Chapitre 68 : Manga

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Chapitre 68 : Manga 

Le retour en voiture fut tout aussi agréable que la soirée. Nous parlions du match avec enthousiasme, refaisant les actions dans nos têtes, critiquant les décisions de l'arbitre, et riant encore de mon moment de « supporter aveugle ». Les Spirou avaient écrasé Ostende, et l'ambiance dans la voiture était légère, pleine de bonne humeur.

Puis, comme par magie, une chanson de Vitaa commença à résonner à la radio. Avant même de me rendre compte de ce qui se passait, je commençais à fredonner les paroles, et Lenie, qui était à côté de moi, se mit à chanter avec moi. Nos voix, pourtant loin d'être parfaites, se mêlèrent avec le rythme de la chanson, et je n'avais jamais ressenti un moment aussi simple et aussi parfait à la fois.

Nous riions, chantions à tue-tête, oubliant un instant tout ce qui pouvait nous entourer. Juste nous deux, et Vitaa en fond sonore.

Quand nous arrivâmes devant chez Lenie, je sentis une légère tristesse s'installer. Comme si je ne voulais pas que cette soirée se termine. Je me tournai vers elle, et son regard me confirma qu'elle pensait la même chose.

« J'aurais aimé que ce moment dure encore un peu plus longtemps, » dit-elle doucement.

Mon cœur se serra un peu à ses mots, mais je gardai un sourire tendre. « Moi aussi. Mais tu sais, Lenie, ça sert à rien d'aller trop vite. Tout se fera en son temps. »

Je me rapprochai d'elle et déposai un léger baiser au coin de ses lèvres. C'était doux, presque innocent, mais suffisant pour que mon cœur s'emballe. Je lui souris avant de me reculer.

« Bonne nuit, » murmurais-je.

Elle sourit à son tour, touchée par le geste. « Envoie-moi un message quand tu seras bien rentrée, d'accord ? »

Je hochai la tête, puis la regardai entrer chez elle avant de m'éloigner.

En rentrant chez moi, je passai par la salle de bain pour me rafraîchir un peu, le sourire toujours collé aux lèvres. Quand je descendis dans le salon, je trouvai mon père, comme d'habitude, endormi sur le canapé, la télé encore allumée. Cela me fit sourire. Je coupai le son de la télévision, éteignant l'écran, et le laissai tranquille, préférant qu'il se repose après une longue journée.

De retour dans ma chambre, je cherchai mon téléphone dans la poche de mon jean et l'allumai enfin. Plusieurs messages m'attendaient déjà.

Le premier de Lenie me demandait si j'étais bien rentrée. Un sourire s'étira sur mon visage. Les deux autres étaient plus impatients, comme si elle s'inquiétait du silence radio.

« Bon, tu es rentrée ou pas ?! »

« Helenaaaa, tu fais quoi ? Je m'inquiète ! »

Je ne pus m'empêcher de rire doucement en lisant ces mots. Elle était adorable quand elle s'impatientait.

Je m'empressai de lui répondre :

Je ne pus m'empêcher de rire doucement en lisant ces mots. Elle était adorable quand elle s'impatientait. Tapotant rapidement sur l'écran, je lui répondis :

« Oui, je suis bien rentrée, saine et sauve... et entière ! »

Quelques secondes plus tard, un nouveau message de Lenie s'afficha :

« Tant mieux, j'étais à deux doigts d'envoyer les secours 😏. »

Je souris, le cœur léger, avant de lire le suivant :

« Sinon... quand est-ce qu'on continue "Gap" ? J'ai trop envie de savoir la suite ! »

Cette série que nous avions commencée à regarder ensemble avait vite pris une place particulière dans nos soirées. Je ne pouvais pas m'empêcher de lui promettre :

« Bientôt, promis ! On pourra se faire ça rapidement. »

Lenie réagit aussitôt :

« Demain ?! 😄 »

Je ris à nouveau, un sourire malicieux s'étirant sur mes lèvres. Je décidais de la taquiner un peu :

« Demain ? Tu ne te lasses pas de moi ? »

Sa réponse ne tarda pas :

« Jamais ! Qui pourrait se lasser de toi, H ? 🙃 »

Je sentis mes joues chauffer légèrement. Le ton de notre conversation se faisait plus léger, plus intime, et je n'avais aucune envie de mettre fin à cet échange. Nous continuâmes à flirter à travers nos messages, un jeu de mots et de sous-entendus s'installant entre nous. Chaque réponse de Lenie me faisait sourire un peu plus.

« Tu sais, je pourrais te dire la même chose... », avais-je écrit en souriant.

« Ah ouais ? Prouve-le alors 😉 », rétorqua-t-elle, toujours dans ce même ton joueur.

Je me mordis doucement la lèvre avant de taper :

« T'inquiète, j'aurai plein d'occasions de te le prouver... demain, par exemple ? Mais avant, j'aimerais t'emmener quelque part. »

« Encore une surprise ? », répondit-elle, accompagnant son message d'un émoji curieux.

« Peut-être bien... Tu verras ! », répondis-je simplement, contente d'avoir attisé sa curiosité.

Après quelques autres échanges tout aussi taquins et légers, il était temps de mettre fin à cette conversation avant que la tentation ne devienne trop forte. Je pris une grande inspiration pour retrouver un peu de contrôle avant de lui écrire :

« Bon, on se dit à demain alors ? »

Lenie répondit aussitôt :

« À demain, H. Bonne nuit 😘 »

Je souris en regardant son message, ressentant une douce chaleur m'envahir.

« Bonne nuit, L. 😘 », lui répondis-je avant d'éteindre mon téléphone, le cœur léger et rempli d'excitation pour le lendemain.

Le lendemain, je me levai avec une impatience palpable. L'idée de passer la journée avec Lenie à explorer le centre de Bruxelles me remplissait de joie.

Une fois arrivées au cœur de la ville, Lenie ne put s'empêcher de s'extasier devant la multitude de boutiques qui parsemaient les rues. Je l'emmenai d'abord au Dépôt, une petite librairie où l'on pouvait dénicher des BD et des mangas d'occasion. En entrant, Lenie se précipita vers les étagères, ses yeux brillants d'excitation.

« Regarde ça ! », s'exclama-t-elle en attrapant un manga. « C'est le plus lu en Europe, One Piece! Tu sais que c'est une véritable institution ? »

Je souris, heureuse de voir son enthousiasme débordant. Elle feuilletait le manga avec avidité, et je pouvais sentir son énergie communicative.

Après quelques instants, elle se tourna vers moi avec un grand sourire. « Et celui-ci ! », dit-elle en montrant un autre livre. « C'est un nouveau Yuri qui déchire en Asie : Lily Love! Je l'ai enfin trouvé ! »

« Combien de tomes y a-t-il ? », demandai-je, curieuse.

« Il y en a cinq pour l'instant, et j'en ai déjà lu un ! », répondit-elle, ses yeux pétillant de joie.

Je l'encourageai alors : « Allons à la recherche des autres tomes et d'autres livres Yuri pour que je puisse commencer à en lire aussi. »

Nous parcourûmes ensemble les étagères, découvrant de nouvelles séries, des titres aux couvertures colorées qui semblaient promettre des histoires palpitantes.

Je me tournai vers Lenie, un sourire taquin sur les lèvres. « Dis-moi, tu lirais un de ces livres, toi ? »

Elle me regarda, l'air sceptique. « Je ne sais pas... Ils ont l'air bien trop 'pompeux' pour moi. »

Nous éclatâmes de rire, 

Ce que nous sommes.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant