Chapitre 22.3

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Je tiens à remercier les lecteurs qui étaient des lecteurs fantômes et sont devenus actifs en commentaires.💕

Vous ne savez pas à quel point votre participation compte émotionnellement pour un auteur (même juste pour un mot régulier d'encouragement 🫂).

Vous avez le pouvoir d'embellir une journée...☀️❤️


Rafael se réinstalle sous les couvertures et m'attire contre lui, mais ma tension ne passe pas inaperçue. Il se redresse au-dessus de moi.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— Rien, ne t'inquiète pas.

— Tu sais que si ça avait été quelqu'un d'autre que moi, t'aurais fini noyé dans les chiottes depuis un bail ?

— C'est censé me réconforter ?

— Oui.

Je lève les yeux au ciel.

— Je sais, t'aimes pas la violence.

— De temps en temps, tu peux peut-être faire passer le message autrement, tu ne crois pas ?

— Autrement, c'est ton truc à toi. Moi, je passe pas par quatre chemins.

— C'est pour ça que tu es craint et respecté à ce point ?

— Non.

— Non ?

Il marque un temps d'arrêt et reste muet de longues secondes. Regretterait-il d'avoir répondu aussi vite ?

— Je veux dire... oui et non.

— Comment ça ?

— Ici y'a rien eu. Ça compte pas.

— Ça ne compte pas ? Peux-tu être plus explicite ?

À nouveau, il se mure dans le silence.

— Rafael, j'ai du mal à te suivre. Est-ce que...

Une idée me traverse l'esprit. Une idée qui aurait dû m'effleurer bien plus tôt.

— Tu n'as... pas purgé la majorité de ta peine ici, n'est-ce pas ?

Ses sourcils se froncent à ces mots.

— J'ai pas envie de parler de ça.

— Mais...

— Léo. Passe à autre chose.

Mon regard s'agrandit. J'avais vu juste, il me cache encore beaucoup de choses... À vrai dire, j'ai même le sentiment de ne connaître que la partie émergée de l'iceberg. J'ai été stupide de croire que l'assassin du célèbre Maître Williams avait purgé quinze ans de détention en quartier basse sécurité. Je meurs d'envie d'en savoir plus sur sa vie, d'en découvrir plus sur son passé afin de mieux le comprendre, mais j'attendrai qu'il soit prêt pour se confier.

Je dépose un baiser sur sa joue.

— D'accord. Tant que je ne deviens pas ton souffre-douleur, plaisanté-je.

— Jamais. À moins que tu prévoies de me tromper.

— Ha ! Quel jaloux... J'espère que tu me seras tout aussi fidèle, une fois dehors.

Je plisse les yeux sur lui. Selon le contexte, je peux faire preuve de jalousie, moi aussi ! Bien que mon aura maléfique soit ridicule face à la sienne...

Il rapproche son visage du mien.

— Je respecterai toujours tes sentiments et ta volonté, si tu décidais de me quitter. Mais si tu me trompais...

De roses et d'acier (MxM)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant