- Je le connais depuis plus de deux ans. On a été ensemble pendant longtemps mais le problème c'est que je... Je ne me rappelle de rien car... J'ai perdu la mémoire dans un accident de voiture et....
Mes larmes me montent aux yeux. C'est tellement dur de parler de ça. Je ne pourrais pas le faire devant tout un public. Je ne parle jamais de moi. Je suis vraiment discrète. Du moins, j'essaye à cause de qui j'étais avant avec Cameron. J'ai déjà entendu des gens chuchoter dans mes cours : « c'est la copine de Cameron » mais ça me passe au-dessus. Je les ignore puis je vis ma vie. Spacy me prend la main.
- Calme-toi, ma belle, elle chuchote.
Je renifle et reprends :
- C'est mon mari mais on a résilié les papiers. J'avais une boutique mais je suis venue ici. Enfin bref, on avait tout. Il me considère toujours comme sa copine mais je ne le suis plus. Il ne veut pas comprendre et lors des présentations il m'a embrassé car je ne sais pas qui il est vraiment pour moi.
Les filles viennent à côté de moi - car elles étaient de l'autre côté de la table - et me prennent dans leurs bras
- Ça va aller. On est là, ma belle, me rassure Jenna.
Un instant plus tard, je consulte mon portable.
Message de Cameron :
Je n'apprécie pas du tout que tu n'as rien mangé ce matin. Tu ne te rends pas compte des conséquences que ça pourrait prendre, Angel ! T'as perdu la tête ou quoi ? T'as intérêt à bien manger ce midi. Si tu me mens, fais gaffe. Je peux savoir la vérité par des personnes. Je te rappelle que je suis connu.
Comment pourrais-je l'oublier ? Ton succès me gâche la vie ! Je défile notre conversation et j'aperçois un second message de lui.
Message de Cameron :
Ton téléphone te sert à quoi ?
Et merde ! Il va m'engueuler en sachant que je n'ai rien mangé ce midi non plus.
Message de Cameron :
Ce soir, on sort. Oublie pas.
Et merde, merde ! J'ai un peu zappé. On va dans un bar avec nos potes. Ouais, on remet ça. Mais comment suis-je censée oublier ? Johan m'a dit qu'il viendra.
Désolée, Cameron. Mais moi, je fais quelque chose de ma vie. Je ne suis pas toujours fourrée sur mon portable. Après les cours, je vais chez Johan. À plus tard.
Message de Cameron :
Ok. Sois à l'heure.
Oui papa, j'ai envie de répondre. C'est la première fois qu'il me dit ok. Ça s'annonce bien en rentrant. Pendant ces deux heures de cours, je rêvasse. Je repense à plein de choses : ma perte de connaissance, Cameron, Johan, la fac... Mais pourquoi j'ai perdu la mémoire ? Sérieusement, j'ai besoin de réponses. Mais il n'y en a aucune à cette question. Je peux me permettre de m'absenter dans mes pensées lors d'un cours car j'ai de très bons résultats. A 16h, je suis chez Johan. Son appartement est fait pour deux personnes. Il est simple mais joli. On est sur son lit en train de réviser, ce qui veut dire qu'on a nos cahiers ouverts mais on papote de tout et de rien. Il a préparé des gaufres qu'on déguste sur son lit également. Je suis gênée car je n'aime pas manger dans une chambre. Il m'assure que ça ne fait rien. Une vraie maniaque, suis-je. Au bout d'un moment, nous rencontrons un silence. On s'échange un regard. Ses yeux m'ensorcellent totalement. Son corps s'approche lentement du mien. Ses yeux montrent ce qu'ils veulent. Et c'est moi. Oh non, ne me dites pas qu'il va m'embrasser ? Je ne me suis pas préparée avec lui ! Il dépose sa main sur ma joue. Ses douces lèvres m'embrassent tendrement. Aucune décharge électrique, aucune sensualité. Un baiser basique. Nos langues se touchent plusieurs fois. Il s'avance vers moi pour me faire tomber sur le lit.
- Mmh... Non, je murmure.
Je me redresse en le repoussant.
- Euh... Johan, je ne pense pas être prête. Tu sais... Je ne sais plus comment on fait, je dis, gênée.
Il sourit, ce qui me met encore plus mal à l'aise.
- Raison de plus pour apprendre avec moi, dit-il en m'embrassant.
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Avant ou maintenant ? (Tome 3)
FanfictionAngela se réveille au bout de deux mois de coma. Malheureusement, elle a peu de souvenir. Plus les jours passent et plus elle va se transformer. Angela devient une femme timide, réservée et qui déteste la vie de star. Sauf, lorsqu'elle se rend compt...