- T'es rassurée au moins ? Me demanda Sebas d'un air "je te l'avait dit"
Je roulai des yeux.
- Rassurée de quoi ?
- Et si on rentrait ? Tu es pieds nues et ta tenue n'est pas trop adéquate pour te pavaner ainsi.
Je rentrai en poursuivant mon chemin jusqu'à notre chambre. Ses 1.91 me dominaient largement, il me fixait comme s'il attendait des excuses.
- Donc tu ne vas vraiment pas t'excuser ? Je n'arrive pas à croire que t'aies pu penser même une seconde que je te trompais avec cette fille !
- Je m'excuse Sebas.
- Quoi c'est tout ?
- Que veux- tu d'autres ?
-Rien du tout c'est bon.
-Je ne sais plus quoi faire...je stress beaucoup trop.
- Ne t'en fais pas. On va trouver une solution avec Haïs. D'ailleurs je vais de ce pas lui sortir quelques mots !
-Pourquoi ? Tu vas encore l'engueuler ?
- Moana, il couche avec notre employée de maison, là il dépasse les bornes.
-S'il veut baiser, laisse-le faire.
- Arrêtes de tolérer tout ce qu'il fait de mal bon sang.
- Je t'en pries Sebastian, une employée ou d'autres filles, c'est quoi la différence ? Ce qu'il faut c'est lui ramener à la raison ! T'étais pas mieux à son âge je te rappel...
- Ce n'est pas parce que j'étais une ordure que je dois le laisser en devenir un.
- Ce n'est pas en lui criant dessus constamment que tu réussiras à le ramener à lui-même.
- T'as peut-être une autre solution toi ?
- Faut qu'il retourne à l'église...Faut qu'il lutte contre lui dans le cas contraire son âme sera prisonnière à jamais et il sera obligé de lui servir nuit et jour
- Ravale tout de suite ta phrase Moana !
- Je ne dis pas qu'il devrait le faire je dis simplement que...
- Que quoi ? Viens pas me sortir ça Moana... viens surtout pas me sortir ça ! Franchement qu'est ce qui t'étais passé par la tête quand t'a fais ça...
Je fronçai les sourcils..
- J'étais envoûtée Sebastian..
- Envoûtée... Si seulement, si seulement tu n'avais pas...
- Si seulement quoi ?
- Non rien...
- Tu ne peux même pas t'empêcher de me reprocher à chaque fois qu'on en parle ?
-Je suis désolé... je ne voulais pas...
Énervée, je pris mon portable et sorti de la pièce. Il me poursuit en m'accablant d'excuses, je m'enfermai dans la chambre d'amie en verrouillant la porte. Il resta pendant plus d'une heure à essayer de se faire pardonner pour finalement retourner bredouille. Je me laissai glisser sur le sol en fermant les yeux... je m'endormie tout angoissée à la recherche d'une solution pour mon fils qui disparaissait complètement. Si jamais cela arrivait... je disparaîtrai à sa place... pour lui je me livrerais...
.Haïs.
Quelques jours plus tard...
Mes parents s'étaient disputés pour la énième fois à mon sujet ; je semais la zizanie de partout même dans leur couple. Quel bâtard que j'étais ! Aujourd'hui, je me rendais chez Callie. La douceur de ses lèvres était comme incorporée dans les miennes. Il n'y avait que ce baisé volé qui m'apaisait, un baisé qui m'avait coûté une belle paire de gifle bien équipée ! Elle était partie sans rien me dire en me laissant en plan avec mes joues totalement enflammées... Lorsque j'arrivai chez elle, je fus reçu par son premier grand frère qui était devenu peu sympathique envers moi. Son regard était typique du frangin protecteur... Il ne voulait plus que je rode autour de sa petite sœur.
- T'as intérêt à la laisser exactement comme neuve ! Je ne sais pas ce qui t'arrive mais tu sais bien au sein de notre cercle tout le monde sait qui fait quoi donc je t'ai à l'œil ; et sur ton tableau impressionnant qui fait baver les jeunes idiots de ton espèce , ne pense même pas à ajouter ma sœur ,hier encore j'avais une confiance aveugle en toi mais aujourd'hui je m'en rend compte que j'avais tort...Elle est là-haut et m'avait dit de te dire qu'elle n'est pas là..mais je vais te laisser la voir..Avance sur la surface balle au pied...mais fais gaffe.
- Je n'ai pas l'intention de lui faire du mal... jamais je n'oserai.
- C'est ça ! Pauvre con.
Sans lui répondre je grimpai les escaliers et toquai ! Ça faisait si longtemps que je n'avais pas employé ce geste chez elle, que je n'avais pas mis les pieds dans sa chambre... Si longtemps. Elle m'ouvrit en soutien et short et fut surprise de me voir. Rapidement elle enfila un t-shirt en m'affrontant d'un regard peu cordial...
- Qu'est-ce que tu veux ?
- Je veux m'excuser. Dis-je
- Pour...
- Ce baisé que je t'ai volé.
- Tu me dégoûte ! Comment t'as pu osé m'embrasser après avoir sauté la femme de service ? Je ne suis pas l'un de tes jouets dont tu uses pour faire joujou dans ton pantalon Haïs.
- Je..sais...je j'en avais besoin...
- Donc tu veux la baise que maintenant je vaux pareil comme les autres filles qui figurent sur ta longue liste ? C'est ce que je represente pour toi ? Une salope de plus ? Une fille de plus ? Disparais de ma chambre. T'as sapé notre complicité et tout le reste ! Au cas ou t'aurais pas remarqué notre amitié ne tient qu'à un fil !
Les réponses floues et brouillantes, ses questions, mes pensées obscures ; tout me montaient à la tête ! J'aurais voulu lui avouer que j'étais amoureux d'elle mais je n'avais pas osé...
- NON... NON... C'EST PARCE QU'IL N'Y A QU'AVEC TOI QUE MES CAUCHEMARDS S'ENDORMENT. ET LÀ MAINTENANT IL Y A TOTALEMENT DE LA MERDE, JE FOUS LA MERDE... JE NE ME CONTRÔLE PLUS... CE N'EST PAS MOI QUI FAIT TOUT ÇA... JE N'AI JAMAIS ÉTÉ ÇA.... JAMAIS.... JE ME DÉGOÛTE MOI MÊME...MAIS JE ME DIS À QUOI BON LUTTER CONTRE UN DEMON SI Je suis aussi faible.
Ahurie... elle n'avait sorti aucun mot... ses iris était plongés dans les miens...
- Si je t'ai embrassé c'est parce que je me suis dit que c'était peut-être la dernière solution pour ne pas te perdre à tout jamais. Je sais bien de quoi je parle... Je suis tellement désolé pour toutes les fois où j'ai été cruel envers toi... je m'en veux... Tout les soirs je pleure seul dans la pénombre de ma chambre... même mon ombre me fuit... et souvent je pense à toi pour me consoler... À cause de moi, mes parents se disputent constamment, certaines fois ils ne s'adressent même plus la parole ! Scirsey est malheureuse... quand j'y repense parfois, j'aurais dû sauter... j'aurais dû. Actuellement la baise ne me suffit plus... j'ai des envies de violes callie... je veux les entendre crier et me supplier d'arrêter de leur faire mal ! Je ne veux plus des filles consentantes... je deviens un monstre...je... suis perdu...sur le point de devenir fou.
Je laissai mes larmes couler en m'asseyant sur le sol les mains retenant ma tête.. je n'en pouvais plus... je posai mon regard bleu et effondré sur elle...
- J'ai besoin de toi... je t'en prie, je te promets que jamais je ne tenterai de t'embrasser ou de te faire du mal... t'es ma faiblesse... je respecterai ta relation avec Jean Marck, je ferai tout ce que tu veux... mais je t'en supplie...ne me laisse pas...je tomberai dans l'abîme si jamais t'es plus là.