Flash Forward 1:la success story.

4 1 0
                                    

Avoir un tel désir d'amour,et de surcroît de la part d'un homme,et ce dés l'âge de 12 ans,je l'avais payé cher,très très cher.J'avais perdu Tristan et vu toute sa famille mourir alors que j'avais à peine 14 ans.Martin me sauva la vie en arrivant trop tard pour Tristan et en développa pour moi un amour qui ne faiblira plus.

Pendant ma première année à l'internat en Russie,ce que je peux dire c'est que j'ai obtenu le succès dont j'avais rêvé toute ma vie.Pas moins de dix jeunes hommes sont tombés follement amoureux de moi.Et je les fis souffrir horriblement.C'était tellement irréaliste que ça en était merveilleux.

La plupart étaient pourtant des français avec qui partager une nationalité était en ce temps de guerre un ciment précieux,surtout pour Martin.Je ne vais pas m'attarder sur ces histoires d'amour profondément divertissantes étant donné tout ce qui nous est arrivé avant décembre cette année là.

Le 6 novembre 1914 Aïsha (que je renommerai Waysa quand j'aurais le temps de faire une réécriture),a accouché,en Islande.Je savais qu'elle était enceinte,comme je savais que mon père était à la guerre et que ma mère et ma soeur étaient reparties pour une mission dans le village d'origine de la famille sans que je n'ai aucune nouvelle de tout ce monde là.Mais Waysa a réussi à nous mettre en contact.La scène vaut quand même le coup d'être décrite,la pierre supposément inutile que j'avais dans mon sac s'est mise à briller et je suis sortie avec dans le couloir en parlant le plus doucement possible en demandant très sérieusement si y avait quelqu'un dans la pierre.C'était pas une voix très connue de moi dedans quand même,mais ceci dit j'ai reconnu la voix.

-Mart?

-Tu es tata.

Il avait dû répéter les moyens de me l'annoncer en boucle derrière la pierre alors qu'il était heureux comme pas possible et qu'il se rappelait que son image exigeait qu'il soit le plus inexpressif au monde.

-Elle va bien?

La pierre devint alors rouge vif.

-C'est bon je vois que tu es seul,a fait Mart.

Alors c'est ça ton pouvoir.

-Elle est vivante Anya rassure-toi.Oh,c'est la première fois que j'utilise les pierres de Waysa,je sens au moins une vingtaine d'adolescents bah tu vas asphyxier ma pauvre ça ronfle bien et...

Il a oublié de jouer le personnage qu'il jouait et le décalage m'a fait sourire.Conformément aux fantasmes de ma chère soeur ce mec n'avait rien d'humain de toute manière.

-Elle attendait des jumeaux.Un garçon et une fille.

J'étais devenue assez âgée pour que ma soeur commence à devenir maman.C'était fou quand même.

-Hé,Anya,on peut sortir dans le couloir quand même?Y a quelqu'un avec toi?

-Vous pouvez sortir,la voie est libre!On va aller discuter dans l'escalier,en bas.

Elles m'ont cru et j'ai fait ce que j'ai dit que j'allais faire.

-Je ne peux pas lui parler?

-Tu imagines bien,elle est très fatiguée,elle dort.Ils s'appellent Oliya et Jonas.

-Je pourrais les voir un jour,tu crois.

-La situation est difficile pour toute la famille,on le sait.La guerre en France devait s'arrêter en décembre et la mortalité est encore plus importante qu'en Russie.Il me semble pourtant que votre père va bien.

-Je n'ai de nouvelles de personne,personne de ma famille.Vous êtes les premiers...depuis l'été.

-Oliya est un gros bébé brun aux yeux noirs et jonas c'est le même blond aux yeux bleus.Je retourne voir Wayou..

Je n'avais plus la tête à fêter quoi que ce soit.Mes parents ne savaient même pas qu'ils avaient des petits enfants et je n'avais aucun moyen de les prévenir.Je me suis traînée sur la terrasse.Au final la seule bonne nouvelle ici c'était que les deux enfants n'étaient pas morts,et qu'ils étaient deux,aussi,accessoirement.Je regardais ce qui se trouvait autour de moi,m'imprégnant de cette ville que j'avais bêtement rêvé.Je regardais la vue et depuis cette chambre aux plus hauts étages de l'immeuble je la trouvais belle.Le spectacle des rues qui vivaient un instant sous mon regard fixe me fascinait.Le soleil était déjà couché depuis plusieurs heures pourtant on venait seulement de dîner dans la salle du bas.L'horizon se limitait à un éclairage au gaz bizarrement rose.J'attendais inconsciemment que Martin me rejoigne.Lui il recevait des lettres de sa mère et c'est elle qui me renseignait sur la situation en France.Apparemment c'est pas mieux qu'en Russie.Voir pire.


Ania.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant