Chapitre 28

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PDV Rafael


Je me ronge les sangs. Ne pas avoir de nouvelles de lui est un calvaire. Douze jours, douze... Je ne sais pas quelles séquelles il aura, ni dans quel état il reviendra. Tout ça par ma faute ?

J'enfouis mes mains dans mes paumes, adossé au mur, à côté de ma cellule. Si je pouvais les tuer tous les trois...

Depuis le début, je ne sentais pas ces types. Maintenant, je sais pourquoi. Et je suis convaincu qu'ils sont responsables de notre rupture. Quoique je fasse, désormais, c'est Léo qui en fera les frais. Je suis mains liées, et ça me rend malade.

Le bruit dans les escaliers attire mon attention. Léo ! Il est revenu ! Je me précipite contre la rambarde et le découvre avec un plâtre à la jambe. C'est bien du sérieux...

Je le regarde monter les marches avec difficulté, à l'aide de ses béquilles. Personne ne l'aide, bien sûr, et je suis le dernier à devoir y aller. Qui se soucierait de son objet sexuel en prison ? Je lui ai déjà fait assez de mal comme ça, à cause de mes sentiments, je ne dois plus lui exprimer la moindre affection en public.

Il trébuche et tombe sur une marche. L'une des béquilles glisse et roule sur le sol. Je me mords la lèvre, tourmenté par cette vision. M'observant d'en bas, depuis notre table, Diego secoue la tête pour me rappeler de ne pas craquer. Je pousse un soupir torturé.

Un inconnu se porte volontaire pour aller l'aider et l'accompagne dans les escaliers. Béni soit cet homme.

Une fois arrivé en haut de l'escaliers, Léo le remercie et reprend son souffle avant de gagner sa cellule, sur le côté opposé au mien. Je trépigne, jette un œil à Diego, nouveau signe réprobateur de tête. Je lève les yeux au plafond.

Lorsque mon regard croise celui de Léo, il freine l'allure, me fixe avec un air glacial, puis reprend son chemin. Le message est clair, il m'en veut. Et c'est compréhensible... Comment va-t-il faire pour se débrouiller seul dans cette prison avec un plâtre et des béquilles ?

Je veux m'assurer qu'on prendra bien soin de lui, à l'infirmerie, et que ses repas lui seront bien servis en cellule, même s'il a de quoi se nourrir grâce à la nourriture fournie par ses clients.

Ce qui m'inquiète le plus, ce sont les douches. Comment va-t-il faire ? Si nous avions été dans notre appartement – du moins, celui dont nous rêvions – je l'aurais aidé à se laver. Mais ici, même si nous avions été encore ensemble, dans ma position de chef et la sienne, je n'aurais pas pu.

Je fais quelques pas sur la passerelle jusqu'à arriver face à sa cellule et m'assure, du coin de l'œil, qu'il soit installé sur son lit. A mon grand malheur, Jackson est à l'intérieur, lui aussi, et me salue. Je plisse les yeux et tourne les talons. Je meurs d'envie de lui faire la peau. Ce qui me rend le plus anxieux, c'est d'ignorer ce que Léo ressent envers moi. Il faut que je lui parle.

  

Les feux de l'amour version prison on a dit ⚡💘⛓️

Aller Rafa, on croit en toi (ou pas)

De roses et d'acier (MxM)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant