Avant ou maintenant ? (Tome 3)

9.4

L'interview se passe bien et rapidement. Avant de partir, on parle à la productrice et on fait une photo avec elle. En sortant, des fans nous attendent. On prend plusieurs minutes à les rencontrer. Jusqu'à ce que j'aille à la boulangerie et que je rentre.

Durant le dîner, Angela me raconte sa journée douloureusement saignante. Et je lui raconte la mienne qui était sympathique. Je lui montre le magazine que Taylor m'a filé. Elle n'éprouve rien à part un : « Je ne veux plus être sur la couverture avec toi ». Et elle a souri quand elle a vu que j'avais la même veste qu'elle mais en noire. Juste après manger, on a fait une séance de souvenirs. Angela est hyper intéressée de son vécu. Quand il est 22h, nous sommes assis sur le canapé en train de regarder un thriller. Angela et moi adorons cette catégorie de film. Elle est à droite dans son coin et moi à gauche dans le mien. Elle teste plusieurs positions pour qu'elle soit confortablement installer sans mal de ventre. J'ai envie de lui demander si elle a des vers au cul. Angela lance un long soupir. Je la fixe en essayant de ne pas rire. Puis, elle se lève.

- Je crois que je vais aller me coucher car je suis mieux allongée.

- Ou tu peux tout simplement poser ta tête sur mes cuisses afin que tu sois allongée et que tu puisses regarder le film, je souris.

- Bonne idée, dit-elle.

Elle étend ses jambes sur le canapé et sa petite tête vient se poser sur mes cuisses. Elle se tourne de façon à voir la télé en face.

- J'ai trop mal, elle râle en touchant son ventre.

Angela n'a jamais autant eu mal de sa vie pour ses règles. C'est bizarre ce changement. Est-ce uniquement les premiers jours ? Je suis nul pour ce genre de chose. Mais je m'y connais assez pour lui donner des conseils pour mettre un tampon. Chut, Cameron. Ne pense pas à sa petite chatte. Il vaut mieux car si je bande, elle va le sentir. Alors range-toi, Petit Cameron ! Je pose ma main droite sur son ventre et l'autre caresse sa chevelure.

- Ça te dérange ? Je lui demande.

- Non, elle répond. Tu vas juste m'endormir mais ça va.

- Je vais plutôt te réveiller avec le sujet que je veux entamer, je lui dis.

J'aimerais vraiment parler de ça car on n'en n'a pas encore eu l'occasion. Ou peut-être que, aucun de nos deux veulent en parler. Alors, je me lance et met ma fierté de côté. Angela se redresse.

- Quel sujet ?

- De nos baisers d'hier soir.

- Seigneur, elle marmonne en se recouchant.

Je ricane. Ses réactions me font toujours rire.

- Le premier baiser, c'était pour tes copines et parce que j'en avais envie, comme toujours. Le deuxième, c'est parce qu'on en avait encore envie n'est-ce pas ? Je demande.

- Peut-être bien, elle murmure.

Madame n'est plus du genre à me dire ce qu'elle ressent ou ce qu'elle pense ?

- Tu en as encore envie ?

- Non, dit-elle en se redressant. Enfin, je ne sais pas. Et puis même si j'en aurais envie, ça fait quoi ?

- Je te demande juste, je lui souris.

- Arrête avec ce sourire, marmonne-t-elle. Je ne veux plus parler de ce sujet.

Elle se lève, je fais de même.

- Et pourquoi ?

Angela s'approche de la porte de sa chambre.

- Parce que c'est gênant !

Je la double, me cale contre la porte pour qu'elle me fasse face et qu'elle n'entre pas.

- Il n'y a rien de gênant, Angela. Quelle que soit la relation, il faut avoir un minimum de communication. Et je veux qu'on parle de ce sujet.

- Tu veux que je te dise quoi moi ? Ok, j'ai aimé. C'est super. Mais point ! Crie-t-elle. Je ne veux rien de plus avec toi. Ce n'est pas une connerie, loin de là. J'en avais juste envie car ces hormones m'énervent ! C'est tout.