Note de debut :
Rien n'est explicite mais attention a ce chapitre, et les suivant, plein de sous entendu. En soit il n'est pas horrible mais on comprend clairement ce qu'il sait peut être ou pas passée.Chapitre 88 : Piège Silencieux
Le soleil commence à peine à se coucher lorsque je décide enfin d'accepter de parler à Virginie. Des semaines qu'elle me relance pour qu'on ait une discussion, et jusqu'à aujourd'hui, je n'avais pas le moindre intérêt pour ça. Mais quelque chose en moi me pousse à en finir une bonne fois pour toutes, à entendre ce qu'elle a à dire pour tourner définitivement la page.
Je lui propose de passer chez moi, une invitation que je regrette presque immédiatement après l'avoir envoyée, mais il est trop tard pour faire marche arrière. Elle m'a répondu presque aussitôt, confirmant qu'elle viendrait, et j'ai senti un frisson d'inquiétude me parcourir. Tout de suite, j'ai fixé une limite : une heure, pas plus. Je ne voulais pas que ça s'éternise.
Quand Virginie arrive, la tension est palpable. Elle reste plantée sur le seuil de la porte quelques secondes, comme si elle hésitait. Je la laisse entrer, refermant derrière elle en silence. La situation est lourde de tout ce non-dit qui flotte entre nous, et je m'oblige à rester impassible.
"Tu as une heure," je lui dis en la regardant droit dans les yeux. Je vois son visage se décomposer un instant, avant qu'elle retrouve une contenance. Elle hoche la tête, comme si elle acceptait ce délai, bien qu'il la contrarie.
Je lui sers un verre pour briser le silence. J'essaie de ne pas trop me rapprocher, mes gestes sont rapides et mes pensées vagabondent. J'ai pris un verre pour moi aussi, pour avoir quelque chose à occuper mes mains, quelque chose pour ne pas me concentrer sur elle. On s'assoit dans le salon, de part et d'autre de la table basse, et j'ai l'impression d'assister à une confrontation.
Après quelques échanges de politesse, mon téléphone sonne. C'est Candice. Je me lève rapidement, pressée de sortir de cette ambiance tendue et glaciale. Je décroche et m'éloigne un peu, écoutant distraitement ce qu'elle me dit, mais mes pensées restent sur ce qui m'attend à l'intérieur.
Quand je reviens, Virginie a l'air plus calme, comme si le simple fait d'être ici l'avait apaisée. Elle pose son verre, prend une inspiration, et se lance enfin :
"Helena... je sais que j'ai fait une erreur. Une énorme erreur." Sa voix tremble un peu. "Je n'aurais jamais dû mettre fin à notre relation. J'ai pensé que c'était mieux, mais... j'avais tort."
Je la fixe, m'efforçant de rester indifférente, mais ses mots éveillent malgré moi un mélange de colère et de tristesse. J'avais passé tellement de temps à essayer de comprendre pourquoi elle avait tout arrêté, et maintenant, elle débarque, après des mois, pour me dire que c'était une erreur ?
"C'est un peu tard pour ça, non ? Tu ne peux pas juste revenir après tout ce temps et espérer que ça soit comme avant."
Elle baisse les yeux, visiblement blessée. Mais je n'ai plus l'énergie de lui ménager ses sentiments. Elle a fait ses choix, et j'ai fait les miens.
"Je comprends," murmure-t-elle, presque inaudible. "Mais je tenais à te le dire."
Je hoche la tête, lasse. Une fatigue étrange m'envahit, et je sens mes paupières devenir de plus en plus lourdes. Je me dis que c'est sûrement la tension de la situation qui me fatigue ainsi, mais quelque chose cloche. Une vague nausée commence à me saisir, et le salon autour de moi semble flou, comme si tout vacillait.
Je porte une main à mon front, tentant de reprendre mes esprits, mais tout s'obscurcit lentement, comme un voile épais qui me couvre. La dernière chose dont je me souviens, c'est le regard de Virginie qui me fixe, une lueur indéchiffrable dans les yeux, avant que tout ne sombre.
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Ce que nous sommes.
FanfictionHello, nouvelle histoire Helenie dans un autre univers. Elle se retrouve en secondaire (Lycée pour les Français je pense) Ont du coup entre 16 et 18-19 ans. Extrait : Bang, un seul son, pas de cri, pas de traces de freinage, rien, juste se bang, u...