Chapitre 20.2

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Je l'attrape par le bras et l'entraîne près des WC, contre le mur le plus caché de l'extérieur. Il me fixe avec de gros yeux.

— Tu fais quoi, au juste ?

— Léo, on ne doit plus rien se cacher.

— Dit-il alors qu'il me dissimulait son profil de tortionnaire sanguinaire...

Je fronce les sourcils.

— J'ai fini par tout te dire.

Il plisse les yeux, mais finit par se radoucir.

— Quoiqu'il en soit, je n'ai pas à tout te dire. Le travail est...

— J'ai vu ta réaction choquée quand Hawk t'a parlé. Je t'ai vu aussi effrayé.

Il tourne la tête.

— Tu sais que c'est notre ennemi, ici, pas vrai ?

— Mon Dieu, Rafael, oui, je le sais !

Son silence m'attriste. Je le dévisage avec un air peiné, mais il me fuit du regard. Quelque chose l'empêche de me parler, c'est évident.

— Je pensais qu'après l'autre soir, plus rien ne ferait obstacle entre nous...

— Rien ne fera obstacle, Rafael. Je t'aime, murmure-t-il, la mine chagrine, mais je dois juste... régler quelque chose.

— Pour Hawk.

— Oui. Mais ensuite, ça ira. OK ? Tout va bien, mon cœur.

Il effleure mes doigts du bout des siens et me renvoie un petit sourire rassurant. J'acquiesce, plus ou moins soulagé.

— Pardon pour tout à l'heure, devant les autres. Et sûrement pour les prochaines fois...

— C'est bon, ce sont les contraintes.

Il dessine un baiser du bout des lèvres, dont la caresse invisible vient chatouiller les miennes. Je lui rends sa moue d'amour.

— Tu permets que je te débraille un peu ?

— Je t'en prie, soupire-t-il, blasé.

Je lui ôte son sweatshirt, remonte son t-shirt jusqu'au cou et défait son pantalon avant de faire de même pour le mien pour sous-entendre aux autres des rapprochements. Mieux vaut en découvrir davantage de son côté. J'ouvre un peu plus le pantalon sur son caleçon, écartant les côtés de la braguette pour laisser voir le bombé de ses parties.

Mes doigts s'attardent, effleurent le tissu, par-dessus ses bourses, se glissent entre les pans et le caleçon pour redessiner les courbes de son sexe chaud. Je commence à dessiner de petits cercles jusqu'à sentir sa verge tirer sur le sous-vêtement, de plus en plus tendu.

— Rafael... souffle-t-il, je crois que ça suffit, là...

Je passe ma langue sur mes lèvres. Mes yeux ne se décrochent plus de son entrejambe. L'instant d'après, sans même le réaliser, j'insère ma main dans son sous-vêtement et le palpe à pleine paume. Il laisse échapper une inspiration surprise et s'accroche à mon bras.

— Ahh ! Qu'est-ce que tu... A-arrête, on ne peut pas...

— Autant que ce soit réaliste, non ? susurré-je d'une voix feutrée.

Il secoue la tête, inquiet d'être pris en flagrant délit par un surveillant ou vu par les autres, et s'agrippe à moi. De mon côté, je suis serein. Je sais que dès qu'un gardien approchera, les gars me le feront savoir. Ils ne sont pas si inutiles que ça, tant qu'ils restent à leur place.

De roses et d'acier (MxM)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant