Un jour, Mona Moon sera une rebelle

Chapitre 128 : 1978 : Underground

Mona prit une profonde inspiration et se tourna vers Kathy.

– Ma chère amie ! dit-elle. J'ai été très heureuse de te revoir, et nous nous reverrons cet été.

– Il suffit d'appeler un taxi, proposa Kathy.

– Exactement, nous allons appeler un taxi, répondit Mona.

Pas sûr qu'il accepte d'aller jusqu'en Écosse.

Elle se pencha vers son amie et la prit dans ses bras.

– Maintenant, rentre dans le bar, tu es encore plus saoule que nous, dit Mona.

– Je n'ai pas encore vomi dans le caniveau, fit-elle remarquer.

– Alors retourne boire pour que ça t'arrive bientôt !

La moldue salua Mona et ses amis avant de disparaître dans le bar.

– Bougeons. Avant qu'elle ne ressorte.

– Nous n'aurions pas dû boire comme ça, observa Remus en se redressant lentement.

– Mais si, nous aurions simplement dû prévoir un plan de secours.

– Le Magicobus ! s'écria Mona.

– Avec nos tenues d'étudiants ? objecta Remus. Et puis, le Magicobus ne passera pas inaperçu à Pré-au-Lard. On est en temps de guerre, je te rappelle.

– Les cheminées alors, dit-elle.

– Où veux-tu trouver une cheminée ? demanda-t-il. Si on passe par le Chaudron Baveur, on nous posera des questions.

– Et si on utilise une cheminée de l'école, ça se saura, fit remarquer sa petite amie.

– Non, répondit Remus. Si on atterrit dans la salle commune des Gryffondor, on peut passer inaperçus.

– Comment ça ?

– Un truc de Maraudeurs, expliqua-t-il en laissant échapper un nouveau rot.

– Manque plus qu'une cheminée, conclut Mona.

– Dommage qu'aucun de nous ne vive à Londres, dit Waha en se tournant vers son amie.

– Vous voulez qu'on aille chez moi ?

– On pourrait ? demanda Remus.

– Avec l'aide de Tutic, peut-être.

– Alors, tentons le coup, dit-il.

Ils entrèrent dans la première bouche de métro qu'ils virent et passèrent de longues minutes à chercher leur destination.

– Si au moins, il n'était pas flou leur plan, commenta Waha.

– Il n'est pas flou, répliqua Mona. Rue de Constantinople !

Mona pointait sa rue avec un signe de victoire.

– Parfait, alors allons-y ! annonça Waha en avançant vers le premier escalier qu'elle aperçut.

– Waha ! Arrête, c'est l'autre qu'il faut prendre !

Waha s'immobilisa sur les marches, s'assit et fit demi-tour à quatre pattes. Après avoir changé de rame deux fois, ils arrivèrent devant la maison des Moon.

– Tutic ! appela Mona doucement.

– Tu crois qu'il va t'entendre ? demanda Waha à voix basse.

– Bien sûr. Tutic !

Un « pop » retentit et un elfe apparut devant eux.

– Mademoiselle ? dit-il surpris. Vous n'êtes pas à l'école ?