Au bout de trois jours passés sous la tutelle de Law, Adélie savait utiliser tous les outils de sa ceinture, monter et démonter son matériel, tirer avec un tromblon et un pistolet, différencier les secteurs de la ville, reconnaitre les Lyxirs et le signal de leur magie sur un capteur de son téléphone et utiliser les ondes qui anéantissaient les vibrations de leur magie. Et alors seulement, l'assaut violent contre les Lyxirs débuta après des heures et des heures de montage de piège, de surveillance et de défense.
L'offensive Lyxir était impressionnante. Une puissance violente sous forme d'un vent sifflant déferla en ville pour repousser les intrus, mais cette puissance n'avait aucune prise sur la technologie Artiseurs. En quelques heures, les Lyxirs furent repoussés et jetés hors de la zone et les Artiseurs purent s'organiser pour lutter contre une éventuelle riposte.
— Et alors ? demanda Jack. Tu as tiré sur des Lyxirs avec ton tromblon ?
Elle hocha la tête.
— J'en ai tué un, ajouta-t-elle d'une voix lointaine. On ne peut pas dire que j'ai été d'une utilité fulgurante, mais j'ai pu aider un peu.
Il hocha la tête et pinça les lèvres.
— Ça a l'air sympa.
— Ça l'est. C'était impressionnant. Je n'avais jamais vu la magie Lyxir. C'est beau...
Il acquiesça, la couvant d'un regard fier.
— Et tu as pris combien de niveaux à faire ça ?
— Je suis niveau trente-huit. J'ai cumulé plus de trente quêtes en trois jours. C'est une vitesse infernale, mais c'est vrai que c'est efficace.
— Tu penses que ça va te servir chez les Carliers ?
Elle haussa les épaules.
— Tout me sera utile.
Elle ne savait pas encore à quoi allait ressembler la suite de sa mission, ça lui faisait encore peur, un peu moins qu'avant, oui, mais toujours un peu quand même. Elle soupira.
— J'ai l'impression de partir en guerre...
— C'est le cas, ma belle, c'est le cas. Je t'envie un peu, tu sais...
Elle lui sourit. Elle posa la tête sur son torse nu et ferma les yeux, au chaud dans son lit mezzanine.
— J'ai des muscles à des endroits qui n'existent pas, je suis sure, murmura-t-elle. Et je commence à avoir un vocabulaire technique de crâneuse. Mais surtout, surtout, je suis épuisée. J'ai l'impression de faire des nuits d'une heure à peine. Je n'ai même pas le temps d'enfiler une tenue complète ou de me maquiller correctement. Je finis mes journées crade, mes mains ont des cales ! J'ai dû me couper les ongles courts ! Et je dois assortir mes corsets à ma ceinture d'outils. Je ne sais pas combien de temps je vais tenir à ce rythme.
Il rit et lui déposa un baiser sur le bout de chaque doigt.
— Courage, ma belle. Courage.
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CALM
FantasyParti dans un autre monde pour vivre une aventure, Mika s'est retrouvé à geeker dans sa chambre comme sur Terre. Et si c'était jouer, finalement, la véritable aventure ?