Sebastian

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Le petit Haïs en média.

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Voilà déjà une semaine que je ne dormais plus dans notre chambre. Leur mascarade m'avait finalement poussé à bout, j'avais donc choisi de me rétracter en silence. Mes nuits à présent se déroulaient dans les appartements réservés aux invités. Malgré que je l'évitais du mieux que je pouvais, j'étais incapable d'éviter le bruit de leur gémissement qui résonnait à l'autre bout du couloir. L'aiguille de ma montre indiquait 17 heures et quelques poussières. Je roulais en sens inverse du Parc du souvenir, aller me recueillir sur la tombe de Ludovic m'avait fait beaucoup de bien! Lui mon poto, lui qui était le frère que je n'avais pas. Peu importe les virages ou les biffs que l'on prenait, on était de ces hommes en qu'il était dur de séduire. J'avoue que je n'avais pas imaginé mon avenir sans lui, je n'avais pas vu sa mort et je m'en voulais toujours ! Je l'avais promis que jamais je ne le laisserai s'effacer pour moi et j'ai tout foiré. J'inspirai un bon coup et mis en marche le lecteur MP3 d'où résonnait la voix de Lomepal avec son tube titré Lucy, son préféré. Au moins là, j'avais l'impression qu'il était présent... Juste quelques instants.
Au moment où je m'apprêtais à empruntai le deuxième virage qui me menait vers PV, la sonnerie de mon portable retentit. Sur l'écran s'affichait le numéro de "Bumble Bee" l'école d'Haïs. Je décrochai à l'aide de mes écouteurs bluetooth. C'était la voix d'une responsable de discipline que je connaissais trop bien.

-Bonsoir Mlle Elizabeth.

- Mrs Rodriguez, Vous nous aviez prévenu qu'aujourd'hui c'est votre femme qui sera responsable de ramener Haïs! Il est plus de quatre-onze heures et elle n'y est toujours pas ! Son téléphone reste injoignable.

Légèrement surpris, je balbutiai quelques mots d'excuses puis fis demi-tour vers la route de Berthe. En quelques secondes j'étais garé près de l'école primaire d'Haïs. Lorsque je pénétrai dans l'enceinte de l'établissement, je vis Haïs boudant près de la jardinière. Ce n'était pas la première fois que Moana oubliait Haïs ! À croire qu'elle prenait le malin plaisir à l'epingler.Je me demandais ou elle sortait cette rage à l'égard de son fils. Il n'était qu'un gosse en quête de l'affection de ses parents. Je m'accroupis en face de lui et l'ebouriffai les cheveux. Il se contenta de se saisir de son sac à dos et de sa boîte à lunch pour se diriger vers la voiture. Je soupirai légèrement devant sa mine triste et renfrogné puis fis tourner le moteur. Le trajet fut totalement Silencieux. Après l'avoir aidé avec ses devoirs, il mangea un bout et l'instant d'après il s'endormit sans qu'aucun mot ne sorte de sa bouche.
Je le laissai quelques minutes en compagnie de la dame de service, pour me rendre vers le centre sportif Energy sport en espérant que Moana serait la, à mon retour .

Après quelques heures, je me mis en scelle sur ma moto et rentrai en moins de dix minutes. À l'intérieur était garée la voiture de ma femme; signe qu'elle était rentrée. J'avais à peine refermer la porte derrière moi, que j'entendis Haïs s'epoumonner presqu'au bord de la crise. Je grimpai les escaliers à quatre, et m'introduis dans sa chambre à une vitesse surprenante. J'allumai rapidement la lumière pour trouver Haïs en larmes, le visage trempé de sueurs. J'accourai vers lui en le prenant dans mes bras histoire d'essayer d'apaiser sa frayeur...

-C'est fini mon grand! Calme toi ..

Il répondit entre deux hoquets

-Il... il... était la... je...je l'ai vu

-Qui ? Qui était la ?

-je...je ne.. sais pas ! Il... il... il..  y avait de l'eau et il essayait de me noyer la dans avec ses cheveux...

J'expirai bruyamment, il n'y avait pas de doute que c'était son imbécile de père qui l'importunait. Je lui caressai les cheveux et le lu une histoire en l'aidant également à faire sa petite prière du soir

- Le temps est précieux, mon petit ...  Ne laisse pas tes cauchemars t'appeurer a ce point, il y a plus beau de l'autre cote de la porte

- C'est vrai ça ?? Me demanda-t-il

- Si ! Si, tu peux promettre a ton papa que tu ne laisseras plus les cauchemars t'effrayer ?

- oui promis !

Il répondit affirmativement de la tête et s'accapara de son oreiller puis se rendormit. Je refermai la porte doucement et immédiatement me rendis au sous-sol mes veines bouillonnant de colère
Je traverssai le hall remplit des tableaux de son merdeux d'amant et ded vases antiques de valeur. Je l'interpellai avant même qu'elle n'ait eu le temps de faire glisser la porte de son "houmfort" réservé à ses cérémonies Rada, déjà son Wanga s'illuminait. Elle se retourna comme une féline distraite de sa proie. Je m'approchai d'elle et la plaqua rageusement sur la porte en la retenant par le cou .

-Moana dit a ton emmerdeur d'HAÏS S'IL NE LAISSE PAS LE PETIT TRANQUIL, IL LE REGRETTERA !

-Saw ...saw konen ou ka fem ! { que penses-tu pouvoir me faire }

J'appuyai la pression sur son cou

- Moana ne joues pas ce jeu avec moi, tu sais parfaitement de quoi je suis capable, ne me laisse pas devenir méchant ! Pour Haïs je ne réponds plus de rien... J'ai changé de cœur pas de nature. Menm pyon sa l'ap jwe an m ka fe'l koke nan goj li jiskaske li rann fyel li ! Tu dis à ton imbécile de laisser le petit tranquille.

Elle retint sa respiration en cachant sa frayeur puis récidiva froidement

-Hmm.. se mwen ki kenbe kiye bwa se mwen ki konnen si pou'l cho ou pa! { C'est moi qui mene la manette, c'est a moi de decider }

-T'es prévenue ! M remake son tabak mouye ki nan well nou?  je peux te le dessécher tu sais. Je t'assure que j'ai de quoi refroidire ce fameux kiye bwa ..

Je la relâchai sans ménagement, en tapant ma rage d'un coup sur le mur! Elle sursauta mais garda toutefois son calme. Au moment ou je me dirigeais vers les escaliers, l'echo d'un de ses vases se fracassa près de ma tête, je l'evitai de justesse et continuai mon chemin sans me retourner... Je rentrai dans la chambre d'invité ou je dormais à présent puis inspirai profondément ! Mes pensées obscures s'evaporèrent à l'aide d'une douche ; je branchai mes écouteurs en repensant à cet idiot d'Haïs ! Qu'il touche à un seul cheveux de mon fils, je lui planterai un couteau dans le torse jusqu'à transpercé son cœur. ..

That Voodo You Do  -TOME II-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant