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Je suis de retour ! Vous m'avez manqué ! <3

Pas de prologue cette fois-ci, on enchaine direct sur la troisième partie. 

Bonne lecture ! 

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Hors du bureau de Davan, c'était le chaos.

En quelques minutes, le salon des quêtes avait été modifié. On avait rouvert le trou dans le mur que Keii avait fait en prenant la Boite d'assaut. On avait aussi perforé le plafond et le sol. Pas à la va-vite, à la masse comme l'aurait fait Mika, mais avec soin, un trou carré parfaitement délimité qui se superposait sans défaut avec celui du sol. Il était inutile d'approcher pour savoir que la même ouverture perforait tous les étages. Des Carliers poussaient méthodiquement leurs frères à l'intérieur. C'est d'ailleurs en partie à cela que l'on reconnaissait les Carliers de la reine : Froids, méthodiques, efficaces et organisés comme si tout avait été prévu et planifié. Ils savaient très bien qui était des leurs et qui ne l'était pas. C'était loin d'être le cas des autres qui regardaient les combats sans rien faire, perdus.

L'apparition de Davan changea la donne. Les opposants à la reine se précipitèrent pour le protéger et les Carliers de la reine commencèrent à le repousser vers son bureau pour l'acculé. Davan repoussa les projectiles à l'épée et retint Mika avant qu'il ne monte au combat.

— Vous allez devoir me défendre, dit-il d'un air blasé. J'ai du travail d'organisation à faire.

Mika acquiesça. Son équipe se plaça autour du roi tandis que ce dernier passait un coup de téléphone. Les alliés s'organisèrent aussi en défense, luttant pour se protéger mutuellement, ce qui créa enfin deux camps distincts. Alors la voix du roi retentit dans les hautparleurs de la Boite, moqueuse et forte.

— Ici Davan Ata Sad. Oui, oui, vous avez bien entendu, celle que nous prenions pour notre reine a décidé de déclencher une guerre civile au pire moment qui soit. Nous pourrions perdre notre temps à nous demander si elle n'est pas une traitresse à la solde des Artiseurs comme Osa, mais je trouve plus utile de protéger tous ceux qui doivent l'être. Que tous ceux qui souhaitent s'opposer à la folie autodestructrice de notre ex-souveraine se rassemblent dans le hall, au rez-de-chaussée. La priorité étant de mettre à l'abri les jeunes Carliers inexpérimentés et de tenir cette position. Notre général Lee Tsu Hiko organisera la défense à cet étage le temps que je vous rejoigne. Bon courage à tous.

L'humeur et la combattivité des Carliers du roi étaient à la hausse, mais Mika sentait pourtant que Davan n'était pas aussi sûr de lui qu'il en avait l'air. Et si lui le sentait, d'autres devaient s'en rendre compte. Pour remédier à cela, il brandit son fendoir et cria « Pour le roi ».

L'effet le surprit lui-même. Une onde de force et d'agressivité passa dans les rangs du roi et les combats reprirent. L'arme à la main, les Carliers ouvrirent méthodiquement un passage pour Davan en direction des escaliers. Un éclaireur les précéda tandis qu'ils quittaient l'étage.

— Attention à ce que tu fais avec ta magie, gronda Ian. On avait dit « défense », pas « charge ».

— Désolé, je ne pensais pas que... dites, ce ne serait pas plus facile de récupérer la tour si on se faisait les étages un par un en partant du haut ? 

— En effet, approuva Davan en pianotant sur son téléphone. Sauf que nous avons déjà perdu l'étage le plus haut, l'étage caché de la reine et de ses courtisans. Ce qui était une coquetterie de sa part n'est rien de plus qu'une stratégie militaire de longue date et quelque part, ça ne fait que me rassurer...

CALMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant