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 La Boite était maintenant silencieuse, à cran. Rien ne bougeait du côté carlier et on attendait la fin du temps artiseur. Des bruits courraient comme quoi Davan était à la ramasse, que Sayuri lui avait infligé un coup dur, qu'il y avait aussi rupture sentimentale en plus de la guerre civile et qu'il avait du mal à s'en remettre. Peut-être était-ce pour faire taire ces rumeurs qu'il finit par sortir de son bureau pour rejoindre le hall où se réunissaient la plupart des Carliers.

— On va mettre une chose au clair, annonça-t-il. Je sais que parmi vous, il y a beaucoup de guerriers et peu de stratèges, et que j'ai envoyé tous nos frères les plus légers et discrets en mission afin de faire revivre la Vieille Boite et de nous apporter un minimum de confort. Mais ce n'est pas une raison pour oublier qui nous sommes. Prenez cinq minutes pour les regarder. Qui d'entre vous n'est pas capable de se mêler à eux et d'aller débrancher autant de câbles qu'il faudra ? Qui d'entre vous n'est pas capable d'aller là-bas juste avec un couteau et de diminuer leurs clans d'un quart de leurs membres sans même qu'ils ne s'en rendent compte ? Absolument personne, je vous l'assure. Alors, arrêter de paniquer et de me demander ce qu'on fait, ayez un peu confiance... Tant qu'ils sont là à s'amuser, on est tranquilles, et n'oubliez pas que le véritable danger, ce sont les MnMolochs et les Carliers de la reine.

— Je ne suis pas d'accord, intervint Lee Tsu Hiko. Si tu leur laisses trop de temps, ils deviendront dangereux.

— Bien, fit Davan en levant les yeux au ciel. Fais donc baisser le taux de testostérone. Je donne mon accord pour toutes les quêtes visant à saboter leurs installations, mais j'annonce la mise en place d'une nouvelle loi. Nous avons besoin d'argent. Quiconque meurt en dehors d'une bataille sera taxé d'une pièce d'or. Bon jeu.

Il tourna les talons et quitta le hall.

— C'est clair, soupira Keii. Il est de mauvais poil.

— On viendrait me déranger toutes les cinq minutes pour me demander pourquoi on n'attaque pas, je le serais aussi, remarqua Adam.

— On sort ? proposa Mika.

— On n'a pas les moyens, répondit Ian.

Mika poussa un long et éloquent soupir. En fait, les sièges, ce n'était pas marrant du tout. 

CALMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant