Chapitre 75 : Le moment tant attendu

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Chapitre 75 : Le moment tant attendu

Je suis assise là, dans le jardin de Lenie, les étoiles scintillant au-dessus de nous alors que le générique de fin du film défile lentement sur l'écran. Mon cœur est lourd d'un mélange de bonheur et de déception. Le film s'est terminé si rapidement, comme si nous n'avions pas eu assez de temps pour savourer chaque instant. Je regarde Lenie à mes côtés, sa silhouette douce et familière.

« Je suis triste que ça se termine déjà, » murmuré-je, ma voix à peine audible au-dessus du bruit du vent nocturne.

Elle tourne son regard vers moi, un sourire en coin. « Je sais, mais on ne peut pas rester ici toute la nuit, même si l'été approche. Les soirées et les nuits sont encore froides. »

Elle se redresse et commence à se lever, mais dans un élan maladroit, elle se prend les pieds dans la couverture. Dans un réflexe, je me lève rapidement pour la rattraper avant qu'elle ne tombe. Je l'attrape par les bras, la collant contre moi. Je peux sentir sa chaleur, sa présence si proche de moi. Mon cœur s'emballe dans ma poitrine, et un tourbillon de pensées se bouscule dans ma tête. Est-ce que je dois l'embrasser ? Est-ce le bon moment ?

Nos yeux se croisent, et une vague d'émotions me submerge. Je vois dans ses yeux la même hésitation, le même désir. Ce moment que nous attendons toutes les deux depuis plusieurs semaines est enfin là, tangible, palpable. La tension entre nous est presque électrique, et je suis certaine qu'elle peut la ressentir tout autant que moi.

J'hésite, mais chaque seconde qui passe me rapproche un peu plus de la décision. Je me perds dans ses yeux, et tout le reste disparaît. Les étoiles, le jardin, le froid de la nuit... rien n'a plus d'importance. Tout ce que je veux, c'est elle.

Finalement, je prends une profonde inspiration, et dans un geste à la fois doux et déterminé, je me penche vers elle. Mes lèvres frôlent les siennes dans un premier contact hésitant, mais je sens rapidement qu'elle se détend, et je plonge un peu plus profondément. Le baiser devient plus passionné, comme si toutes nos frustrations, nos désirs, tout ce que nous avons réprimé jusqu'à présent se libérait enfin.

Je peux sentir son souffle, chaud et léger contre ma peau, et je me perds dans cette sensation. C'est un mélange d'étoiles filantes et de feux d'artifice, un moment que je n'aurai jamais cru possible. Dans ce baiser, je sens notre complicité, notre connexion se renforcer. Je comprends que ce n'est pas seulement un baiser, mais un pas vers quelque chose de plus grand, de plus beau entre nous.

Lorsque nous nous séparons enfin, je la regarde dans les yeux, le cœur battant. Je peux voir la surprise et l'excitation dans son regard, et je me demande si elle ressent la même plénitude que moi. La tension qui a longtemps pesé sur nous s'est évaporée, remplacée par une douceur, une intimité que je n'aurais jamais imaginée.

« Wow, » chuchote Lenie, un sourire éclatant illuminant son visage.

« Wow, » je répète, ne trouvant pas d'autres mots. Je sais que tout vient de changer, que cette soirée marquera le début d'une nouvelle aventure pour nous deux.

L'instant après notre baiser, une légère gêne s'installe entre Lenie et moi. C'est étrange, comme si le monde autour de nous avait changé, mais que nous avions encore besoin de nous ancrer dans la réalité. Pour briser le silence, Lenie lâche une phrase qui me prend par surprise.

« Tu sais, mes parents vont être contents. »

Je la regarde, un sourcil levé, ne comprenant pas tout de suite. « Contents de quoi ? »

Elle m'adresse un sourire malicieux. « De savoir, que je ne vais plus passer le plus clair de mon temps à me brosser les dents pour être prête à chaque fois que je viens chez toi. »

Je ne peux m'empêcher de rire, une vague de légèreté m'envahit. Lenie éclate de rire à son tour, et c'est comme si toutes nos appréhensions s'évaporaient dans cet éclat.

Après quelques instants, nous commençons à ranger le jardin, remettant tout en ordre avant de rentrer. Le contact de ses mains contre les miennes, bien que léger, me rappelle encore la chaleur de notre baiser. Une fois que tout est rangé, Lenie se tourne vers moi, les yeux brillants d'excitation.

« Alors, tu veux regarder la suite de Gap ou de The Flash ? »

Je ne réfléchis même pas. « The Flash, bien sûr. »

« Super ! Je vais allumer mon PC pendant que tu te changes, d'accord ? »

Je hoche la tête et file dans la salle de bain. Je me change rapidement, mon cœur battant encore un peu trop vite à l'idée de ce qui vient de se passer. Quand je sors, c'est au tour de Lenie de prendre la salle de bain. Elle en ressort quelques minutes plus tard, et je ne peux m'empêcher de sourire en voyant sa tenue. Elle porte un mini short qui la fait paraître encore plus mignonne et un t-shirt tellement grand qu'il lui arrive presque aux genoux.

« Wow, Lenie ! Tu es vraiment à la mode, » lui dis-je en riant, admirant sa tenue décontractée.

« J'ai volé le t-shirt de père, » répond-elle, l'air faussement désolé. Elle fait un tour sur elle-même, laissant le t-shirt glisser sur ses bras. Puis, d'un coup, elle se laisse tomber sur son lit, à moitié sur moi. Je ne peux m'empêcher de rire en la voyant jongler pour ne pas tomber.

« Attention, tu vas m'écraser, » dis-je en plaisantant.

Son regard croise le mien, et dans ce moment, je réalise que son regard est empreint d'un mélange d'hésitation et d'espoir. Elle se redresse légèrement et me demande, « Dis, est-ce que tu es libre le week-end prochain ? »

« Non, je passe le week-end avec ma copine, » réponds-je, un peu trop rapidement.

Son visage s'illumine. « Ta copine ? » Elle ne semble pas déçue, au contraire, un sourire joue sur ses lèvres. « Ça veut dire que... je suis ta petite amie maintenant ? »

Je sens un frisson d'excitation parcourir ma colonne vertébrale. « Oui, mais... » Je marque une pause, mes pensées tourbillonnant. « Ce n'est pas parce que je ne suis pas sûre de nous, mais je pense qu'il vaut mieux que ce reste entre nous pour l'instant, histoire que tout le monde reste concentré pour le match de cette semaine. »

Lenie hoche la tête, ses yeux brillants d'enthousiasme. « Je préfère aussi, » dit-elle avec un clin d'œil complice.

Alors, sans réfléchir, je l'attire à moi, l'entourant de mes bras. Elle se blottit contre moi, se sentant rassurée, et je sens la tension se dissiper légèrement. Après un moment, Lenie finit par reculer son visage, se mettant à ma hauteur. Elle pose sa main sur ma joue, un geste tendre qui m'enflamme le cœur. Je la vois se mordre la lèvre, une expression de vulnérabilité peignant son visage.

À cet instant, je comprends qu'elle a peur. Et j'aimerais pouvoir lui faire comprendre que tout ira bien. Lentement, j'avance mon visage vers le sien, l'invitant silencieusement à m'embrasser. Je veux qu'elle sache que j'en ai également envie, que cette connexion entre nous est bien plus forte que nos hésitations.

Les secondes s'étirent alors que nos visages se rapprochent. Je peux sentir son souffle, léger et irrégulier, et c'est comme si le monde extérieur disparaissait, ne laissant que nous deux. Je suis prête à franchir cette barrière, prête à lui montrer que ce n'est que le début d'une belle aventure ensemble. 

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