Chapitre 34.3

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Lorsqu'il balade ses lèvres le long de ma poitrine, je ferme fort les yeux.

— Regarde-moi, Léo.

J'obéis et le fixe tandis qu'il promène sa bouche autour de mes tétons, si près de l'endroit que j'évite. Puis, il trace une ligne de baisers de part et d'autre de ma cicatrice. Je me raidis, mais il plonge son regard dans le mien et continue à m'embrasser.

— Maintenant, dis-moi comment ça s'appelle, ça ?

Il se redresse et exhibe une magnifique érection entre ses cuisses. Mes lèvres s'entrouvrent de stupeur.

Je le dévisage pendant de longues secondes, et finis par lui sourire. C'est là que j'ose enfin poser les yeux directement sur elle. Ces dix centimètres de chair rose et sensible que j'ai évité depuis trois semaines. De longs instants durant lesquels mon homme me touche et éveille mes zones sensibles.

Un sentiment de compassion envers moi-même bourgeonne dans mon cœur et ma haine contre mon corps s'atténue. Un survivant ne peut plus ressembler à un ange, une fois sorti de l'enfer.

En appui sur un coude, au-dessus de moi, il prend mon sexe dans sa main et me caresse jusqu'à me faire durcir entre ses doigts. Je me mords la lèvre. Il empoigne ensuite nos deux verges et nous masturbe ensemble. Malgré la douceur de ses gestes, ma chaleur corporelle augmente.

— Ah, d-doucement...

— Oui, bébé.

Il ralentit le rythme et dépose de petits baisers sur ma tempe, mon front et dans mes cheveux, suce la peau de mon cou et revient m'embrasser avec langueur. Nos gémissements se rejoignent, nos langues dansent et ne se lâchent plus. Il mordille ma lèvre et la pince entre les siennes tout en soupirant d'envie. Ce baiser m'enflamme.

Il se cale sur les mouvements de ma cage thoracique pour nous faire décoller ensemble avec sa main. Ma respiration s'accélère à mesure que le plaisir augmente et je m'agrippe à son cou pour accentuer le baiser entre deux souffles hachés.

Avec l'émoi et à fleur de peau, les larmes montent sur l'apothéose et je me raidis pour me libérer sur mon ventre. Mon cœur tambourine, mais le rythme reste modéré (je pense). Les rapports sexuels ne sont pas interdits, selon le médecin, mais doivent se dérouler en douceur.

Je pose une main sur ma poitrine et expire.

— Bébé...

— Ça va, soupiré-je, ça va. Mais toi, tu n'es pas venu ?

— Tu as été rapide, sourit-il.

— Ah, je suis désolé...

— Rah ! Ne t'excuse pas pour ça, c'est rien. Et puis, ça me dérange pas de venir d'une autre manière.

La malice pétille dans ses pupilles, ses doigts se faufilent sur mes fesses. L'appréhension pointe à nouveau le bout de son nez. En serai-je capable ? La question porte plus sur le plan moral que physique. L'agression de Jackson a été la goutte d'eau. Plus rien ne sera pareil.

Je lui renvoie un doux sourire pour camoufler mon anxiété. Réponse qu'il prend en guise de complicité. Il attrape le lubrifiant de fortune pour en enduire ses doigts avant de fondre sur ma bouche et les infiltre en moi sans grande difficulté. Je gémis contre ses lèvres et me cambre.

J'aimerais en avoir plus, le sentir me pénétrer comme avant. L'envie est plus présente que jamais pour notre dernière nuit. Mais c'est lorsqu'il relève ma jambe droite pour la placer contre son torse et que je sens son gland entre mes fesses que mon corps se braque.

De roses et d'acier (MxM)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant