Chapitre 52 : Discussions d'Après-Match

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Chapitre 52 : Discussions d'Après-Match

Les applaudissements retentissaient encore dans l'air chaud de la fin d'après-midi alors que notre équipe des Bélugas savourait sa victoire. Après les accolades et les félicitations échangées, une partie de l'équipe décida d'aller prendre une douche bien méritée. Je choisis de rester sur le terrain, encore gonflée d'adrénaline, tandis que Pierre me fit signe qu'il restait aussi.

« T'as vu, ils préparent le dernier match de la journée ? » dit-il en s'asseyant à côté de moi, pointant du doigt les deux équipes qui s'échauffaient sur le terrain.

Je reconnus immédiatement les maillots des Azzurri de Rome, une équipe italienne redoutable, en train de s'entraîner sous le regard attentif de leur coach. Leur style de jeu était technique et rapide, avec des joueurs connus pour leur agilité. Face à eux, les Lisboètes de Porto, une équipe portugaise, se préparaient aussi. Ils avaient une réputation de joueurs puissants, misant davantage sur la force physique que sur la finesse.

« Ça va être un sacré match », murmurai-je en observant les joueurs. « Les Azzurri sont hyper techniques, mais les Lisboètes... ils ne lâchent rien, physiquement. »

Pierre hocha la tête, concentré lui aussi sur ce qui allait se dérouler sous nos yeux. Les premiers échanges du match étaient rapides, intenses. On pouvait sentir l'enjeu dans chaque mouvement, chaque passe.

Le match avançait quand, à la mi-temps, j'entendis des pas légers derrière moi. Je me retournai et vis Lenie approcher. Elle souriait, l'air détendu, et sans un mot, elle vint s'asseoir à côté de moi. Un silence confortable s'installa entre nous, le bruit du match en arrière-plan, créant une bulle étrange mais apaisante.

Au début, je restai concentrée sur le match. Pierre et moi continuions de le commenter, mais au bout d'un moment, je sentis Lenie se rapprocher. Elle posa doucement sa tête sur mon épaule. Mon cœur s'emballa légèrement, mais je continuai de parler comme si de rien n'était. Cela redevenait naturel, ce contact entre nous, un geste simple et tendre, comme si tout ce qui s'était passé entre nous n'avait jamais eu lieu. J'étais tellement absorbée par ma discussion avec Pierre que, sans réfléchir, je déposai ma main sur le genou de Lenie.

Je ne réalisai même pas ce que je venais de faire. C'était juste... instinctif.

« On devrait vraiment jouer comme ça pour le prochain match », continuai-je en parlant à Pierre. « Si on fait ce qu'on a fait aujourd'hui, on peut se qualifier pour la finale. »

Pierre acquiesça. « Ouais, surtout avec ce niveau d'intensité. Si on garde cette dynamique, c'est dans la poche. »

Lenie ne disait rien, mais je sentais son corps détendu contre le mien. Ce petit moment de calme contrastait avec la tension qu'il y avait encore quelques heures sur le terrain.

Candice et Margot arrivèrent peu de temps après, prenant place de l'autre côté de Lenie. Elles étaient encore euphoriques après notre victoire.

« Vous avez vu ce panier à la dernière seconde ? » dit Candice avec enthousiasme. « C'était incroyable ! On doit garder cette énergie pour le prochain match. »

Margot hocha la tête. « Si on joue comme ça, on est en finale. Mais va falloir qu'on reste concentrées. »

On continua de discuter, passant en revue les moments forts de notre match, réfléchissant à comment aborder le suivant. Il y avait encore une euphorie palpable dans nos voix, mêlée à la fatigue de l'effort.

Je n'avais pas encore retiré ma main du genou de Lenie, et elle ne semblait pas s'en soucier non plus. Mais tout à coup, Djebril et Victorien apparurent devant nous, revenant eux aussi des vestiaires. Je me redressai légèrement pour leur laisser de la place et retirai ma main, presque sans y penser, tandis qu'ils prenaient place sur le banc devant nous.

« Prêts pour le prochain match ? » lança Djebril avec son sourire habituel. « J'ai l'impression que ça va être encore plus intense. »

Victorien hocha la tête. « Ouais, faudra qu'on reste concentrés, mais avec ce qu'on a montré aujourd'hui, on est dans une bonne dynamique. »

Je sentis Lenie se redresser légèrement à côté de moi, mais son épaule resta collée à la mienne. Un sourire flottait sur mes lèvres, et malgré la fatigue, j'étais prête pour ce qui allait suivre. 

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