Chapitre 25

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PDV Rafael


— Je veux péter un bras à ce connard.

— C'est ça, et prendre du trou.

J'épie Jackson du coin de l'œil, dans notre emplacement habituel, sur la table. Il est avec un groupe de noirs. Léo est à quelques mètres, adossé à un mur, le regard figé au sol. Il ne va pas bien, pas bien du tout. Et moi, je ne peux rien faire pour lui.

— Ça me rend barjo.

— On doit s'occuper de quelqu'un, jefe ? me lance un de mes gars.

Je ne réponds rien. Mateo lâche un souffle choqué. Car mon silence est éloquent, mon gang le sait. Ne rien dire revient souvent à approuver.

— T'es pas sérieux, Rafa ?

— Ferme-là, laisse-moi gérer.

Jackson se dirige vers Léo, passe une main dans sa nuque et l'entraîne avec lui. Pas une seule fois Léo ne lève les yeux vers lui. Il garde l'oreille basse et se laisse placer au milieu du groupe d'Afro-américains. Les détenus ricanent, ont l'air de se moquer, mais surtout, ils le contemplent de la tête aux pieds avec un air qui ne tromperait personne.

Mon sang bouillonne.

Je me lève brusquement.

— Espèce de fils de pute !

Les détenus baissent d'un ton pour se braquer sur moi, de même que les gardiens.

— Martinez ! C'est quoi ton problème ? lance l'un d'entre eux.

Je reste rivé sur Jackson. Un petit sourire se dessine sur ses lèvres. Sa main coule dans le dos de Léo, sans que je ne vois où elle s'arrête. Cet enculé, je vais me le faire...

— Martinez ! relance le maton.

— Y'a aucun problème, les gars ! répond Mateo à ma place.

Il me tire de force pour m'obliger à me rassoir. J'ai rarement été dans cet état, à ne plus pouvoir me retenir. Lorsque les discussions reprennent dans la cour, je m'adresse à mon gang.

— Jackson. Arrangez-vous pour lui péter quelques côtes.

— Rafa !

— Pas d'hôpital, pas de sang. Soyez propres, c'est une priorité.

— Pas de problème, jefe.

— Il se tape le Français, ce gars ? demande le cousin de Mateo.

Mon meilleur ami le frappe derrière la tête.

— En tout cas, il a l'air de vouloir le faire tourner, ajoute un gars. Sauf que Frenchie, il appartient à Martinez. Et on vole pas el jefe, surtout pour le narguer.

— Ce mec va retenir la leçon, crache un autre. On va lui apprendre le respect.

J'acquiesce.

— Bien.

Je me lève et traverse la cour pour quitter la cour. Léo se détourne et repart contre le mur après un hochement de tête de Jackson. Fini le mec civilisé. Si la violence est la seule option qu'il me laisse, je vais le pulvériser.


Quand Rafa s'énerve : 💣💥

Quand on touche à Léo : 🌋🆘☢️☠️

De roses et d'acier (MxM)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant