Chapitre 14

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Long chapitre ! Bonne lecture 🧁

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PDV Rafael

Mateo et Diego m'encadrent. Mateo tient toujours Léo près de lui, avec le même sourire à peine caché devant les autres détenus. Lorsque nous arrivons dans ma cellule, mon colocataire descend de son lit pour la quitter sans attendre et mes amis s'en vont tenir leur rôle de porte tout en discutant pour couvrir nos bruits.

J'installe Léo sur mon lit, m'agenouille à ses pieds et prends ses mains dans les miennes.

— Léo, ne dis rien et écoute-moi. Je n'aurais pas dû réagir comme ça, tout à l'heure. Si j'avais compris que tu n'avais pas été conscient, ce soir-là...

— Je l'étais. J'ai laissé croire des choses à Ramos, fait-il sur un ton mécanique.

Je fronce les sourcils. Il se contredit et s'accuse de ce dont il se défendait, il y a quelques heures encore. Je connais cet état second dans lequel il se trouve et cette absence totale d'émotions. Après un choc, il est toujours comme ça.

— Tu avais bu ?

— Oui.

— Tu es allé de toi-même dans son lit ?

Ton lit. Pour moi, c'était toujours ton lit.

Son menton retombe. Une pointe de tristesse semble percer le néant. J'ai l'impression qu'il revit mon absence alors que je suis devant lui...

— Pourtant, c'était Ramos qui était avec toi.

Il secoue la tête vivement.

— Non, toi ! C'était toi !

— OK, chut, chut...

Je remonte mes doigts le long de ses bras en une caresse réconfortante. De toute évidence, il n'était pas lucide et Luiz a profité de la situation grâce à cette « hallucination ».

— Tu te souviens de ce que je t'ai fait ? De ce qu'on a fait ?

Il réfléchit, longtemps.

— Ta bouche, ici, répond-il en effleurant son cou jusqu'à sa poitrine. Tes mains...

Il frissonne et se pince les lèvres. Le souvenir du plaisir ressenti... Intérieurement, je bouillonne de rage.

— Et ensuite ?

Il force sur sa mémoire. A défaut de pouvoir – ou peut-être de vouloir – prononcer les mots, il prend mes mains et les glisse dans son pantalon, sur ses fesses. Puis, ses sourcils se froissent dans une moue contrariée.

— Je ne me souviens plus après ça...

— D'accord, tu ne te souviens plus. N'insistons pas.

Je caresse son visage avec un doux sourire.

— Merci d'avoir répondu à mes questions, bébé.

Il me fixe avec un regard agrandi.

— Tu aimes que je t'appelle comme ça, hein ?

A ma grande surprise, malgré ses yeux scintillants, il me rejette.

— Quand on était ensemble, plus aujourd'hui.

Revient-il au présent ? à la réalité ?

— Qu'est-ce qui nous empêche de l'être à nouveau ?

Une multitude d'émotions traversent son visage. Il secoue la tête pour refuser l'idée.

— Pourquoi non ?

De roses et d'acier (MxM)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant