26.2

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/!\ La partie qui suit comprend du contenu explicite, un lemon si vous préférez. Si ce contenu vous met mal à l'aise, je vous conseille vivement de poursuivre votre lecture à la prochaine partie, cela ne devrait pas poser de problème compréhension. Pour les autres : bonne lecture ! /!\


Harry resta sans voix. Puis, le sens ayant fait chemin jusqu'à son esprit, il réduisit la distance qui les séparait pour observer, dans les moindres détails, le visage pur qui s'offrait à lui. Durant de longues secondes, leurs lèvres s'effleurèrent sans jamais témoigner de réel contact. Jusqu'à ce que Draco ne cède et ne plaque sa main derrière la nuque du juif pour lui voler un baiser prodigieux.

Harry s'abandonna à son contact, tout envie de discussion envolée. Les mots s'effacèrent pour laisser aux actes tout leur sens. Draco embrassa longuement son amant, leurs lèvres se cherchèrent frénétiquement, avec l'ardeur des retrouvailles. L'impatience accompagna leurs étreintes, et les doigts du plus jeune cherchèrent déjà à soulager le blond de sa chemise. Ce dernier le retint, immobilisant sa main avec une sorte de sourire narquois :

—Eh bien, Potter, qu'y a-t-il ? Es-tu à ce point incapable de me tenir tête ?

—La ferme, Malfoy ! Ou je te promets sur ma vie que plus aucune parole ne s'échappera de cette bouche !

—Des menaces en l'air. Toujours des paroles, et si peu d'actes !

Pour peu, Harry aurait pu tomber dans l'énervement. Draco savait parfaitement comment le pousser dans ses retranchements, de quelle manière le mettre au supplice. Ce jeu en devenait injuste.

D'un geste vif et impulsif, le médecin tira les deux pans du vêtement pour envoyer valser les boutons aux quatre coins de la pièce. Cette action, dictée par la provocation de l'Allemand, aurait pu paraître superflue si elle n'insuffla pas le sérieux de ce qui était sur le point de se reproduire aux deux partenaires.

Plutôt que de profiter de la peau découverte, Harry laissa tomber le tissu au sol, arborant une moue insolence qui ne lui seyait guère. Il se tint face à Draco sans bouger un seul muscle, il recula même d'un pas lorsque celui-ci tenter de s'approcher.

—À quel jeu joues-tu, Potter ?

—Le jeu dont j'étique les règles, Malfoy. Et j'attends des excuses, ou alors...

—Ou que feras-tu ?

La main d'Harry descendit, effleurant le ventre de l'homme sans réel contact et avec une lenteur exacerbée, jusqu'à atteindre la bordure de son pantalon. Il ne tenta pas de le soulager de cette énième barrière de tissu, se contentant de flatter le sexe à travers. La virilité parfaitement éveillée de l'aristocrate gagna en volume sous l'effet des cajoleries. La respiration du plus âgé s'accéléra avant que son cadet ne lui échappe, à la fois mutin et aguicheur.

—Potter, arrête ce petit jeu immédiatement !

L'intéressé joua les sourdes oreilles, renouvelant son geste. Il s'amusait avec les nerfs de son amant, sachant que son désir était à la hauteur du sien, tout bonnement indescriptible. Derrière son air amusé, Harry n'y tenait plus, conscient qu'il serait pris à son propre badinage si Draco ne cédait pas rapidement. Pour rien au monde, ce dernier ne se serait abaissé à supplier le juif. Avant que le Français n'ait pu effectuer le moindre mouvement, l'Allemand fit mourir la distance qui les séparait pour l'embrasser une fois encore. L'étreinte passionnée en devint violente.

Draco envoya Harry sur son lit comme s'il ne pesait rien. Il atterrit sur les draps, la respiration coupée et comme déboussolé. Ses pensées avaient cessé de fonctionner, comme embrumées par un désir impérieux et non par l'alcool de la veille. Impuissant, le jeune médecin vit son aîné le surplomber, le visage fermé et sérieux, ce qui ne lui laissa rien présager de bon. Rattrapé par l'ampleur de sa bêtise, il balbutia :

Cueillir les étoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant