Samedi, pas d'école...deux jours depuis que j'ai découvert ma vraie nature, deux jours depuis qu'aucun mot n'était sorti de ma bouche ! Que mon regard éteint et glacial croisait ceux de tout le monde sans aucune émotion exactement comme un mannequin dans une vitrine.
Assis au salon, un pied sur la table basse de verre, je me laissais aller par les morceaux délirants de l'album flip... Papa se plaça en face de moi ; je levai à peine les yeux vers lui.- On va chez grand -mère avec Scirsey tu veux venir ?
- ....
- Comme tu veux mon bonhomme.
Ils sortirent tous, leur évacuation me fit du bien, j'en avais besoin d'un peu d'espace...
Une heure plus tard, je me servis un verre d'eau frais et allai me poser sur la terrasse de ma chambre. Mes yeux se posèrent rapidement sur la silhouette de Lya qui traversa la grande rentrée. Je la reçu avec le même air froid et désintéressé qui m'habitait depuis maintenant cinquante-huit heures. Elle apparut gênée et l'air confuse.- Salut...
- Salut. Répondis-je froidement.
- En forme ?
- Très.
- Ok...Écoute j'ai l'impression que tu m'en veux ...pour ....
- Pourquoi ?
Elle était choquée par mon attitude si glaciale...
- La Pologne...je t'ai envoyé des dizaines de messages, tu as tout ignoré...mes appels ont été rejetés...
- T'es ma copine, je ne peux pas t'en vouloir bb...on va vivre une relation à distance ...ça ne me déplaît pas.
Je m'approchai d'elle en l'embrassant tendrement...
- Donc t'es pas fâché ? Je suis soulagée !
- Je veux tes yeux mon cœur...
- Je t'appartiens et tu le sais.
- Bien sûr...
- Et toi tu m'app...
Je lui coupai dans sa phrase...
-J'ai les yeux bleus, on dit que l'océan n'appartient à personne, tu y crois toi ?
- Ben oui ! Elle n'est à personne...
- Je te veux...
Elle s'offrit à moi sans protester comme les fois précédentes et j'en profitai au max d'autant de "bonté" charnelle venant d'elle. Elle partit des minutes plus tard pour faire ses valises en me gavant de plusieurs autres baisés qui si j'avais insisté aurait pu aboutir à des scènes érotiques incontournables. J'avais à peine refermé la porte que j'apercu rapidement les sneakers de Callie descendant de la voiture de son frère. Je m'appuyai sur la barrière et l'a regardé s'approcher. Nos regards se croisèrent à peine...elle datait...ma meilleure amie ! L'était-elle encore ? Je ne pouvais malgré tout m'empêcher d'être déstabilisé par sa présence, parce que tout simplement mon cœur s'était addicté à elle...elle renversait tout ce qui était à l'envers chez moi...elle était comme une drogue...
