Chapitre 143 : 1978 : L'évidence de la gifle

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À contrecœur, elle s'écarta vers son frère pour permettre à Sirius de se placer entre elle et Regulus. Terence affichait un petit sourire satisfait tandis qu'un silence s'installait dans le petit groupe.

– Dommage pour le cours de Sortilèges, dit Sirius à Mona. Tu nous épateras la prochaine fois.

– Pourquoi ? Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda Terence à sa sœur.

– J'ai mis autant de temps que les autres à maîtriser un sortilège, dit-elle. Rien de dramatique, je dois manquer de sommeil.

Terence lui adressa un regard suspicieux, peu convaincu. Pourtant, c'est vrai, pour une fois.

– Et toi sinon ? demanda Sirius en se tournant vers son frère. Quoi de neuf ?

– Tante Cassiopeia a décapité un nouvel elfe de maison hier, raconta Regulus.

Charmant.

– Ah..., dit Sirius en cachant son dégoût. Et de ton côté ? Les parents songent-ils à te marier ?

– Ce n'est pas à l'ordre du jour, dit platement Regulus.

Son ordre du jour à lui, c'est de devenir un parfait Mangemort.

– C'est ici qu'on se sépare, annonça Terence. On va laisser le petit couple ensemble.

Plus les chapitres passent, plus j'ai envie de lui faire mal, à ton frérot.

Terence et Regulus gravirent les marches d'un escalier, tandis que Mona et Sirius devaient traverser un couloir pour rejoindre leur cours.

– Un peu trop court, commenta Mona. Mon frère n'est pas arrangeant.

– Non, corrigea Sirius. Pour un début, c'était parfait. Il faut faire les choses doucement.

– Sûrement, dit-elle en observant devant elle.

Elle remarqua alors que Grace et Bertram avaient disparu depuis un bon moment.

– En tout cas, dit Mona, j'ai fait ma part du contrat.

– Ce n'était pas vraiment prévu que je vous rejoigne.

– Je me tiens souvent à côté de lui au cas où cela se produirait.

Mytho !

– Si tu le dis.

– Je lui parle beaucoup plus souvent, reprit Mona. Et même Grace m'aide alors qu'elle pourrait ne pas le faire. Surtout depuis qu'elle sait pour Kathy.

– Franchement, j'ai encore du mal à y croire.

– De quoi ? s'étonna Mona, sans comprendre.

– Rien qu'à voir ton frère, dit Sirius. J'imagine mal le reste de ta famille t'autoriser à fréquenter une Moldue.

Un groupe de Poufsouffle apparut dans le couloir. Mona poussa Sirius à descendre une flopée de marches, les mettant à l'abri des oreilles indiscrètes.

Remonte tout de suite ! C'est un ordre.

– Figure-toi qu'ils m'ont donné leur accord, dit-elle. Avec beaucoup de peine, mais ils l'ont fait.

Dans l'espoir que tu changes d'avis de ton propre chef.

– « Avec beaucoup de peine », ça je veux bien y croire, railla Sirius. Mais raconte-moi comment ça s'est fait ? Tu voulais la brûler et puis tu as sympathisé ?

– Franchement, ça ne te regarde pas, dit-elle.

– Ah si, tu es ma petite amie, dit Sirius avec un sourire sadique. Ça me regarde.

Un jour, Mona Moon sera une rebelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant