Chapitre 76 : Un Nouveau Matin
Je me réveille lentement, bercée par le silence du matin et la chaleur de la couette qui m'enveloppe. Lenie est là, près de moi, ses traits détendus et ses lèvres légèrement entrouvertes dans le sommeil. Une mèche tombe en travers de son front, et sans réfléchir, je la repousse doucement. Elle est si belle, vulnérable comme ça... Je souris malgré moi. Je pourrais rester là des heures, à l'observer.
Mais la lumière matinale se faufile déjà à travers les rideaux, douce mais insistante. Je finis par murmurer, dans un sourire : « Hé, marmotte, il va falloir te lever. »
Elle grogne en se tournant vers moi, les yeux à peine ouverts, puis tire la couverture jusqu'à son menton, comme une enfant cherchant à échapper au monde. « Encore cinq minutes... »
Je ris doucement, incapable de résister à son entêtement attendrissant. Abandonnant la chaleur de la couette, je me lève pour me glisser sous l'eau chaude de la douche. Tandis que mes muscles se détendent, mes pensées s'égarent vers la veille. Chaque instant passé avec elle m'ancre un peu plus. Il y a quelque chose de doux, de complet, que je n'ai jamais ressenti avant.
Quand je reviens, les cheveux encore humides, Lenie est réveillée, debout en train de préparer le petit déjeuner. Elle a enfilé un vieux t-shirt et un short, et la musique emplit doucement la pièce. Elle bouge en rythme, un sourire discret aux lèvres, et je reste là, adossée à la porte, à la regarder. Elle est si absorbée qu'elle ne me voit même pas.
Elle se retourne, sursaute légèrement en m'apercevant. « Tu m'as fait peur, » dit-elle avec un petit rire, posant une main sur sa poitrine.
Je m'approche d'elle, laissant mes yeux se perdre dans les siens. Dans un élan d'affection, presque instinctif, je dépose un baiser sur son front. Mon cœur s'accélère soudain, comme si ce geste venait de franchir une limite invisible entre nous.
Elle détourne les yeux, un sourire aux lèvres. « Sers-toi, je vais me doucher, » murmure-t-elle avant de filer, me laissant seule avec un sourire bête sur le visage et l'impression d'avoir volé un moment précieux.
Pendant son absence, je prends mon téléphone et envoie un message au groupe pour l'entraînement de l'après-midi. Le match de quart de finale approche, et il est essentiel qu'on soit tous en forme.
Moi : Salut tout le monde, entraînement à 14 h, soyez à l'heure ! Le quart de finale approche, on ne lâche rien, ok ? 💪
Les réponses arrivent vite.
Djebril : On est là chef ! Rdv sur le terrain !
Margot : Pas de souci, prêt à gagner 🏀
Candice : J'ai hâte ! 💃 On va donner tout ce qu'on a !
Quand Lenie revient, fraîche et souriante, elle attrape un croissant et me lance un regard espiègle. « On a encore un peu de temps avant l'entraînement. Tu veux qu'on se détende ici ou qu'on aille s'échauffer direct ? »
Je ris doucement. « Rester ici me va. »
Elle me sourit, et on s'assoit l'une en face de l'autre, savourant ce moment. C'est encore notre secret, ce lien, cette tendresse naissante. Personne d'autre ne sait.
À l'entraînement, l'équipe est au complet, même si Pierre, notre coach improvisé, est absent pour voir ses grands-parents. L'échauffement est intense, les passes et les tirs se succèdent avec une concentration qui ne laisse aucun doute sur notre motivation. Chacun est à fond, et à chaque moment, je jette des regards discrets vers Lenie. Elle semble concentrée aussi, un léger sourire sur les lèvres. À un moment, je croise le regard de Candice, qui me fixe un instant avec un air curieux. Mais elle ne dit rien.
Je profite d'une pause pour rappeler à tout le monde l'importance du match à venir. « Bon, les gars, le quart de finale, c'est bientôt. On ne peut pas laisser passer cette chance. »
Axel sourit, gonflé d'énergie. « J'espère qu'ils sont prêts, parce que nous, on va tout donner. »
Margot ajoute, sérieuse : « N'oublions pas qu'on est premiers à égalité, mais eux, ils n'ont pas la coupe. Ils ont plus de temps pour s'entraîner. »
Je hoche la tête. « Justement. C'est pour ça qu'on doit être encore plus prêts. »
Lenie prend la parole, son regard brillant d'une détermination que j'admire. « En même temps, on aime ce sport, et cette équipe. Alors, autant se donner à fond, non ? »
Ses mots me touchent plus que je ne l'admets, et je ressens une fierté sincère de la voir ainsi impliquée.
Le match improvisé entre nous commence, et Djebril est intraitable en défense, tandis que Candice et Margot enchaînent les passes rapides, mettant Axel en difficulté. Lenie et moi nous affrontons plusieurs fois, chacune essayant de deviner le mouvement de l'autre. À chaque fois que je réussis à lui prendre la balle, elle feint un air outré, ce qui me fait sourire.
Après l'entraînement, Djebril lance à tout le monde : « Allez, les champions, on se voit demain ? »
« Évidemment, » répondons-nous tous en chœur.
Plus tard, assises autour de la table basse avec Lenie, je tente de me concentrer sur mes devoirs, mais mon esprit ne cesse de vagabonder. Le silence est agréable, interrompu seulement par le grattement de nos stylos. Je relève les yeux sans m'en rendre compte et l'observe en silence. Elle est concentrée, une mèche retombant sur son front, et je me perds dans l'idée de moments à partager ensemble, de cette distance entre nous que je voudrais effacer.
Puis, sans prévenir, je sens ses lèvres effleurer les miennes, un baiser rapide, comme un souffle. Mon cœur s'emballe, et je me demande un instant si j'ai imaginé la scène. Mais la rougeur de ses joues me dit que c'est bien réel. Elle baisse les yeux, embarrassée.
Je laisse échapper un sourire. Avec douceur, je lui relève le menton pour croiser son regard, et dans un élan, je l'embrasse, lentement, savourant ce moment, comme pour lui dire tout ce que je ressens depuis si longtemps.
Elle répond timidement, ses mains sur mes épaules, et le monde semble s'évanouir. Il n'y a plus que nous, ici, enfin libres de ce sentiment qui nous lie.
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Ce que nous sommes.
FanfictionHello, nouvelle histoire Helenie dans un autre univers. Elle se retrouve en secondaire (Lycée pour les Français je pense) Ont du coup entre 16 et 18-19 ans. Extrait : Bang, un seul son, pas de cri, pas de traces de freinage, rien, juste se bang, u...