Savoir que mon fils se faisait euthanasier à l'autre bout du couloir m'empêchait de demeurer une minute de plus entre ces quatre murs. J'avais exigé à Sebastian qu'il me ramène chez moi, et depuis je me suis terrée dans ma chambre sans jamais y ressortir. Sébastian insistait pour que je goûte à quelque chose alors que lui ses cernes indiquaient clairement à quel point qu'il n'avait pas prit soin de lui... Tout ce que je voulais c'était me nicher dans ses bras, poser ma tête sur son torse juste pour qu'il me rassure de sa voix de caïd. Mon portable sonna, c'était Célia. J'étais incapable de décrocher, je ne me sentais pas prête à affronter les mots ravageurs qui sortiront du combiné...Après six coups de sonnerie interminable qui me noyaient dans mon agonie, ce fut au tour de celui de Sebastian assis silencieusement sur le petit divan de chambre..Il leva les yeux vers moi...
- Décroche pas stp...Attendons demain..
-Tôt ou tard ..
-Je t'en pries Sebas ....
De manière déraisonnable, il éteignit nos portables et s'allongea près de moi. Il n'avait plus les mots, mais les battements de son cœur qui resonnait aux creux de mes oreilles prouvaient à quel point qu'il avait mal. Par ma faute, toute ma famille était maudite et je craignais que cette malédiction nous suive de génération en génération.mC'était finalement le prix à payer pour nous deux, Sebas et moi dans notre jeunesse avions pris le malin plaisir de baiser le mal...maintenant c'est bien ce mal qui nous encule les entrailles jusqu'au sang.. Comme si nos esprits côtoyaient les mêmes pensées obscures, il me caressa le bras en posant un doux baisé sur mon front..
- Tôt ou tard ça va aller...ça va aller.
Des minutes plus tard, la sonnerie retentit. Célia apparut devant nous encore vêtue de sa blouse. Sa queue de cheval desserrée prouvait ses heures de travail acharnées...
- Je vous appele depuis deux heures ...Pourquoi vous ne répondez pas ?
- Désolé Célia... dis-je sans force
- Faut pas rester là sans rien faire quand on à un fils qui à besoin de ses parent pour reprendre des forces...
-Je comprend pas ..
- Il à survecu .c'est tout une histoire mais vous aurez encore un bon nombre d'année pour l'engueuler. il respire encore...et c'est un miracle il s'en est sorti presque sans séquelles.
Sous le coup de l'émotion,mes jambes tremblantes ne purent me soutenir. Môn mari m'entoura de ses bras protecteurs ; je l'etreignit de toutes mes forces, mes larmes humidifiaient son t-shirt..
Il jeta un regard débordant de gratitude à sa sœur..alors que tout au fond de moi c'était le ciel que je remerciais.
Callie
Insensée, fade et indifférent, voici les mots qui côtoyaient mon existence depuis deux jours. Assise près de la fenêtre, je m'en voulais d'avoir été aussi égoïste. À l'heure qu'il était, mon petit kid doit être déjà débranché. Mes yeux rougis étaient incapables de décrire tout ce que je ressentais. Xavier vint toquer à ma chambre.
-Callie ...il y a un appel venant de l'hôpital..
- Fou moi la paix Xavier ! Je ne veux rien savoir...
-Je décroche ou pas ?
- Je t'en pries laisse sonner ...
Il rentra en soupirant...
- Ma puce je suis désolé....
