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/!\ Avis aux âmes frileuses et innocentes de Wattpad : ce chapitre constitue une scène explicite, une scène à caractère sexuelle. Si vous ne vous sentez pas à l'aise avec cette idée, je vous invite à ne pas la lire, cela ne posera pas de problèmes particuliers à la compréhension de l'histoire. Pour les autres : bonne lecture ! /!\


Les baisers se firent plus pressants, plus brûlants. En écho à leur propre impatience, les gestes devinrent, eux aussi, plus empressés. Un dernier regard pour s'assurer du plein consentement. Ils n'étaient pas prêts à échanger des paroles de commodité, mais se contentaient de cette tendre attention.

Draco soulagea son vis-à-vis de son tee-shirt, si fin qu'il masquait à peine les courbes qui s'offrirent à sa vue. La peau hâlée du juif contrastait terriblement avec celle, presque diaphane, de l'Allemand. Ce dernier redessina les muscles du regard et de tout son soûl. Des muscles que seul l'effort pouvait créer avec autant de perfection, d'authenticité. Harry ne tenta pas de se soustraire aux œillades prolongées de l'autre, masquant son malaise pudique.

—C'est donc ce que tu caches, fit remarquer Draco, davantage pour laisser mourir la gêne de son cadet, que pour meubler une quelconque conversation.

—Parce que tu penses que je cache quoi que ce soit ? Pourquoi je le ferai ? Je n'ai aucune raison de me cacher.

—Les Alsaciennes ne se sentent pas seules en temps de guerre ? rétorqua le jeune aristocrate, un regard lubrique toujours effleurant l'épiderme dévoilé avant que les doigts ne le joignent.

Harry manqua de s'étrangler. Le toucher léger de l'homme allié à sa répartie imprenable ne sut le laisser indemne.

—Q-Quoi ?

—En Allemagne, les femmes se languissent du retour de leur mari. Et tu veux savoir ce qu'elles font alors qu'ils meurent à plusieurs centaines de kilomètres d'elles ? Non ? Tu n'imagines pas ?

—Bien sûr que j'imagine.

Il se mordit la lèvre inférieure. Il pouvait aisément imaginer que le beau blond n'était pas indifférent aux avances de toutes ces femmes. Soudain, les images de son corps inondé de sueur pénétrant l'antre humide dans un concert de grognements et gémissements mêlés. Cela lui était insupportable !

Draco songeait à Pansy, à la fois honteux de la trahir de la sorte et de songer à sa fiancée dans un tel moment. C'était elle qui l'attendait à Munich, se désespérant de le revoir. Et lui ? Lui, il courrait dans l'ombre d'un être à la masculinité bien trop affirmée. Qui des deux pouvait bien être le coupable ? Comme pour chasser cette dure pensée, il déposa ses lèvres sur celle de cet homme pour y approfondir un baiser langoureux. Ses mains dont le toucher s'affirmait caressait les courbes sèches et musculeuses d'Harry.

Progressivement, ce dernier se libéra de sa crainte, venant de lui-même au contact du blond qui, en secret, n'en menait pas plus large. Arriva un moment où, inopinément, le juif accepta de dévêtir son aîné, les mains mal habiles et la respiration coupée par le désir. De celle-ci, la volonté ne survivrait pas.

Il découvrit alors ce que l'Allemand cachait sous ses vêtements. La blessure de son épaule restait sensible, il le savait, et prenait même gare à ne pas heurter le bras meurtri. Harry découvrit alors des plaies inconnues. En effet, en haut des cuisses pâles, l'épiderme délicat avait été sauvagement entaillé sur plusieurs centimètres. Près d'une dizaine de ces entailles étaient alignées, en voie de guérison bien que toujours impressionnante.

Le médecin s'étrangla :

—Mais, comment... ?

—Tu ne vas pas me tourner de l'œil, badina Draco, d'un air aussi dégagé que possible. Tu es médecin, tu as vu pire.

Cueillir les étoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant