Deux jours plus tard
- Maintenant, il faut que tu reprennes des forces et que tu évites d'être en état de choc ! Pour l'instant t'es fragile, et n'importe quelle rechute pourrait aggraver ta situation. Dis-je
- Aggraver ma situation ? Et mon fils alors...pourquoi ne me vous donnez pas des nouvelles de lui dites moi..Sebastian stp dis moi ce qui se passe avec mon Kereem ? S'affola Mo
Sebastian ne pu affronter convenablement le regard pers de ma belle-soeur..
Je m'apprêtais à répondre lorsqu'une infirmière m'interpella de l'extérieur..
- Excusez-moi
En moins d'une seconde j'étais face à la jeune miss dont la coupe de cheveux m'enervait constamment.
- Qu'y a t-il ? L'interrogeai-je
- Docteur il y a urgence dans la chambre 16 ...
Je relevai la tête vivement en soufflant. J'étais épuisée, je n'avais pas dormi depuis deux jours et mes neurones me réclamaient intensément leur moment de répit. Le cœur battant à tout rompre, je pénétrai entre les portes métalliques de l'ascenseur et pris rapidement direction de la chambre de mon neveu. Toute la pièce était en désordre, le corps inerte d'Haïs était secoué de violents spasmes, il gigotait de partout et les six infirmiers présents étaient incapable de le contrôler. C'était bien la première fois de ma vie que je faisais face à un cas pareil. Un comateux gigotait sans être en vie ! Je me ressaisis et m'exclamai d'un ton impératif .
-Ligotez le bordel ! M'ecriai-je
- On n'y arrive pas docteur. Dit l'un des infirmiers
-Comment ça vous n'y arrivez pas, c'est un patient comme tous les autres.
Ses yeux restaient clos...
-Bâillonnez le et grouillez-vous putain... Ordonnai-je
Les ceintures furent rapidement nouées autour du corps bien sculpté de mon neveu. Ses muscles se contractent, des convulsions agitent son corps, mais le curare injecté quelques minutes plus tôt avec l'anesthésique limite ses mouvements .Le médecin en chef me jeta un regard qui en disait long sur l'état de mon patient...
Ses soubresauts finirent par diminuer sous l'œil vigilent des infirmiers un peu apeuré.
Des minutes plus tard, je sortis de la salle de reunion en ne sachant pas trop par quel moyen qu'il fallait affronter mon frère. Par chance, il revenait de la cafétéria ; il s'arrêta à ma hauteur en me voyant..
- T'as l'air anxieuse ..
- Sebas ...c'est Haïs...il a eu une crise alors qu'il est en plein coma ! Les attachés pensent qu'il vaudrait mieux lui éviter l'agonie...
-Je t'ai deja dit de ne pas me parler de ce affaire d'euthanasie Célia...Vous ne touchez pas à un s.
- Mais comprend moi..ses souffrances sont difficiles voir impossible à apaiser..malgré qu'il est en soins palliatifs...rien n'arrive à le faire.Quelque soit là ou tu l'enverra, ils te diront tous la même chose.Les autres comateux ne souffrent pas mais lui si....
T'aurait dû voir son corps gisant de partout...
Il ne répondit pas , son visage totalement décomposé ne lui permettait sans doute pas de le faire..
-Je sais que c'est dure ....crois moi je...
- Faudrait que j'en parle à Moana..
- Je vais le faire...je ..vais
- C'est ma femme ...c'est de mon fils qu'il s'agit donc je suis parfaitement CAPABLE DE L'ANNONCER À MOANA..
