Je m'effondrai en larmes sur le lit lorsqu'il claqua violemment la porte ! J'aurais voulu le suivre et le retenir et le supplier de ne pas y aller là voir mais une fois de plus je n'ai pu affronter ni supporter le poids de son regard qui me reprochait de toutes ces années de souffrance....
L'horloge indiqua exactement minuit ! Une force surhumaine m'enveloppa par surprise et me propulsa violemment au sol ! Avant que je n'aies pu réalisé ce qui m'arrivait j'étais déjà soumise à une maltraitance physique hors du commun... j'étais chevauchée et violée par deux lwa simultanément, je suffoquais, l'air me manquait ! J'entendis son rire démentielle :- Tout le monde te rejette Moana... tu es sale ou sale... selon toi, quelle femme lui purifiera ses couilles ? Selon toi... qui ?
Je criais en suppliant à mes démons d'arrêter. Brusquement je fus traînée de force de la chambre jusqu'au sous-sol ou je n'y avait plus mis les pieds en dépit de mes efforts pour me débattre des forces invisibles ! Ils m'entrainèrent dans le "humfort" et les portes furent refermées avec fracas! Des objets se fracassaient entre eux, les offrandes furent réduites en cendres sans vraiment savoir d'où provenaient la fumé. J'avais l'impression qu'on me massait le dos avec du verre pilé. Haïs apparut, son regard démoniaque me foutait la frousse, mes lèvres devinrent sèches ! Il me gifla brutalement...
- Menm kom esklav mwen pa bezwenw anko! Mwen te pito'w le'w potko kite okenn avadra dechalborew!lew te Vièj . (Je ne te veux plus comme esclave, je te préférais vierge, quand tu n'etais pas dépuceler.)
je lui crachai dessus !
Il eut un rire démentiel ! Il détruit tous les lieux sacrés qui était destiné à lui servir à l'aide de mon corps, des coups qu'ils me rouaient, de son sexe dur et violent qui me lapidait !
- N'oublie pas que tu as un autre pacte avec moi, tu as signé un contrat avec moi ! Ton fils
Il redressa ma tête par mes cheveux :
- Moana, Moana, c'est à moi de décider de continuer ou non ! C'est moi qui suis ton maître ! Salope reste salope... Salope...
Ses veines tressaillaient sous l'effet de sa colère, comment ais-je pu aimer ça! Il me passa une chaine autour du cou et m'ordonna de me positionner à quatre pattes. Je ne bougeai pas d'un cil ! Il me frappa, me martyrisa autant qu'il le put... Mais rien Il me relâcha finalement et disparut comme quand il était apparut sans aucune menace...
Anesthésiée par la douleur, je rampai petit à petit pour finir sur l'une des chaises en formes de balançoire installées à une vingtaine de mètre entre la piscine contournant les 200 mètres carrés et la maison. L'état de mon corps meurtri faisait peine à voir. Anéantie je n'avais plus de force, je fermai les yeux l'esprit tourmenté sous l'ombre des grands arbres fruitiers, le souffle court au bord de l'evanouissemnt ...
.Sebastian.
Lorsque je rentrai, un silence bruyant planait autour de la residence. Je grimpai les marches en essayant de faire le moins de bruit que possible ! Quand je rentrai dans la chambre, elle n'y était pas. Je l'interpellai dans chaque recoin de la maison pour revenir au point de départ. Je composai son numéro de tel, ce qui ralluma l'écran de son portable vaguement déposé sur le lit. Je fronçai les sourcils, et essayai de me rendre ou sous-sol, ou un désordre inexplicable régnait.. les portes du houmfort étaient restées ouvertes, un frisson me parcourut jusqu'à l'échine, signe que ce lieu était malsain. L'inquiétude qui s'empara de moi accéléra mon rythme cardiaque ! Je ne m'attardai pas sur les détails ! Je vérifiai si sa voiture était présente puis me rendis sur la cour, et là je retrouvai, le bras pendant dans l'air, sans couvertures ! Les petites lumières du jardin me permirent de scruter chaque recoin de ses membres martyrisés, je m'étonnai face à son corps massacré couvert d'echymoses et de bleus. Je la soulevai doucement et la posa sur le lit; je soignai ses blessures jusqu'au moment où elle reprit connaissance... Elle me fixa intensément et effondra en larmes silencieusement... ses lèvres boursouflées tremblaient. Je l'appuyai sur mon torse, elle posa sa main sur mon épaule et se recroquevilla près de moi. Je lui fis un baisé au front... elle déclara dans un profond soupir :
- Je... je... suis désolé Sebastian
- Ça va aller t'inquiète mon cœur... ça va aller ...
Quelques jours plus tard.
J'avais pris soin d'elle et elle reprenait petit à petit ses forces. Elle m'avait fait part de ses tourments et ses démons la harcelaient fréquemment dans ses cauchemars. Elle passait la majeure partie de ses nuits dans mes bras, et s'accrochait à mon corps comme à une bouée ! La voir souffrir ainsi me laminait l'existence... Je devais trouver une solution au plus vite mais fallait que je sois neuf ! Fallait que je me lave de mes fautes... À chaque fois que mes iris se noyaient dans les siens, je réalise le salaud que je suis et je réalise à quel point qu'elle avait souffert ! Moana à peu de souvenirs d'un bonheur quelconque. Comment ais-je pu là tromper si ouvertement. Pourquoi ais-je cédé a mes caprices. Une main se posa sur mon épaule, c'était la sienne. Elle s'assit devant moi et me sourit faiblement...
- À....à quoi penses-tu? Esseyat-elle d'exprimai
Sa liberté de s'exprimer ouvertement depuis sa rencontre avec ce fils de chien à Jacmel se réduisait petit à petit! Ce n'était pas visible mais moi je le sentais. Malgré ses tourments, une lueur que je n'avais jamais vue auparavant illuminait ses magnifiques yeux pers. Qu'est-ce-que je l'aime ...
- Coucou ? heho... Me rammenat-elle sur la terre
Je souris...
- Moana... faut que je t'avoue quelque chose... c'est important peut-être après tu vas me ...
Elle posa doucement son index sur mes lèvres et se dirigea vers un petit coffret. Elle s'approcha de moi pris ma main et déposa doucement sur ma paume le médaillon que portait Renata lors de notre dernière baise... C'est à dire le soir de la vente aux enchères...