Avant ou maintenant ? (Tome 3)

16.5

- Quel dommage...

- C'est de ta faute ! C'est toi qui me les as déclenché.

- Mais oui, je lève les yeux au ciel. Tu prendras un cachet dans l'avion. On peut y retourner ?

- Pourquoi tu m'empêches de voir et d'entendre ? Elle me demande.

- La lumière fait hyper mal aux yeux et il y a un son bizarre qui résonne extrêmement fort, je mens.

- Mais non, il n'y a rien. Serais-tu en train de me cacher quelque chose, Dallas ?

Je lui remets les boules quies en lui secouant la tête. Elle replace elle-même son masque. Je la reporte avec mes bras en me dirigeant vers notre avion. Un instant après, nous sommes installés aux couchettes en première classe. Une hôtesse passe dans l'allée près de moi.

- Tout vous convient, mademoiselle Smith et monsieur Dallas ?

Elle observe ma brune, toujours ses accessoires sur elle.

- Très bien, merci. Puis-je avoir deux bouteilles de Cacolac, quelque chose pour la douleur et des serviettes hygiéniques, s'il vous plaît ?

L'hôtesse – qui me regardait déjà bizarrement en raison d'Angela - me fixe à présent, étrangement.

- C'est pour ma copine, j'ajoute aussitôt. Elle fait un petit somme, pour l'instant. Je ne crains qu'elle va tomber dans sa période.

Gênant le type, doit-elle se dire. Bah quoi ? Le ventre de ma copine va la torturer et je ne voudrais pas qu'elle tâche ses sous-vêtements. Enfin, mon ex mais ma sex friend. Bon sang, j'arrête. Tout ça pour dire, il vaut mieux prévenir que guérir. Son expression se détend puis elle me sourit.

- De suite, monsieur Dallas.

Elle s'en va et revient en un rien de temps. Je la remercie et lui demande :

- Le pilote ne répétera plus la destination du vol ?

- Non, monsieur. C'était la dernière, me sourit-elle.

- Bien.

En une seconde, elle se préoccupe d'un autre passager. Je me tourne vers Angela et lui retire le tout.

- Enfin ! S'exclame-t-elle. Tout ça pour être dans l'avion de L.A.

Je rigole intérieurement moi. Je lui donne sa boisson chocolatée avec un paracétamol.

- Avale ça.

Elle me dévisage avant d'agir.

- Arrête avec ça.

Nos yeux se taquinent. J'adore ses pensées cochonnes. Elle boit qu'une gorgée de sa bouteille. Sa main se pose sur ma cuisse puis elle se fige.

- Oh non, ça va descendre, chuchote-t-elle.

De quoi parle-t-elle, là ? De derrière ou de devant ? Avec elle, on peut s'attendre à tout.

- Ton sang ? Je lui demande.

Ses yeux se lèvent vers le ciel.

- Bah oui, espèce de crétin. Qu'est-ce que tu veux qui sorte là ?

Je ricane. Madame va être de mauvaise humeur durant quelques jours. Mince, je ne choisis jamais le bon moment pour voyager avec elle. Il y avait bien une raison, c'est magique New York à cette période.

- Ça pourrait sortir autre part et autre chose, je ris.

Sa main me gifle légèrement.

- T'es vraiment stupide. Et je n'ai même pas de protection, c'est dans ma valise. Putain, que je suis conne !

- Tiens, je lui tends une serviette.

Ses sourcils se froncent. Elle se penche vers moi en constatant que j'en ai plusieurs dans un compartiment.

- Tu les sors d'où ?

Je lui désigne l'hôtesse d'air.

- Tu lui as demandé qu'elle te donne des serviettes hygiéniques ?

- Mais non, je pouffe de rire. Tu te rappelles qui je suis ?

Elle hoche la tête.

- Tu te rappelles en quelle classe on est ?

Elle hoche une deuxième fois la tête.

- Donc, tu n'as juste qu'à demander tout ce que tu souhaites, lui dis-je en buvant mon lait.