22.1 Mika

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Ceci est le centième "segment" de l'histoire ! <3 On approche de la fin de la deuxième partie. 

Bonne lecture !

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— Comment tu te sens ? demanda Mika tandis que Keii reprenait doucement ses esprits.

— Génial, affirma-t-elle un petit sourire. T'inquiètes.

— Cool, parce qu'on a du boulot. Tu te sens d'attaque ?

Elle acquiesça. Mika se redressa et l'aida à se relever.

— Il nous reste vingt-quatre heures pour empêcher une guerre entre les Carliers et les MnMolochs, on n'a pas le droit à l'erreur. Mais avant, on va s'offrir le luxe d'un petit test. Ian, tu appelles Davan, et tu lui demandes de relancer les Artiseurs du clan Stealside, en insistant sur le fait que s'ils ne se bougent pas, on laisse tomber leur quête. On va les attendre à l'arène du gladiateur.

— Sérieux ? fit Ian surpris.

— Oui. Keii, continua Mika, tu affines une stratégie pour nous aider à rester en vie, je t'expliquerai tous les détails du problème en chemin. Fabio, il te faut une arme. Absolument.

— Entendu, répondit-il.

— Ian, continua Mika, ajoute à Davan que d'ici une bonne demi-heure, on sera dispo et qu'on veut qu'il nous intègre à la quête « empêcher une guerre contre les MnM ». C'est parti.

Ils arrivèrent les premiers à l'arène. Elle était vide à ce moment-là. L'équipe présenta sa requête d'un duel pour tester la technologie du clan Stealside au juge, un MnMoloch étrangement bureaucrate avec de petites lunettes rondes et une cravate. Le juge se renseigna et quelques secondes plus tard, ils se retrouvèrent au centre de l'arène à attendre.

— Qu'est-ce qu'on fait quand on est un Carlier et qu'on attend l'adversaire ? demanda Keii.

— On attend, répondit Ian placide.

— On fait quoi quand on est un MnMoloch ? demanda Mika curieux.

— On danse, répondit Keii avec une lueur guerrière dans le regard.

— Montre ?

Elle exécuta devant eux une étrange danse virile, battant un rythme avec sa jambe droite pour prendre à intervalle régulier des pauses guerrières agressives en poussant des cris de guerre secs. Amusé, Mika l'imita, elle lui montra les pas et l'enchainement tandis que peu à peu les gradins de l'arène se remplissaient d'Artiseurs. Et quand enfin le groupe Stealside entra avec son prototype, Ian et Fabio avaient même consenti à faire les gestes sans les bruitages.

Médusés, les Artiseurs n'avaient plus du tout une tête moqueuse et n'osaient pas approcher pour leur donner l'arme. C'est Mika qui rompit le rang en riant pour s'approcher d'eux.

— Si elle est piégée, vous le regretterez, affirma-t-il.

— Des menaces ? fit le mécanicien d'un air mauvais.

— Oui, exactement.

Mika recula pour donner l'arme à Fabio qui l'inspecta minutieusement. Keii lui montra quelque chose.

— Ça, dit-elle, c'est surement pas bon. Je serais toi, j'éviterais de viser avec.

— Oui, c'est aussi mon avis. Ils nous prennent pour des cons.

— Ils font ça avec tout le monde...

Le Juge annonça les règles. Mort autorisée. Comme la dernière fois, les Artiseurs s'étaient assuré qu'il n'y ait aucune mention de l'arme dans conditions de victoire. Ça puait le piège à plein nez. Après les règles, le juge annonça le nom des participants. Vu le nombre d'Artiseurs, ça allait prendre un certain temps. Les quarante membres du clan Stealside étaient descendus dans l'arène. Une explosion aussi puissante que la dernière fois était exclue, parce qu'ils prenaient tant de place que le souffle les aurait touchés aussi. Mika les observa attentivement tandis que le juge égrenait leurs noms à rallonge avec difficulté. Certain ne réagissaient même pas quand on les annonçait, le regard fixe, concentrés, sans doute en train de répéter en boucle dans leur tête les ordres qu'ils avaient reçus pour les effectuer le plus vite et le mieux possible. Nombre d'entre eux étaient des techniciens, avec une ceinture d'outil sur les hanches plutôt qu'une ceinture d'arme. La plupart portaient un étrange gant à la main droite, métallique et compliqué. Autre détail important, les regards n'étaient pas tournés vers Fabio qui tenait leur prototype. Ils étaient rivés sur lui. Il était le chef d'équipe, ça n'avait rien d'étrange, mais quand même... Keii aurait dû exciter leur méfiance... Ils ne la connaissaient pas.

CALMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant