Chapitre 8

2.3K 214 141
                                    

Hello ! Me revoici ! :)

La réécriture du tome 1 est finie et le 1er jet du tome 2 est en cours, je vous poste donc la suite !

Désolée pour l'attente, ma santé de m*** me pourrit la vie.

Comme toujours, j'attends vos retours constructifs ! Vos ressentis comme votre soutien sont TRÈS précieux pour moi !

Je suis heureuse de retrouver mes fidèles lecteurs, vous m'avez manqué... <3

______

 

J'ai enfin pu attendre l'heure du dîner sur mon lit sans Yeux Bleus pour me fixer comme un poisson rouge dans un bocal. Pouvoir rester seul dans ma cellule est devenu un luxe. Je suis à la fois pressé de rejoindre un dortoir et paniqué à l'idée de me retrouver au milieu de plusieurs centaines d'hommes.

Je me dirige vers le réfectoire comme les autres, récupère mon plateau et rejoins Elie à sa table, toujours en compagnie de ses camarades. Comme d'habitude, je m'assois en bordure, près de l'allée centrale.

— Ton responsable risque de te reprocher de ne pas être resté dans la salle de cours.

— Miller me dira ce qu'il veut, je n'allais pas rester dans une pièce vide alors qu'aucun détenu ne venait à mon cours.

Je déplace la bouillie d'aliments lyophilisés avec la cuillère en plastique, une grimace aux lèvres. Un vomi blanchâtre craché dans le creux du plateau.

— Salut, Frenchie...

Je lève les yeux vers Davis. Mon corps se raidit instantanément. Pour ne pas perdre contenance, je m'en retourne à ma purée et l'ignore, malgré la boule qui me comprime le ventre.

— Eh, j'te parle.

Elie pose une main sur mon bras et prend le relais.

— Si t'allais ennuyer quelqu'un d'autre ? On mangeait calmement jusqu'à ton arrivée.

— Tu oses l'ouvrir, Simon ?

— Et toi, tu oses revenir le voir.

Davis me contourne pour l'attraper par le col. La peur et la nervosité se transforment en rage. Je bondis du banc et le repousse d'un geste brutal avant de lui hurler dessus :

— Le touche pas, connard !

Le silence se fait dans le réfectoire. En voyant ses yeux injectés de sang dévier dans les miens, je regrette aussitôt cet élan de témérité. Ou plutôt, d'inconscience. Elie se lève à son tour et tente d'apaiser la tension entre nous par la diplomatie, mais c'est mal connaître ce cinglé. Davis lui assène une droite dans la mâchoire qui le projette sur la table. L'instant suivant, il me saisit par la chemise. Dents et poings serrés pour contenir mes tremblements, je soutiens son regard, bien résolu à ne pas me laisser écraser. Tout le monde nous dévisage, je compte bien leur montrer qui je suis. Si je dois m'effondrer, ce sera seul dans mon lit.

Je le toise avec une assurance insolente.

— Tu m'auras peut-être physiquement, mais tu ne me briseras pas.

La haine scintille dans ses pupilles. Autour de nous, l'agitation s'élève. Que les autres profitent du spectacle, la crainte ne guidera pas mes actes.

— Détenu !

La main de Miller se referme sur Davis. Le gardien le bouscule et sort sa matraque télescopique.

— Qu'est-ce que vous foutez, Miller !

— J'suis pas d'humeur à rire. Deuxième avertissement en une semaine, trou du cul. Ouvre encore la bouche et je passe mes nerfs sur toi.

De roses et d'acier (MxM)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant