Il enfouit ses mains dans ses poches, un sourcil arqué en me fixant d'un air indéchiffrable. Je respirai profondément en espérant qu'il sorte quelque chose mais rien ! J'accrochai mes iris sur la chaussée, son regard brûlant qui me traversait me faisait perdre mes moyens...
-Salut. Dis-je
- Salut.
Soulagée qu'il m'ait répondu, je relâchai une partie du stress accumulée... je poursuis les yeux encore rivés sur la chaussée...
-Tu vas bien? Demandai-je
- Tout ce boucan pour savoir si je vais bien ?
- Non c'est simplement que...Je veux...non...je...tu... Begueai-je
- Que tu quoi ?
- Je veux manger des céréales à même le contenant ! Je veux parler comme toi... je veux tellement faire de chose comme toi tu les aimes ! Parce que je me réveille je pense à toi, on me bouscule je pense à toi, Si je recule je pense à toi, je trébuche je pense à toi; je suis ridicule je sais, juste pour te dire que c'est plus que du feeling entre nous! Avouai-je
- Peut-être que tu devrais diminuer le son de ta stéréo parce que je n'ai rien entendu du tout! Dit-il ironiquement
J'ecarquillai les yeux, face à mon air ahuri il éclata de rire...
- Une question ? Fit-il
- Laquelle?
- M'aimais tu hier? Questionnat-il
- Je m'en suis rendue compte le premier jour ou je me suis réveillée sans un appel encore moins un texto de ta part ! Il n'y avait plus tes écouteurs qui traînaient sur ma table de chevet ; lorsque je me réveillais en pleine nuit, il n'y avait pas le clignotement bleu électrique de tes headsets sans fil diffusant de la musique dans tes oreilles endormis... Une journée sans ton affection est plus longue que les quatre saisons ... Expliquai-je
- Et Gabriel ?
- Il n'est fidèle qu'aux chattes généreuses! Repondai-je
- Tu pourrais m'aimer demain et après-demain et après-après-demain ? Je ne veux rien risquer ! C'est déjà assez difficile pour moi d'avouer que je suis amoureux de toi, et s'attacher est un sal vice... Me dit-il
- À l'heure que tu veux, À l'endroit ou tu veux, Quand tu le veux... moi je t'aimerai...
- Viens avec moi demain... Proposat-il
- Je veux bien, cependant ma sœur a perdu son bébé récemment et je crois qu'elle a besoin de moi... En plus je voudrais officiellement te présenter à ma famille... Je te jure que je voudrais m'y rendre avec toi !
- Je m'en doutais... Fit-il
- Derreck stp... comprend le... Suppliai-je
- Cool alors dans ce cas tu as gagné ! Dit-il
- J'ai gagné quoi ? Demandai-je
- C'est ce que je voulais Sao ! Que t'étais prête à prendre n'importe quel risque avec moi ! Peu importe du quand et du comment... je vais renvoyer mon vol pour la semaine prochaine ! Mais promet moi une chose... S'exprimat-il
- Tout ce que tu veux... Dis-je
- Si jamais un jour tu me quittes, Fais profil bas, je ne crois pas que je serai capable d'encaisser un deuxième coup... ce n'est pas que je te ralentis, j'ai simplement peur d'échouer avec toi !
- Relax et embrasse-moi... le reste viendra après ! Opinnai-je
- Avant tout éteint-moi ce boucan ! Tu vas finir par réveiller tout le quartier...
Il m'embrassa fiévreusement...
- Je suis prête à te suivre même dans ta tombe ... Dis-je sincèrement
Il émit un sourire en coin qui lui rendait encore plus beau... malgré les maigres protestations de certains voisins qui suppliaient de diminuer le son, nous étions devenus quasiment sourds ! Tout ce qu'on voulait c'était rattrapé les cent quatre-vingts heures zappées...
.Gabriel.
Quelques jours plus tard....
Je m'étais adossé à l'entrée de son appartement où je n'avais pas piétiné depuis un sacré bout de temps ! J'hesitais entre frapper ou me retenir ; mais le destin voulut que je l'a revoie à cet instant précis ! Elle sortit accabler de deux malles signés Roberto Cavalli.
Je l'affrontai en l'attirant vers moi par surprise ! Sur le coup de l'étonnement elle me foutue une belle gifle et me repoussa avec haine puis replica :
- Ne me touches plus jamais ! En plus qu'est-ce-que tu fiches ici hein ?
- Tu me manques... Dis-je
Elle rigola nerveusement...
- Sans blague ? Dit-elle ironiquement
- Je m'excuse Styvie
Un jeune homme très stylé descendit à son tour, me salut vaguement et s'accapara de ses valises...
- Dis quelque chose stp !
- ....
- Fais pas comme si rien... que rien ne s'était passé entre nous deux.
Je suis toujours là, tu ne peux pas m'oublier et je te décrocherai la lune s'il le faut... tout ce que tu veux mais je t'en prie j'ai besoin de toi j'ai deconné... je veux te reconquérir Lui dis-je- J'étais prête tu sais ! Tout ce que la " Dinguerie" voulait c'était ton cœur et ton nom de famille! Malheureusement pour toi je ne suis plus de celles qui pardonnent ! Tout ce que tu dis sonne faux mais ce sont tes derniers mensonges avec moi ! Pas la peine de me supplier Gab, c'est mort. Je t'ai aimé un peu beaucoup trop ! Me brisa t-elle
Je la retint par le bras...
- Tu m'aimes toujours, pas la peine de le nier !
- Bien évidemment que je t'aime toujours bien évidemment que je suis encore amoureuse de toi oui je le suis, mais ça passera... un jour ça passera... le temps est le meilleur des remèdes ! Replica t-elle
Elle se dégagea de mon emprise en ouvrant les portes de la voiture
- Et t'es déjà passée à autre chose ? Je sais que j'aurais dû te marier et te faire un gosse, je sais que j'ai foiré... Avouai-je
- Lui C'est mon beau-frère, tu te souviens du fameux mariage de ma sœur ou j'ai dû y aller seul parce que t'avais mieux à faire ! Tes regrets, garde les pour reconstruire ton égo !
- Je... je suis désolé... tu pars en voyage ? Demandai-je
- Ce que je fais ou ne fais pas, ce que je dis ou ne dis pas ne sont pas tes affaires... je t'ai déjà dis c'est mort ! En passant la lune je peux me l'offrir seul, j'en ai rien à foutre de ton fric !
Elle referma rageusement la porte en criant presqu'à son beau-frère de démarrer... Je m'assis délaisser sur le trottoir en regardant disparaître ses feux arrière... À nouveau j'étais seul... seul comme si j'étais moche et méchant... comme si je dérangeais des gens... simplement seul !