Chapitre 42 : 1974 : Passage secret

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Elle alluma sa baguette magique et monta sur la première marche avant de refermer le passage. Elle gravit les escaliers lentement et le plus silencieusement possible. Soudain, elle dérapa, leva la main pour se cramponner à quelque chose et sentit une autre main la rattraper. Elle récupéra son équilibre en hâte et pointa sa baguette allumée vers son sauveur, paniquée par la présence d'une autre personne à cet endroit.

– La cousine ! s'exclama une voix enjouée.

– James ! s'écria Mona, soulagée en le reconnaissant. Tu m'as fichu la frousse. Tu ne pouvais pas dire que t'étais là ?

– Et ne pas te fiche la trouille ?

– Tu es tout seul ? demanda-t-elle.

– Oui, malheureusement, répondit James. J'ai trouvé ce seau si facile à renverser, je n'ai pas pu résister. Je regrette vraiment de n'avoir pas pu partager la vision de Rusard hurlant contre Peeves.

Mona étouffa un petit rire.

C'est pas si hilarant que ça, « Rusard qui hurle contre Peeves... », c'est d'un commun.

– C'est pour ça que tu es là ? demanda-t-elle.

Nan, il utilise des passages secrets pourris parce que Wilkes a aussi le gros béguin pour lui.

– Oui, et toi ?

– Ben... c'est compliqué, dit Mona.

Je croyais que tu avais fait des progrès en mensonge !

– Tu m'en diras tant. Et comment tu connais ce passage ? questionna James, curieux.

– On m'en a parlé, répondit-elle d'un ton désinvolte.

Et là, c'est pas un mensonge. Donc tu ne l'as pas découvert toute seule ? Tu te rappelles ce que j'ai dit sur ma fierté pour toi... ben oublie.

– Qui ça ? demanda James. Peter ?

Mona pouffa légèrement, avec sarcasme, et James comprit aussitôt qu'il avait dit une ânerie.

Tu as fini par admettre que Peter était un enfoiré ?

– Alors qui ? Sirius, Remus ? Il n'y a que nous quatre, expliqua James. Sauf si on oublie Lily qu'on a traînée ici le jour où Sirius a lancé un maléfice de Poiroreilles dans le couloir à côté. Il a bien fallu qu'on se cache, McGonagall débarquait.

– C'est une autre personne, mentit Mona.

James parut intrigué mais convaincu.

– On monte ? On va arriver en retard au cours de Sortilèges, prévint Mona.

– Oui.

Ils montèrent les escaliers presque à quatre pattes pour ne pas tomber.

– C'est dommage que tu ne sois pas amie avec Lily Evans, dit James. Je pourrais te poser plein de questions sur elle.

Vraiment dommage.

– Dommage que tu ne sois pas ami avec Bertram, lâcha Mona.

– Qui ça ? demanda James, soudain intéressé.

– Personne, répondit-elle précipitamment.

– Bertram... répéta-t-il pensif. Bertram Aubrey ? Ce crétin de troisième année ?

– Je pense que nous sommes arrivés, dit Mona. Tu sors en premier ?

– Pourquoi moi ?

– Parce que tu es à Gryffondor, tu es censé être courageux, tu pourras affronter tout ce qu'il y aura de l'autre côté.

– D'accord, mais si je vois Rusard avec son balai, je te dénonce pour le seau.

– Essaie pour voir ! s'écria-t-elle, amusée.

James ouvrit prudemment le passage et scruta la pièce dans laquelle il venait d'entrer. Après quelques instants, il fit signe à Mona de l'imiter. Ils se trouvaient tous deux dans une remise où étaient entreposées des tables et des chaises cassées. Ils sortirent de la salle, longèrent un couloir et atterrirent devant la salle de classe des sortilèges. James rejoignit les Gryffondor où il raconta son aventure à ses amis. Peter semblait gêné de voir James revenir avec Mona. Mona, elle, rejoignit Grace sous le regard ahuri de Gaïden.

– Tu as réussi à t'en débarrasser ? demanda Mona.

– Gaïden ? On s'en fout ! Qu'est-ce que tu faisais avec James Potter ? demanda Grace, stupéfaite.

– On cueillait des pâquerettes, répondit Mona.

Même pas drôle ! En plus, le coup des pâquerettes, le capitaine Haddock l'a déjà fait au professeur Tournesol !

Le minuscule professeur Flitwick fit entrer les élèves dans sa classe et le cours commença.

Un jour, Mona Moon sera une rebelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant