Moana

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Moana en média :)

Quelques heures plus tôt....

-En plus de pratiquer la nécrophilie, tu ne peux pas t'empêcher de me toucher sans me blesser?

- Tu me demandes de te comprendre et a chaque fois que je le fais tu changes d'attitudes.. Avec toi tout est si fillandreux et indéterminé... 5ans au paravent c'était le mepris, ton silence et ton regard haineux,  maintenant ca s'est empiré tout devient indéchiffrable, t'es pas la Moana que j'ai aime..Hais..Ludovic..tu te fais baiser...j'ai l'impression que je susi devenu cinglé a force de vivre toutes ces frayeurs indicibles...je peux même pas en parlé aux autres ils comprendront rien parce que même moi je ne comprends pas. Finalement je préférais quand t'étais réellement muette au moins t'étais toi même ...le pire ...tu sais le pire Mo? C'est que en dépit de tout ca c'est que je suis fou ..fou de toi, je t'aime...et toi...toi tu ne le vois pas...

Il claqua violemment la porte, et sur le coup je m'effondrai en larmes. Il n'avait pas goûté à ma salade...de jours en jours j'avais l'impression que je le repugnais pire que le dégoût que j'eprouvais des années auparavant a son égard...Ses mots rodaient dans ma tête comme quand mes démons n'arretaient pas de m'harceler jusqu'à me rendre dingue.

J'ai du mal à évacuer ce que j'ai accumulé depuis six années. Ne me demande pas de t'expliquer ni même d'essayer, je n'y arrive pas, ça sort pas, je ne peux pas.  J'ai beau être seule, repenser à des choses, les mots ne se prononcent pas. De l'extérieur on pourrait croire que je suis indifférente, mais à l'intérieur sa bouille, ça hurle, ça se bouscule
Je suis enfermée dans son monde. Un sorte de blocage qui fait drôlement mal. Le refus de vivre librement. Je n'en suis pas au point de ne plus prononcer un mot, ou encore de ne plus rire... Non, le mien est différent, il survient lors d'un autre contexte. Quand je ne vais pas bien, je garde tout pour moi, je ne dis rien, ne montre rien. Je reste silencieuse. Les mots ne sortent pas. Mes lèvres sont muettes, ma langue inerte. Quand il faut exprimer mes problèmes c'est comme si on me demandait de me planter des couteaux dans le dos. Ca fait mal, sa tue.Ce que je ressens m'étouffe. Les larmes restent nouées dans la gorge, et je n'ai trouvé aucun moyen pour les faires sortirs. Elles restent coincées. Mais il arrive parfois, durant quelque rare moment que j' éclate en sanglot...

La plupart du temps il ne  comprend  pas le fait que je "refuse" de me confier; C'est pour lui protéger. Je n'avais pas le choix.... Shango détenait ma voix, il l'utilisait quand il en avait besoin,j'avais des limites je ne pouvais pas m'exprimer comme bon me semble il y'avait des règles, en somme, Il  ne m'avait jamais guéris ce n'était qu'une illusion. .  que ses repliques, et son venin qui se confondaient a mon aphasie...
Voilà Sebas, voilà ce que je suis incapable de t'expliquer...

Plus de cinq minutes s' écroulèrent dans cette même position, je debarassai le lit du plateau et me rendis dans l'office, je sechai mes larmes puis me décidai de lui préparer un gâteau au fruits comme il les aimait, peut-être qu'il me pardonnera pour ce diner que je refuse.
J'avais a peine emballé le gâteau que j'eus l'impression de suffoquer. Je m'appuyai sur l'evier  en respirant doucement, Il  voulait sans doute que je me rappelle notre "rencontre" de demain soir,  Il  voulait que je vienne vêtue en blanc, et que j'aille le "rencontrer" a Koray  Grann, non loin du plateau Central. Je n'avais pas à me soucier de l'heure, ni de l'endroit où je laisserais ma voiture, je n'avais qu'a me laissé guider par ses tourbillons et ses coups de tambours machiavéliques. Il voulait sans doute renouveler ses voeux, après tout j'étais la femme d'agwe...a cette pensé ma poitrine se crispa, J'essayai d'avaler cette boule douloureusement coincée dans ma gorge. Je m'emparai de mes clefs de voiture et remis de l'orde dans ma robe de bohème halter bleu marine imprimée de motifs Eté, je conduis jusqu'à son imposant immeuble, c'était la première fois que j'y mettais les pieds sans prévenir, les rares fois que j'y venais étaient minimes...j'inspirai profondément et me dis-je.

That Voodo You Do  -TOME II-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant