19 août 1911

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Je retournerai en Pologne pour les vacances de printemps.Mon père nous l'a annoncé ce matin,quand nous étions tous réunis dans la salle à manger pour prendre le petit-déjeuner.D'habitude,c'est la famille des cousins qui vient à Paris pour la pâque juive,pour eux c'est l'occasion de sortir de Pologne-Russie pour voir un peu la belle capitale de la France et avoir de vraies vacances de rêve.D'après mon père,la Pologne c'est pas très rigolo,et je n'y ai mis les pieds pour la première fois qu'en avril 1911.Mais en 1912,je vais y retourner,la deuxième semaine des vacances.Je me souviens très bien de comment ça s'est passé,des heures et des heures et des jours de train jusqu'à la ville de Bialystok,pour ensuite prendre un taxi vers la grande auberge de la famille Isenberg,en pleine campagne russe,et tous manger ensemble dans leur grande salle de récpetion.Je bavardais tranquillement avec la cousine de Zygmunt,Amanda,que à ce qu'il paraît je ne reverrais pas puisqu'ils auraient fui aux Etats-Unis.

Honnêtement,je préfère la France.Je ne me suis jamais sentie polonaise à proprement parler,sûrement parce que le pays n'est pas vraiment indépendant et que mon père n'est pas un polonais ethnique.Je ne me sens pas française non plus,encore moins,vu que les dindes malfaisantes qu'on appelle mes camarades de classe m'ont bien fait sentir que je ne le serais jamais.Mais je me sens surtout russe,et qu'est ce que je regrette de ne jamais avoir mis les pieds en Russie...

Ania.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant