Avant ou maintenant ? (Tome 3)

16.4

Une fois que nous arrivons à l'aéroport de San Diego, j'ordonne à Angela d'aller m'attendre au café sous prétexte que j'achète les billets pour Los Angeles, comme ce n'était pas prévu. Réellement, je remplie juste ceux pour New York. Je demande à la dame au guichet si elle ne possède pas un masque de nuit et des boules quies. Je suis sauvé quand elle me donne ces accessoires avec sourire. J'aurais vraiment dû penser à tout ça. Mais comme vous savez, je suis un homme. Et les hommes ne pensent pas aux petits détails. Lorsque j'ai terminé, je la rejoins. Je m'assois en face d'elle en lui souriant. Elle me tend un café.

- Je crois que ça te ferait du bien.

- Merci, ma belle.

Une voix au micro se répand dans tout l'aéroport. Vite, il ne faut pas qu'elle entende les vols et horaires annoncés.

- Hé, t'entends pas un son grave qui résonne ? Je lui demande, style de rien.

La dame à l'haut-parleur indique le vol de Seattle et de San Francisco. Mince, bientôt celui de Los Angeles. Je sors rapidement les boules quies de mon sac.

- Non, je ne trouve pas. Il n'y a rien de désagréable à l'écoute.

- Ah ouais ? Écoute, je n'aimerais pas que tu ailles une otite, je lui dis en lui mettant les boules quies dans ses oreilles.

Ses mains touchent ceux-là.

- Arrête ! Tu es fou, Cameron.

Angela s'énerve toute seule. Elle ne peut rien entendre maintenant. Je jette un œil autour de moi. Merde, les panneaux d'affichages. Je sors le masque de nuit et lui pose sur les yeux.

- Cameron, soupire-t-elle. Tu peux m'expliquer ? Je ne suis pas un clown !

Sinon, tu serais le plus beau clown au monde. D'autant plus qu'ils me foutent les jetons. Je me lève et m'accroupis vers elle. Le micro est coupé, je lui enlève une boule de ses oreilles.

- Notre vol a été annoncer. Tu vas te laisser guider, d'accord ?

- Ce n'est pas très rassurant, marmonne-t-elle.

- Tu me fais confiance ?

- Oui, elle répond.

- Alors, on peut y aller.

Je lui renfonce doucement. Je me redresse en me rhabillant. Je ne fais que perdre mon jean bleu marine. Les ceintures ? Je ne connais pas. Dans une main, j'ai nos deux valises et dans l'autre, j'ai la main de ma sex friend.

- Mon thé ! S'écrie-t-elle.

J'attrape celui-ci qui est encore sur la table et le lui tends. Il doit être bon si elle crie comme cela pour le finir.

- Merci.

Angela a juste besoin de marcher droit devant elle en gardant sa main dans la mienne. Un bagagiste m'interpelle.

- C'est un plaisir, monsieur Dallas. Puis-je vous être utile ?

Dieu merci, il est là. Est-ce le seul bagagiste de l'aéroport ? Je n'en ai vu aucun ! D'ailleurs, aucunes fans à l'horizon, non plus. C'est bizarre. Ça ne sera pas la même à l'arrivée, je présume. Je lui ordonne de s'occuper des valises. Du coup, je porte ma brune telle une princesse. Elle grogne.

- Cameron, ce n'est pas le moment de jouer le prince charmant. J'ai mal au ventre.

Je repose ses pieds à terre et la libère de ses accessoires.

- Tu vas avoir tes règles ? Je lui demande.

- Je crois, murmure-t-elle en resserrant ses cuisses.