Ce matin, je me réveil de moi-même. Jonas et moi arrivons de bonne heure à la Caserne. Je m'échauffe en attendant l'arrivée de Wyden. Une fois qu'il est là, nous reprenons la même leçon qu'hier. J'attaque la première. Uppercut gauche. Droite. Il évite et me répond. Je me baisse. Il frappe. Je lui envoie mon pied dans le ventre. Il recule de justesse et m'attrape la cheville. Mon cerveau se met en alerte. Il m'envoie valiser sur le côté. Je me souviens de ce que m'a appris Matt. Dans ma chute, je le frappe violement au visage avec mon tibia. Un grognement sort de la bouche. Le temps qu'il se rattrape me permet de me relever. Nous nous toisons. Ma poitrine se soulève rapidement. Il lance son poing et sa jambe à quelques secondes d'intervalle. Je garde fébrilement mon équilibre. Il en profite pour m'assener de coups. J'en parer certains. Mais il est plus fort. Il me maintient sans souci au sol après ma chute. Puis, il se dégage me laisser me redresser.
- Ton coup de pied était pas mal, même s'il était un peu fait dans l'urgence. Tu me surprends.
- Positivement j'espère. C'est Matt qui me l'a appris.
Il fronce un sourcil.
- L'homme avec lequel je suis venue ici.
Il hoche la tête. Tandis qu'il me dit de reprendre, je le coupe.
- J'aimerai qu'on s'entraînement plus souvent.
- Une journée aussi complète que six heures ; vingt heures te suffit pas ?
Je secoue négativement la tête.
- Pourquoi ?
- Ce n'est pas tes affaires.
- Si un peu parce que je vais être obliger de rester plus longtemps.
Voyant que je ne répondrais pas, il lève les yeux au ciel. Il se met en position de combat, ne daignant même pas me répondre par 'd'accord' ou l'inverse. Je soupire exaspérée et me place en correctement sur le tapis.
Après plusieurs placages que mon dos a dû subir, il décide de changer d'activité. Je le suis dans la salle principale. Nous allons au fond.
- Je vais donc m'entraîner au lancé de couteau, je déduis sans difficulté.
Je souris intérieurement en pensant que c'est ce que je réussis le mieux étant donné que je ne faisais presque que ça lorsque Matt n'était pas à la maison. C'est-à-dire assez souvent puisqu'il était sergent. Mais je ne dis rien étant donné que je n'ai pas réussi cette épreuve de mon test. Tout cela à cause du stress. En me rappelant cela, une bouffé de colère et frustration monte en moi. Je la refreine, me disant que je suis là pour m'améliorer.
- Je sais ce que tu te dis. J'ai bien vu comme tu as parfaitement réussi cette épreuve la seconde fois. Mais justement, c'était la seconde fois. Et là, on va travailler le contrôle de ton anxiété.
Je prends un main un couteau, sur le socle. Je le bouge un peu dans ma main gauche. Wyden se place près de moi et me fixe. Je ne me laisse pas déconcentrer. Je lance mon couteau. Il n'atterrit pas dans le cœur de la silhouette en bois, mais dans les côtes. Tery, ne te laisse pas faire juste par ses yeux qui te mangent. Je refais un essai. Pareil. Cette fois-ci. Avant de le lancer, je prends une grande respiration et je m'imagine, seule, dans mon sous-sol à Westen. Le couteau atteint le cœur. Je souris. La lame suivante rejoint la précédente. Wyden commence à comprendre que il ne me dérange plus. Alors, il change de position et se place derrière moi. Je sens presque son torse contre mon dos et ça me déstabilise un peu trop.
- Tu me gênes.
- C'est le but.
- Oui mais là je ne peux pas assez reculer mon bras pour tirer.
Certainement parce que c'est seulement la première fois que nous faisons cela, il se décale juste assez pour ma main gauche. Je reprends difficilement le contrôle. Une fois prête, je lance la lame. Seulement à ce moment-là je sens son souffle dans mon cou dénudé à cause de mes cheveux attachés. Le couteau ne se plante même pas. Il ricoche au sol. Je ferme les yeux en soupirant pour ne pas lui râler dessus. Il ricane tandis que je m'avance pour récupérer les 5 couteaux. Je lui lance un regard d'indifférence et me replace. Il se remet également. Je rate mes trois premiers lancés, ce qui le fait sourire je le sais. Mes deux derniers ne sont pas parfaits, mais au moins ils se plantent quelque part dans le ventre.
A midi, après avoir rapidement manger, je laisse Jonas se reposer en allant voir Matt. J'entre dans la chambre et le trouve assis sur ma chaise, seul. Je le salue en me disant qu'il a fait des progrès lorsqu'il retourne dans son lit. Il ne tient toujours pas debout, mais il a recouvré assez de forces pour se soutenir grâce à ses bras en majeur partie. Je m'assieds près de lui.
- A ce que je vois tu reprends vite des forces.
- Il le faut bien à un moment donné ! sourit-il.
- Comment va ta cicatrise ?
- Regarde par toi-même.
Il soulève le bas de ton vêtement, découvrant son bandage. Je retire l'épingle qui le maintiens et le défait avec toute la délicatesse dont je suis capable. je découvre une grosse bande rosée surmontée de points de sutures.
- Quand est-ce qu'ils te les enlèvent ?
- Demain il me semble.
- Bon et bien tout à l'air de marcher sur des roulettes pour une fois !
Je replace son bandage correctement. Alors que je plie la couverture à ses pieds, il me regarde faire. Il fait trop chaud maintenant pour qu'il soit couvert. Nous sommes déjà mi-décembre.
- Alors, ces jours en temp que soldat ?
- Très bien, écoute. J'ai pu utiliser quelques trucs que tu m'avais montrés pour frapper mon formateur au visage.
Il se met à rigoler.
- Au moins cela t'aura servi à quelque chose !
Je souris franchement en le voyant comme cela : rire aux éclats.
L'après-midi, Wyden et moi combattons. Il m'apprend à être plus agile, soit plus fluide dans mes mouvements. Ce serait mentir que de nier que j'ai du mal. Alors que les fameuses 20 heures arrivent, nous arrêtons en reprenant notre souffle. Je m'essuie le front avec le bas de mon débardeur alors que nous nous dirigeons vers les vestiaires. Après une douche et des habits propres enfilés, nous sortons. Avant que je ne disparaisse à la suite de Jonas, il m'appelle. Je me tourne vers lui.
- Ce matin, de deux à quatre. Couche-toi tôt, conseille-t-il.
Je lui réponds d'un grand sourire. Il accepte.
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Guerrière
Science Fiction2183, Westen : 2 751 habitants Cela fait maintenant un siècle qu'un virus a contaminé la majeur partie de l'espèce humaine, les mutant en créatures ignobles. Westen, ville entourée d'immenses murs la protégeant, est dirigée par un système sexiste et...