Lorsque je rentrai, le calme habituel y régnait ..J'attendis que le gardien retourne vers sa cabine pour me rendre à l'intérieur tout en prenant le soin d'éviter les domestiques. Je refermai la porte de la chambre,et soupirai les paupières closes...
Rapidement,je me débarrassai de mes vêtements transformés en haillons et pietinai le carrelage glacé de la vaste salle de bain faites de granites transparents au teint légèrement rosé.
À ma grande surprise, un bain moussant m'était déjà réservé , trop épuisée à réfléchir qui en était l'auteur,je m'y plongeai en savourant la tiédeur de l'eau sur ma peau...
Je m'endormis quelques minutes après d'un sommeil profond qui fut interrompu par le bruit de l'arrosage automatique sur le gazon sans doute activé par notre gérant. Je finis par ouvrir les yeux et mon regard croisa directement celui de Sebastian simplement adossé à la porte.
- Tu avais l'air très fatiguée donc je n'ai pas jugé bon de te réveiller...
- ...
Il s'assit près de moi et déclara d'un ton hésitant :
- Tes vêtements réduits en guenilles sortent d'où ?
-...
- Je ...je ne vais pas te forcer, parce que je sais que tu as une explication logique à ton absence. C'est vrai que t'as l'habitude de disparaître quand bon te semble mais la Moana que j'ai retrouvé lors de la veille de ton anniversaire n'aurait pas disparue juste ainsi n'est-ce pas? Elle aurait accepté mon dîner...Elle aurait fait le bon choix ...
Ses iris brunes me suppliaient de contredire ses doutes. Malheureusement il dut affronter mon silence pendant plus de cinq minutes...
-Très bien ...Je t'ai préparé ton déjeuné, tu dois avoir faim après ton "pseudo-voyage"..la dernière fois j'ai lancé des mots blessants et je reconnais d'avoir été dur...tu prends tout sur toi ces derniers jours sans rien riposter ...je voudrais te comprendre Moana ...je voudrais que t'apprennes à me faire confiance !
Il s'agenouilla près de moi en m'effleurant le visage, doucement, il m'embrassa ...je fermai les yeux pour mieux savourer l'odeur de sa peau qui m'était devenue familière, je m'aggripai à son t-shirt gris et l'étreignis comme pour me protéger. Je ressentis un sentiment de bien-être et de sécurité lorsqu'il m'entoura de ses bras protecteurs, j'avais l'impression qu'il pouvait m'aider à vaincre Haïs. J'entendis les battements de son cœur s'acceéleérer, il se détacha de moi et me demanda .
-Alors ...tu étais ou?
- Au Bas Plateau-Central....
- Et tu y faisais quoi? À voir tes vêtements et vu l'état de ta voiture on aurait dit que t'avais rouler toute la nuit dans un caniveau
-....
- T'étais avec ce scélérat d'Haïs ?
- Ce n'est pas pour ce que tu crois!
-c'est pour quoi alors ?
-...
Il soupira
-J'ai l'impression que je te torture avec mes questions...quand tu sera prête tu m'en parleras...sinon ton déjeuné va finir par se refroidir...
Il me tendit la main pour m'aider à me relever. Puis déclara :
- Ce weekend j'ai une vente aux enchères sur notre domaine, je pense que ce serai une occasion super de nous retrouver également en famille on pourrait inviter Saodjie, et Célia qu'est-ce que t'en penses ?
- Oui...ce serai une bonne idée ,Haïs serait ravie de voir la mer...
- J'imagine ...
Une fois attablés, il m'exposa les derniers details de sa vente que j'écoutais d'une oreille distraite. Haïs qui ressortait de chez Karen arriva en sautillant, il me lança un bonjour rapide et alla se blottir dans les bras de son père...
