/!\ Le chapitre suivant comprend un contenu explicite. Si vous n'êtes pas à l'aise avec ceci, je vous suggère de ne pas vous aventurer plus loin. Bonne lecture à tous les autres ! /!\
Ils s'étreignirent longuement, jusqu'à ce qu'un demi-rire n'échappe au blond et qu'il n'articule :
— Si on me voyait, le grand Malfoy dans un état aussi pitoyable...
— On s'en fout, Malfoy, grogna Harry.
Draco avait suffisamment change pour être presque méconnaissable aux yeux de ceux qui l'avaient connu dans son adolescence. Blaise pouvait le confirmer, la métamorphose de son meilleur ami tenait presque du miracle.
Les doigts d'Harry s'égarèrent dans le dos de Draco et retracèrent le dessin de ses côtes, de ses muscles. Il retrouvait ce qu'il avait perdu et aurait pu demeurer ainsi des heures durant s'il ne sentait pas le sexe érigé de son amant contre le sien.
— Parfois, je n'ai même plus l'impression d'être humain.
— Je changerai ce regard, lui promit Harry, avant de mordiller le lobe de son oreille.
Un sourire hérissait les lèvres de Draco. Il ne se dérobait plus et il se sentait mieux, moins souffrant, plus apaisé. Harry en profita pour souffler encore :
— Et puis, je peux sentir une preuve concrète que tu es encore bien humain.
Draco ne s'empourpra pas et soutint le regard malicieux de son amant. Il n'avait rien d'un monstre, rien d'un homme diminué et Harry s'engageait à le lui prouver.
Il le soulageait du reste de ses vêtements tandis que Draco s'acharnait à lui rendre la politesse. Le médecin le laissa faire et ne lui apporta aucune aide, conscient que son aide ne serait en aucun cas la bienvenue. Lorsqu'Harry fut entièrement nu, offert à son regard, Draco retraça du regard les courbes qu'il pensait ne jamais revoir. Sa main se posa sur son épaule et descendit le long de son ventre, de ses abdominaux et des côtes qui saillaient encore, preuves des privations de la guerre. Les doigts de Draco s'attardèrent sur les hanches d'Harry et, après un regard pour l'expression fascinée de son amant, il initia une caresse le long du sexe roide exposée sans pudeur. Harry ne rougissait plus et c'était au tour de Draco d'avoir honte à l'instant où il fallait ôter les vêtements. Cela se poursuivrait encore de longues semaines, peut-être même des mois, avant que le blond accepte l'exercice sans frissonner d'effroi.
Harry haletait, le visage rejeté en arrière.
— Ça... m'avait manqué.
— Tais-toi, tu es indécent, Harry.
Un sourire mutin se déploya sur les lèvres du concerné. Les jambes écartées, assis sur les cuisses de son amant, les joues rouges, les lèvres entrouvertes et humides, le sexe dressé, il n'aurait pas pu être plus indécent. La caresse de Draco était exactement celle de son souvenir, celle dont il se rappelait lorsqu'il se soulageait, seul dans les draps. Cela, il ne l'avouerait pas sous la torture.
— Tu peux... parler.
Pour la peine, avec une expression vaguement outrée, Draco retira sa main et abandonna la queue d'Harry sans même se préoccuper de ses protestations.
— Un problème, Potter ?
La main de l'intéressé bloqua le menton de Draco et fit fi de toute culpabilité, il profitait largement de la faiblesse de son amant, mais après tout, il avait été capable de l'entraîner dans les méandres de la frustration, alors qu'importait. Il embrassait ses lèvres et mordit la lèvre inférieure. Une réponse, une vengeance. La peau fine ne se fendit pas sous ses assauts et cela fut probablement plus douloureux pour Harry, dont la lèvre était meurtrie par leur premier baiser. Draco ramena sa main droite et l'enfouit dans les cheveux désordonnés de son amant pour approfondir le baiser. Un baiser qui se voulait conquérant, mais au cœur duquel Harry refusa de céder du terrain. Ils retrouvaient leur complicité, leur entente naturelle dans leurs ébats, mais il y avait quelque chose en plus, ou bien quelque chose en moins.
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Cueillir les étoiles
FanfictionLe 1 septembre 1939, le second conflit mondial éclate. Deux idéologies s'opposent et s'affrontent avec pour unique objectif l'anéantissement ennemi. Quelques mois seulement après le début des combats, la France accuse une cuisante défaite. L'Alsace...