Une musique du type sport résonnait dans les hauts parleur de la spacieuse salle de Gym "d'EnergySport". Je soulevai quelques altères, puis passai à l'étape suivante sur le tapis de marche. Je cogitais beaucoup plus au lieu de me concentrer sur mon marathon. J'augmentai un peu le rythme et accélérai de vitesse. Je me remis à courir puis m'arrêtai lorsque mon regard croisa brièvement ceux de mon cousin qui revenait de son jogging sans doute du dernier étage! J'ignorais qu'il était encore en Haïti. J'arrêtais l'appareil et me dirigeai vers lui alors que déjà il s'apprêtait à gagner la sortie vers les grands escaliers. Je le hélai presque :
- Derreck accorde-moi une seconde stp !
Il se retourna relâcha son sac de sport en buvant quelques gorgés d'eau de sa bouteille d'eau signée Hawaï. Il répondit froidement
- Débales. Fit-il d'un ton sec
- Je suis désolé. T'as raison je suis un putain de lâche et je n'y peux rien ! Tu sais quand tout le monde te pique, donc t'agis pour toi, ça ne signifie pas tout le temps que je forcément mauvais... Déjà que dans cette société on ne voit jamais le cœur d'un homme mais surtout ce qu'il a accompli...
- Ah, et c'est pourquoi t'as cherché à baisé ma meuf ? J'ai cru que te refaire confiance en faisant l'amnésie sur notre passé trahi était une bonne idée.
- Je sais, j'ai merdé frérot !
Il arquai ses sourcils vaguement, et répliqua d'un ton encore plus sec
- Frérot ? Dis-moi c'est quoi un frère pour toi Gabriel ? Tu m'as saigné juste une nouvelle fois encore ! Perds pas ton temps, ne viens pas me supplier... C'est mort, et je suis sûr que tu vas récidiver si jamais je t'en accorderai une troisième chance ! Parce qu'apparemment cela devient pour toi une habitude de le faire! Tout simplement ne m'appelle plus frérot, j'ai besoin d'être patient zéro là, ne m'appelle plus tout court.
- Derreck...
- Mon cœur est devenu sourd, il a apprit à lire sur les lèvres! Gabriel tu as mis ma confiance à l'envers. Tes excuses j'en ai rien à foutre, à toi de lire sur mes lèvres... À croit ça sert si je ne peux pas te faire confiance avec ma meuf ? Ou comme à l'époque lorsque t'avais enterré mon âme en t'alliant avec Sebastian et Ludovic hein ? Tu m'as trahi, donc t'étonnes pas si je suis incapable de te pardonner... J'ai déjà beaucoup trop donné, on a eu de bons souvenirs mais je ne souhaite vraiment pas te revoir en tout cas pas pour l'instant.
- Je te comprend... je crois que je vais m'éloigner un peu de la ville ou je ne sais pas. J'espère vraiment qu'un de ses quatre on se reverra....
- Ça te fera du bien de changer d'air...
- Quel salaud que je fais ! J'ai merdé avec Styvie, elle me manque... tu me manques...
- Tu me manques également ! Mais ça fait je crois exactement huit ans Gabriel que toi et moi c'est plus pareil ! J'ai fini par comprendre que tu ne reviendras jamais et ça me va... À l'un de ses jours. Prend soin de toi.
Rapidement il emprunta les marches en rebranchant ses écouteurs à l'oreil... je m'assis sur l'une des marches. Des maux de crâne se frayèrent un chemin dans ma tête, il me fallait beaucoup plus que du White spirit mais bon; je soupirai, saisie mes affaires et rabattit les portes de la Gym. Je grimpai à bord de ma jeep et fit démarrer le moteur. Il restait des traces de mes péchés dans ma poitrine, comme un mannequin dans une vitrine, je regardais les gens passer sans aucune émotion. En ce moment, j'avais le mort et le démon à la fois... et ça me démange tellement je me demande bien sur qui je vais tout lâcher. Je pénétrai dans mon appartement avec lassitude... ça y est j'étais au point de retour de la case départ...
.Natt.
- Devine quoi ? Me demanda t-elle
- Dis moi... Dis-je
- On dirait mon frère! Des que je lui demande de deviner, il répond toujours ça..
- T'as un frère? Demandai-je
- Quoi tu croyais que j'étais une sans famille ?
- Tu ne me dis jamais rien, t'evite toujours les sujets concernant ta vie privée ! Et pour ne pas en parler tu préfères non plus rien savoir sur moi. Ok au début c'était amusant de jouer à ça mais la je veux du sérieux entre toi et moi ! Je veux que ça passe et que ça reste... pourquoi autant de mystère dis-moi ...
- Avant de te présenter à ma famille, faut que je me rassure que tout est correct c'est tout !
- En ne sachant rien sur moi, dis-moi comment pourra tu t'assurer ? Faudrait que je sache au moins ton nom de famille ou je sais pas...
- J'ai appris à te connaitre sans ton nom de famille et toi également! Je me suis accrochée à toi en me foutant de là où tu travaillais ! Notre histoire est belle sans convention, sans règle de base Lorsqu'on a couché ensemble, c'est devenu une habitude on est passé de nos séances de baise à de longues conversations et de plus longues puis a des regards fuyants et excitant puis on s'est mis à faire l'amour... on se l'est enseigné sans qu'aucun de nous n'ait eu à parler de ce qu'il fait dans la vie, de sa famille, nous avons matter les étoiles ensemble et je trouve ça merveilleux qu'un total inconnu puisse me faire planer à ce point !
Ému, je l'embrassai à nouveau...
- Je t'aime Beautiful. Je ne regrette pas de t'avoir croisé a cette soiree de conference!
Elle sourit ...
- Ce surnom est débile je sais... je deviendrai agressif pour toi... avec toi je n'ai pas besoin de sous-titre... j'adore ton langage de l'amour ! Il est plus tôt stylé ... lui dis-je
- Je t'aime Natt...
- Tu ne m'as toujours pas dit ce qu'il fallait deviner... fis-je
- Ce dimanche, je t'invite pour te présenter officiellement... M'avoua t-elle
- Ce dimanche, demain ?
- Ouiiii !!
- Je passerai te prendre ! Faut que je file, le boulot m'appelle... je t'aime chaw
Elle me fit un smack rapide et s'en alla ! Je l'a regardai partir puis composai le numéro de Sebastian... il répondit à la première sonnerie:
- Salut vieux ...
- Dis-moi, je stress un peu !
- Pourquoi ?
- Beautiful veut me présenter à sa famille et je ne sais pas si je vais y arriver...
- C'est super ! Crois-moi tu vas leur plaire... tu vois forcer un peu à ses bon côtés..
- Je n'en sais rien ! Et si je ne leur plais pas ?
- T'inquiète tu vas leur plaire, t'as une belle gueule à la Jon Korta Jarena!
C'est ce que j'adorais avec Sebastian, n'importe quel compliment banal venant de lui te remontait le moral, c'était un type bien, le genre d'homme que toutes les mères rêveraient pour leur fille ! Quant à moi je m'étais accroché à cette fille au point de non retour. Je sortis le petit coffret contenant la bague de fiançailles; je veux qu'elle porte mon nom de famille, je veux partager mon sang avec elle, j'étais prêt... j'ignorais si faire le grand saut était une bonne idée mais c'est elle que je voulais et je pousserai l'echelle comme Django... elle sera mienne...