Le désespoir le plus sombre et la colère la plus profonde.

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C'est exactement ce que je pouvais ressentir.

Nous sommes le 25 janvier,et je ne peux pas écrire.Elles m'ont cassé le bras.Au retour de la neige,alors que j'avais eu 20 et que tout le monde à part Katty bien sûr avait raté,elles m'avaient prise à part dans le noir,dans le froid,quand elles se sont rendues compte que personne ne pouvait nois voir,qu'elles avaient le champ libre pour essayer de me tuer,la sale petite youpine que je suis.Ils pouvaient faire de moi ce qu'ils pouvaient et je ne pouvais pas m'échapper.Mais elles se sont contentées de frapper.Frapper fort.Si fort qu'une ecchymose de couleur mauve et très claire est sur ma joue,et que ma lèvre inférieure contient une petite coupure directement au centre.

Les passants se sont contentés de détourner leurs regards de mon visage endommagé,brûlé par la neige et l'obscurité,et j'avais le bras cassé,si bien que je n'écris pas moi-même,que c'est un vieux secréataire payé par mes parents qui s'en charge.Ce vieil homme me dit que ma maison est très charmante,sourit un peu de sa bouche édentée en notant ce que je lui dis en adoptant de fausses expressions choquées.

Bien sûr,quelqu'un a fini par me retrouver,et par rouler mon corps inconscient et gangréné de sentiments monstrueux,de douleur,pour le porter à l'hôpital,après avoir prévenu des gens.C'était Martin,le fils de l'institutrice.Je l'ai su dés que je l'ai vu.Ce garçon m'a sauvé la vie,et j'ai voulu sauver la sienne.Il m'a porté à l'ambulance,à l'hôpital,qu'on guérisse mes plaies et qu'on me mette un plâtre...

Je ne vais plus à l'école.Je ne sais même pas si j'irai à cette sortie.Même si j'avais prévu jusqu'à la décoration de ma chambre,je n'irai pas me riduliser,me jeter en pâture à vos moqueries.J'en suis même venu à la conclusion que je serais moins triste en restant à Paris quand mes parents et mes soeurs sont apparus,paniqués.

-C'est vraiment gentil d'être venue Maman.

Elle pleurait en tenant ma main brisée dans les siennes,glacées.Elle avait des bagues somptueuses en émeraude,qui pesaient sur mon bras disloqué.

-Oh...

Elle détourne le regard de mon visage brisé par la haine.Cette haine l'a chassé d'un pays où pourtant elle sentait qu'était sa place.

Je suis seule.

Quand je suis sorite de l'hôpital,le bras en écharpe,j'avais besoin de l'aide la bonne pour me laver,pour enrouler les serviettes autour de mon coprs humide,et après elle se dirigeait vers la cuisine pour me faire un bon café.J'étais un peu nerveuse de revoir la bonne,je ne savais pas quelle serait sa réaction,si elle allait se diriger vers mon collège avec son rouleau à patisserie et crier "bande de petit chenapan",elle n'est pas quelqu'un qui juge beaucoup les autres,qui en veut facilement,mais je ne sais pas comment moi je réagirais si quelqu'un faisait la même chose à Sasha.

En tout cas,j'aurais quelqu'un pour me surveiller la semaine prochaine,quand les cours recommenceront.En attendant,je me contente d'avoir des cours recopiés par la main de Katty.Puis cette fois-ci,je n'aurais pas à faire un seul pas entre l'école et la maison,tous les déplacements se feront en voiture.

-Ok...

Je fixais mes pieds.C'est bizarre d'imaginer que je puisse avoir un garde du corps,pas parce que je suis riche mais parce que je suis en danger.Je ne sais pas quelle est ma place dans me monde.Je crois que mes parents sont quand même plus chanceux de m'avoir dans leur vie qu'ils ne le croient.

-Vous êtes bien sage,mademoiselle Pietroucheka,constatait le viel homme en regardant mon bureau.

Je lui ai aussi dit que ce bras m'empêcherait de danser pendant un certain temps.Que j'espérais guérir le plus vite possible pour pouvoir participer au séléction des écoles de danse les plus prestigieuses,ce qui m'a valu les petits sifflements admiratifs du vieil homme,Monsieur Jacquemet.

-Moi vous savez,jeune je voulais diriger un département financier,et plus encore me rendre au fin fond des Etats-unis,dit-il en essuyant sa bouche pleine de sucre.

La colère continue de parcourir mon corps,et tout ce que je voulais c'était prendre ma revanche,j'envisageais déjà plusieurs manières de péter la gueule à celles qui m'ont fait ça.

-Je vais aller voir ton père,dit l'homme avant de quitter ma chambre,il préférait sans doute me laisser seule.

Mes yeux s'écarquillent.Ma vision s'embrouille et tout ce que je vois c'est du rouge.

-Dis moi ce qui se passe,maintenant,me dit mon père au retour.

Je fais non de la tête,butée comme une gamine qui ne veut pas prendre un bain.

-En fait...Elles ont insisté pour que je me laisse embrasser par un garçon qui voulait simplement se moquer de moi.J'ai refusé,c'est tout,et voilà ce qu'elles m'ont fait.

-Il t'a touchée?cria-t-il.

Il a tenté de lever le bas de ma jupe si longue,et de le placer au-dessus de mes cuisses,et je ne portais pas de collants ce jour là.Je me suis jetée sur lui pour lui faire payer ça.

-Je suis désolée mon bébé.Il faut que je le fasse payer.

Je gémis à la façon dont sonnaient ces mots dans sa bouche.Je le pensais aussi.Pour un peu il m'aurait forcé à uriner sur le trottoir.

Mais je ne voulais pas.Je ne voulais pas que ça se retourne contre moi.

Ania.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant