Sebastian

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J'avais l'impression que le sol se dérobait sous mes pieds, et que mon cœur était au bord de la défaillance. Je me massai nerveusement la mâchoire sans pouvoir sortir un mot ! Son regard me traversait comme une longue aiguille. Mes mains devinrent moites, j'attachai mes iris à l'ensemble en coton imprimé gris. À ma grande surprise, elle s'agenouilla et me pris les mains...

- J'ignore quand ça a commencé mais tout ce que je veux c'est que ça s'arrête...

- Je...

- Tu n'as pas à t'excuser... je... je sais que c'est de ma faute je t'ai poussé à faire ce qu'il ne fallait pas... Me coupa-t-elle

- Moana... je... Essayai-je d'articulai

Elle continua.

- Stp laisse-moi continuer, je sais que je suis detestable et méprisable ! Ne me blesse pas mon amour, je sais que je t'ai poussé à bout et je sais que si on en est là c'est de ma faute. Mais aujourd'hui, je me tiens debout face à mes démons. Je ne lâcherai rien, j'y vais à fond ! Je regrette, mais là Sebas refrappe stp... et je te promets tu ne seras pas déçu... je te donnerai tout... si tu comptes sur moi, je t'ouvre mon cœur Sebas... je te l'offre... et si ça ne suffit pas je te donnerai ce qu'il faut ! Mais, reste et ne vas pas lui retrouver... stp

J'ignorais quoi lui dire, les mots étaient paralysés dans ma gorge ! Il y'avait un énorme bouchon qui bloquait mes phrases. Elle me caressa le visage doucement puis souffla entre trois mots

- Je t'en prie...

Pour la première fois Mo m'avais aimé ! Elle m'a regardé de ses yeux pers et m'a adressé de sa voix calme, et si apaisante. Elle rapprocha son visage puis colla son front au mien...

-Tu es beau ! Tu as pu te forger une belle personnalité...

-T'es pas mal non plus tu sais...

On sourit ensemble.

D'un geste doux et fragile, je ressentis la chaleur de ses lèvres sur les miennes. Elle laissa choir sa belle jupe de bohémienne, ainsi que son haut en crop top, elle répéta son geste avec mon T-shirt et prit le soin de caresser soigneusement chaque contour allant de mon torse jusqu'à mon bas ventre. Je fremis... je plaçai mes mains à sa taille et captura fiévreusement ses lèvres. Elle fit descendre ses doigts fuselés tout le long de mon dos puis remonta en les enfouissant dans mes cheveux. Nos baisés légers discrets et tendres prouvaient que la connexion de nos corps était animée par l'envie de nous retrouver comme pour la première fois! Lorsque notre désir céda finalement sous la pression de nos corps enflammés, nous étions incapables de contrôler nos gestes ! Ce cocktail mêlé de douceur et d'intensité me rendait encore plus fou d'elle. Nous nous sommes aimés passionnément, sous la douceur des draps et de nos gestes érotiques. La sensualité qui émanait de notre corps à corps était anesthésié par le rythme de nos mouvements drapés dans un nuage d'émotions et de sentiments emmêles.

Je m'étais effondré en elle sous ses petits gémissements qui accentuaient mon désir... elle prononçait mon prénom en s'agrippant à mon corps en entier ! Nous avons atteint le point culminant en même temps ! Nos tempêtes d'émotions refoulés depuis si longtemps traduisaient à quel point l'un avait eu envie de l'autre. Je terminai par des gestes plus doux pour calmer notre désir déchaînée et elle finit par me sourire, en déposant son visage sur mon torse... je lui baisai le front... en caressant son épaule dénudée :

- Je ne voulais pas tout ça Mo... je suis désolé... j'ai été con ! Et je t'aime... je vais me rattraper je te le promets ! Je vais trouver un moyen. Et ça ira...a je veux te voir sourire... et t'inquiète je ne le laisserai plus te faire du mal... rappelle-toi... t'es une Rodriguez maintenant et les Rodriguez ne sont pas du genre à se laisser tenir en laisse!

Je me levai rapidement du lit en enfilant mon pantalon jogging sous son air incompréhensible. Je sortis en refermant la porte puis toquai, elle vint m'ouvrir un sourire radieux suspendu aux lèvres, le drap lui servait de couverture...

- Toc, toc, il y'avait un cœur livré pour un Sebas? C'est toujours le cas?

Elle éclata de rire timidement puis répondit affirmativement de la tête, seigneur c'est fou ce qu'elle était belle, son rire lui rendait plus magique qu'elle ne l'était déjà...

-Ça te dirais un voyage rien que pour nous deux? Proposai-je

- où? 

- Aux îles Maurice? l'ile des Pins? Malaisie? Polynésie ?

- Pourquoi pas aux Seychelles?

-Où tu veux, tout ce que je veux c'est t'aimé !

Je l'embrassai puis l'etreignis dans mes bras, je souris et elle avait raison, son cœur était bien attaché à ma taille...


 .Le lendemain.

.Au bureau.

- Je trouves ça super mec ! Que vous vous accordiez du temps ! C'est ce qu'il vous faut! Du temps! C'est ça ! Et non deux paires de fesses qui te brusquent. Me felicita Natt.

- Je sais !

- T'as pas les nouvelles de l'autre ? Demanda t-il

- Non... Repondis-je

- Et tu ne comptes pas lui remettre son médaillon ? Non mais franchement j'adore ta femme ! Elle tous savait depuis.... Putain elle le savait ! Et elle n'a rien dit dutout ! C'est ce que j'appelle une "femme avec de la classe"! Elle t'as mis au pied du mur... la façon qu'elle t'as tendue le médaillon à la gueule ! S'exprima-t-il.

- T'as pas envie de le crier sur tous les toits non plus?

- Mais Bien-sûr !!!

- Ne te gêne pas ! Fis-je d'un air ironique

- Ahh ! Relax vieux maintenant je comprends pourquoi elle m'avait posé des questions sur Mlle Angela! Mais t'inquiète mec j'ai fait le mort!

- Bon peu importe espérons que tu ne feras pas le mort dans l'entreprise ! Parce-qu'un zéro en plus c'est la vie et un zéro en moins ben ça c'est la faillite ! Luis dis-je

- T'inquiètes il n'y a que Beautifull qui pourrait me distraire mais elle n'y mettra jamais les pieds ici ! C'est une garantie... 

- Ça avance avec elle ? Luis questionnai-je

- Ouais ouais... mais... Je veux que cette fille apprenne à me faire confiance !

- Pourquoi tu ne fouilles pas dans ces affaires où suis la ! Peut-être qu'elle ne veut pas te donner son nom de famille parce qu'elle est une délinquante ou je ne sais pas ...

- Non. Elle m'a dit de lui faire confiance...je lui fais confiance... elle ne me demande rien à moi encore moins mon nom de famille ou là ou je boss ! J'ignore pourquoi autant de mystère mais j'ai la sensation que c'est la bonne ! Elle est un peu folle et bizarre mais je la veux ...

- Au final vous ne faites que vous envoyiez en l'air... Demandai-je 

- Non... Je crois qu'on s'aime en l'air sans précipitation et sans obliger de passer par les conventions... mais je m'y attache de jours en jours...

Je lui répondis d'un simple sourire... L'apparition de ma femme me procura un bien fou... Il se retira discrètement. Je fermai les yeux pour intensifier ce désir de l'embrasser... il était hors de question que je me permet de la laisser souffrir... je lutterai contre les forces de l'enfer... je lutterai les yeux fermés.







That Voodo You Do  -TOME II-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant