Quelques jours plus tard
À l'ombre d'un parasol timidement baigné par les quelques reflets du soleil, je sirotais patiemment un thé aux Quatre fruits rouges accompagné d'un petit plat de mi-biscuits au chocolat pur Caraïbe. J'attendais Sebastian sur l'une des chaises disposées près de la piscine de l'hôtel Ibolélé. Il arriva vêtue de sa belle chemise blanche entrouverte à la naissance de son torse enfouit dans son jeans noir lui soutenant merveilleusement la taille. Il me fit la bise puis s'installa confortablement en face de moi.
-Désolé pour le retard. Tu sais qu'il y a souvent des bouchons dans la rue à ses heures de pointe. S'excusa-t-il
Je souris ...
-À qui le dis tu ? Ce n'est pas parce que j'ai été absente pendant 5 ans que j'ai déjà oublié les merveilleux défauts inévitables de mon pays .Je me souviens à l'époque ou j'allais à Union school fallait que je me réveille des 4 heures du mat ! Siw kite 6heures et quart pran'w juvenat depuis devant karibe convention center , ou mele! Malgré que j'habitais à deux pas de l'école.
Il rigola légèrement.
-Ça tu peux le dire! Tu habites toujours à Juvenat? Se renseigna-t-il
-Non non, mes parents ce sont installés il y'a deux ans a Port-Salut, ils se sont achetés une belle propriété sur la plage, histoire de s' éloigner un peu de l'ambiance nébuleuse de la capital ! Du coup j'ai mis la maison en location et je me suis louée une belle maison toute meublée a Bourdon disons a quelques pas du club de PV !
-Tu seras plus près du club! C'est bien ! Souligna-t-il
-Oui ! Mais je ne pourrais pas éviter les embouteillages !
- Ça tu peux le dire! Mais bon les bouchons ça existe de partout
-Oui oui c'est terrible. Alors on en parle de ce contrat?
Il acquiesça puis me fit parcourir les chiffres de l'Océa Cristalline sur sa tablette. Nous négociâmes sur les dérogations tarifaires spécifiques. À travers son écran tactile, je pus parcourir les actions, les compagnies partenaires et les gestionnaires. Son entreprise avait le profil adéquat et signer avec lui me permettrait d'assurer intégralement le portefeuille de notre firme. Après une minutieuse lecture de certains détails, je refermai l'écran et relevai la tête.
- Tout me paraît correcte, d'ici quelques mois notre collaboration portera fruit!
Il but une gorgée de son eau minéral Evian puis répondit d'un ton prometteur...
-Oui, je l'espère !
-Si ca ne te dérange pas, j'aimerais en profiter pour faire une visite guider des lieux, je te suivrai avec ma voiture!
-Bien sur, on s' y met tout de suite!
Nous arrivâmes devant son imposant immeuble de plus de 30 étages, la visite ce fut dans l'écoulement de quelques secondes, par la suite il me fit entrer dans son bureau, je pris place sur une chaise devant son secrétaire, je balayai la pièce de mes yeux , elle était luxueusement meublé d'un decor high-tech, il avait un panorama impeccable de tout Petion-ville.
Il s' assit sur sa chaise pivotante en me souriant.
-Alors t'en penses quoi?
-Tu à complètement transformé les lieux! C'est dix fois mieux qu'à l'époque de ton père. Avouai-je sous le charme
-Merci...
- Tu sais bien que l'Amedex est une assurance à part entière, elle est en filiale avec l'Allianz April et Marine Helvetia donc t'aura le choix. L'informai-je
-Je te fais confiance ! Tu es la mieux placé pour m'affilier à la meilleure qui soit !
Son portable nous interrompit dans notre conversation.
- Excuses moi !
Il décrocha et alla se placer en face de sa baie vitrée. Je ne pu m'empêcher de lui matter ouvertement. Il avait une carrure à en faire fondre n'importe quel regard féminin. Je m'attardai sur ses lèvres, ses mains et me mis à fantasmer les yeux grand ouvert.je resserrai les jambes en humectant mes lèvres sèches. Il était grand, mince avec un sex-appeal accrocheur. Sa chemise lui moulait parfaitement les épaules, J'avais le souffle presque coupé en plus de son regard brun ténébreux , seducteur ,allumeur et intelligent qui de temps à autre se posait sur moi pour s'excuser de l'interruption. Il se retourna, une main posé sur sa taille et s' adressa à moi en levant son index...
-Une seconde. .
Il changea son Asus d'oreille, les mains suspendu dans l'air en alliant les gestes à la parole , il se grata legerement le dos du nez puis souleva le combiné pour demander quelque chose à sa secrétaire sur la ligne 1 en s'appuyant sur son bureau.
L'odeur de son parfum m'enivra au point de me donner le vertige. Il portait un Hermes , je le reconnaîtrais entre mille ; on le considérait comme le parfum de la détermination.
Lorsqu'il raccrocha, il m'offrit un sourire complètement charmeur et déclara.
- Je m'excuse Nata ..
-Je sais ce que c'est! Actuellement j'ai dû éteindre le mien ...le boulot nous assomme; à force de trop travailler notre vie nous passera sur le nez .
Il sourit à nouveau en laissant entrevoir une rangée de dents blanches. Après avoir finaliser Quelques details, il me raccompagna de l'ascenseur jusqu'à ma Izuzu D-Max rouge, et me referma la porte .Il s'appuya sur le rebord de la vitre.
-Soit prudente! Me dit-il
Je répondis d'un hochement de tête et sortis du parking, je le scruttai à travers mon rétroviseur ou il était debout, les mains dans les poches attendant sans doute que j'emprunte le premier virage. Je lui klaxonai , il me fit un bref signe de la main puis rentra .je relâchai toute la pression accumulée , ce n'était pas normal. Il me faisait encore de l'effet après tant d'années même après avoir découvert qu'il à été mon violeur je le désirais. Ne me trouvez pas folle! Oui mes sens étaient en alerte, un simple touché et j'aurais exploser exactement comme un volcan en éruption ou pire encore comme une femme passionee et désireuse .À force d'y penser, je faillis percuter une camionnette, je pressai rapidement sur mes freins .Le chauffeur m'accabla d'injures:
-F ***k! Voló petro!
Je lui fis un doigt d'honneur puis empruntai le chemin qui me menait vers Bourdon en ayant en tête que l'image du corps de Sebastian Rodriguez. ...
