait une touche de magie au terrain. Les lampadaires illuminaient nos visages, rendant les proximités entre Lenie et moi encore plus électriques que d'habitude. Chaque mouvement, chaque éclat de rire semblait nous rapprocher un peu plus, et je ne pouvais m'empêcher de ressentir une douce excitation à chaque regard échangé.

Au fur et à mesure que le jeu avançait, je réalisai que ce moment était bien plus qu'une simple partie de basket. C'était l'occasion de renouer, de retrouver cette complicité qui nous avait tant manqué. Je souriais à Lenie, espérant que cette atmosphère légère et joyeuse perdurerait bien au-delà de cette nuit. 

Ce que nous sommes.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant