29 août 1911.

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J'ai parfois l'impression d'être la personne la plus étrange qui n'ait jamais vécue.La fille qui ne supporte pas de n'avoir qu'une vie et qui s'en invente des tas auprès des autres,par peur du rejet auquel on ne l'habitue que trop.Ou parfois,je me dis que si c'était l'histoire de mes parents que je racontais,on douterait de la véracité de mes propos et je serais obligé d'argumenter.Rien que pour ma propre vie,il y a un tas de questions que je pourrais me poser:C'est vrai,pourquoi suis-je née en France

de parents étrangers?Pourquoi ne me trouve-ton ni normale ni intelligente ni jolie?Les gens ne cessent de dire en me voyant que je suis moche"ce que tu es moche!Quand les gens te voient ils doivent avoir peur!"

Ou encore:-Mais t'es bonne élève!disait Copélia.

-Qu'y a t il de si surprenant?

-Je pensais que t'étais conne!T'es tout le temps stressée,et puis comme t'es feuj on dirait pas...

Dépitée,je conte l'anecdote à Alizzia Di Rispatti.

-Vu ton heureux comportement,qu'y a t il d'étonnant.

Et puis je lis des livres,on me place en quarantaine.Les autres sont très douées,mais préfèrent se parfumer.J'avais envie de sortir de la pièce en courant,je voulais tant pleurer.Cette histoire m'a beaucoup bouleversée,j'y ai pensé le reste de la nuit qui a suivi.

Je porte des bijoux venus de Pologne.Je met donc beaucoup de pendentifs fabriqués à base d'ambre balte.Et bien entendu,personne ne connaît.Il y aussi tout ceux fait à base de cristaux de glace,soit-disant hérité de ma grand-mère paternelle,Biala.

En 1909,je me souviens,la mère de mon grand-père paternel est morte.Elle avait 90 ans,et portait le doux nom de Zajelen.Elle est morte à l'hôpital de Vincennes,hospitalisée le jour où elle était venue nous voir.Vers la fin de sa vie,elle ressemblait surtout à une nécrose sous forme humanoïde.J'avais rêvé que cette arrière-grand-mère allait mourir et effectivement elle est morte.Quand je m'en suis plainte un jour où ça n'allait vraiment pas,Eurénice était là avec nous,et elle a ri du prénom.Ben oui,un prénom pas français vous riez.

Oui,j'ai des flash-backs un peu flous de mes martyrs passés.Oui,je me plains facilement.Oui,je souffre et finalement mes amies me disent que je suis une petite fille courageuse.Je ne pleure pas,j'oublie et je pardonne facilement.Sans doute parce que je fonce dans la chambre de mes parents,mais surtout voir ma mère.J'aime ma mère sans limite.Mais j'hésite un peu à la lui parler de mes soucis car sa vie fut terrible.Et puis dans ma chambre aussi,les lumières s'allument et s'éteignent toute seule.Entre autre..

Ania.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant