28 Octobre 1911.

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Depuis une semaine,je suis en vacances.Bon...Les vacances se résument ici à ne pas aller en cours.Parce que,c'est pas parce qu'on est riches,que la vie est différente,mes parents doivent justement rester sur place,à la Capitale pour gérer le capital (admirez).Bon,aller aux dîners d'affaire tous les soirs des vacances scolaires n'est pas ce dont je rêve mais cela ne me gêne pas autant qu'on pourrait le penser.Je sors aussi beaucoup de chez moi,je me donne des rendez-vous avec des amies mais j'aimerais aussi rester seule.Mais Aïsha risque sinon de me tomber dessus en me traitant d'asociale,et comme son avis compte beaucoup pour moi..

Blague à part.

Ce jour ci en particulier sera plus difficile que les autres,et il va falloir non seulement que je le surmonte mais également que je ne laisse pas transparaître mes difficultés.L'univers des riches est aussi impitoyable que celui des pauvres,regardez mon école.Les difficultés de mon coeur sont de toute façon beaucoup trop profondes.Je pleure souvent,et il ne faut surtout pas que ça arrive au dîner de ce soir,dans un grand resto,sinon...Je dois me montrer forte.

-Eh bien,Ania,tu es très en beauté aujourd'hui.

-Peut-être s'est-elle rendue compte à quel point elle était à côté de la plaque avant,suggéra Aïsha.

Ma mère semblait être vexée pour moi.Elle lui fit remarquer:

-Pourquoi deviens tu si aggressive au point de la repousser?Pourquoi?Dis-moi.Tu devrais plutôt aller t'excuser.

-Excuse-moi.

Mon père esquissa une grimace et osa la contredire juste bien avant d'entrer:

-C'est très gentil Gerusha,mais elle a 17 ans.Mais elle est assez grande pour savoir ce qu'elle doit faire toute seule.

On rentre dans la lumière,mais ce ne sont que les ténèbres que je vois.Voulant mettre fin à ma nervosité,je demandais à me placer à côté de la fenêtre qui laissait voir les lumières de la ville comme un coffre à bijoux de 200 millions d'étoiles.Peu à peu mes paupières devinrent lourdes et je somnolais sans être vue au milieu de 200 personnes qui discutaient.

-Maman!Maman!appelai-je.

Elle ne m'entendait pas.je me replongeais dans le menu,j'osais pas insister au risque de l'énerver,elle et/ou les autres.Mon père,lui était très jovial avec tous ses "amis",et il aidait ma mère du mieux qu'il pouvait à comprendre.

-Alors?Qu'est que j'vous sers!

Je reconnais cette voix.C'était Marguerita,(pourquoi pas macaroni),la marraine d'Alizzia,qui a suivi la famille appauvrie à Paris.

Tout le monde répondit,tandis que moi j'étais désorientée par le fait que j'ai encore rien choisi,et qu'en plus elle surgit de nul part,comme ça.Je me suis donnée le temps,alors.

J'ai pensé à Margareta.Ils étaient déjà venus à Paris dans l'espoir d'une vie meilleure pour cette famille,pour retrouver la fortune.Et enfin,elle avait la chance d'être là.J'étais soulagée pour elle,le fait qu'elle sois heureuse,parce qu'elle est la marraine d'une de mes amies,j'étais contente qu'elle paye le prix de l'effort de toutes ces années passées.

Ania.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant