Chapitre 18.1

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Je recommande vivement (!) de lire les 4 parties du chapitre 18 d'une seule traite !

Mais je préviens, il est très long. Plaid + ☕🧁 recommandés !

Chapitre crucial et fort en émotions🌋

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PDV Léo

Je suis tétanisé contre le mur. L'air ne passe plus dans mes poumons et mon cœur est comprimé dans ma cage thoracique. Hendrix hurle sous son bâillon et leurs voix à tous résonnent entre les murs. Rafael. Rafael est à l'origine de cette horreur.

Je pensais qu'il le tuerait de manière brève, pas qu'il serait le maître d'une torture immonde... ! Une odeur d'égout et d'excrément me soulève l'estomac. Même sans voir la scène, j'imagine très bien la boucherie. Je me couvre la bouche à deux mains. Je nage en plein cauchemar. Ces cris étranglés... je ne peux plus les supporter.

— Va jeter ça.

Des pas claquent vers moi. Mon souffle se coupe. Je me fais le plus petit possible, calé dans contre le mur, mais malheureusement...

— Qu'est-ce que... putain ! Y'a un mec !

Mon sang se glace. Je lève la tête vers l'homme et le fixe avec un air horrifié. L'instant d'après, sa main se referme sur mon bras et il me tire hors de ma cachette pour me jeter au sol. Je reste pétrifié, à quatre pattes, le menton rentré dans le cou. Trois hommes courent vers moi.

— T'as pas vérifié ?!

— Clarkson est passé le dernier !

— Bordel, les Mexicains font jamais leur taff ! aboie un autre.

— Répète un peu ça, fils de pute ?

— Ça suffit !

La voix de Rafael retentit. Mes poings se crispent sur le carrelage. Le groupe s'écarte et ses pieds apparaissent devant moi. Je ferme les yeux, les lèvres frémissantes. Derrière le silence qu'il laisse planer, je devine la tempête qui le ravage.

— Pasquier.

Je sursaute.

— Debout.

Je me fais violence pour me remettre sur mes pieds, mais je tremble de tous mes membres. Mes yeux remontent le long de son uniforme jusqu'à tomber dans son regard glacial. Je déglutis, transi de peur.

— Ton boulot, c'est d'assurer nos arrières, Pasquier, pas d'être sur le terrain. Pourquoi t'as pas suivi les ordres ?

Tout le monde se braque sur moi. Ses mots mettent du temps avant d'atteindre mon cerveau. Mon boulot ? Les ordres ?

— Attends, c'est qui, lui ? demande un homme.

— Un gars que je connais depuis bien plus longtemps que toi.

— Pourquoi j'étais pas au courant, Martinez ? lance le chef de gang mexicain.

— Parce qu'il avait une couverture à tenir. Il est avocat.

Surprise générale.

— T'es sérieux, putain ? Un avocat dans ce putain de merdier ?

— Christo, tonne le chef mexicain, tu te calmes ! Si Martinez a pris ce gars, c'est qu'il a ses raisons.

Il fixe Rafael avec un air suspicieux mais celui-ci approuve, toujours imperturbable.

— Pasquier a eu plus de problème que nous tous réunis avec la police. A New York, ils ont tenté plusieurs fois de le tuer. Là où il était incarcéré, il a aidé beaucoup de détenus à sortir avant l'heure. Il paraît pas comme ça, mais c'est une tête dure. C'est lui qui s'occupera du plan P, en cas de besoin.

Je le contemple avec une moue stupéfaite. Ce terrain lui appartient. Il est le maître du jeu. Les hommes me dévisagent, étonnés par cette réponse, mais soulagés ; voire même satisfaits. Tous repartent vers Hendrix, mais le chef mexicain me toise d'un sale œil.

— J'aime pas rencontrer ce genre d'imprévus, Martinez...

— Je sais. T'inquiète, tout va bien. On va abréger.

Le chef s'éloigne et nous laisse face à face, moi toujours raide sur mes jambes et Rafael sombre et implacable.

— Tu n'aurais jamais dû te trouver ici... articule-t-il en me transperçant du regard.

Il se retourne et se dirige vers Hendrix, entouré de seau d'excréments et lacéré de tous les côtés. Mon souffle s'accélère. Je le regarde se déplacer derrière lui d'un pas assuré. Il le relève, glisse une lame en forme de croc dans son cou et la plante dans sa carotide. Hendrix s'effondre au sol dans un bain de sang. Je vacille. Pris d'un vertige, je m'appuie contre un mur. Mes yeux restent figés sur Rafael, plus froid que la mort elle-même.

— Lewis, ouvrez-le. Et activez-vous. Dans cinq minutes, vous avez tous décampé.

Dès l'instant où il s'éloigne, ils se penchent vers Hendrix et plantent leurs lames dans son ventre. Je fais volte-face, une main sur la bouche. Ma tête tourne. Rafael m'empoigne par le bras et il nous entraîne hors de la pièce. Une fois dans le couloir, je prends une grande bouffée d'air frais, mais il ne s'arrête pas là. Il me tire plus loin, ouvre la porte d'un tout petit bureau d'archives et nous enferme à l'intérieur.


De roses et d'acier (MxM)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant