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Je vais me faire violer. Johan va me violer. Non, non, et non, Angela ! Choisis Cameron ! J'aimerais te dire qu'il n'y a pas que lui dans la vie. Finalement, ma petite voix a raison. Je crois que j'ai besoin d'une dose sexuelle de monsieur Dallas. Lui, me connaît. Autant physiquement, psychologiquement que sexuellement. Johan... On a couché quoi ? Peut-être deux fois ensemble ? Et puis, c'est mon ami ! Je ne peux pas. Je suis sur le dos, il est sur moi et ses lèvres me frôlent le cou. Je sens son érection contre ma cuisse. Mon Dieu. Le pire c'est que, je lui ai dit non mais il continue. C'est quoi ce genre de mec ? Qui touche même si c'est non ? Bon sang, ils ne comprennent jamais dont ce mot ? Non c'est non ! Je le repousse et me lève définitivement.

- Désolée mais je ne peux pas, Johan, dis-je froidement.

Je ramasse mes livres et les fourre dans mon sac. Plus vite je suis partie, moins j'aurais des chances de me refaire violer une deuxième fois. La confiance que j'avais en lui s'estompe. Au final, il faut toujours se méfier, comme dit Cameron.

- D'accord, ma belle. On prend notre temps, il marmonne.

Je hoche la tête en guise de réponse - que je ne pense pas. Tu prends ton temps tout seul. Moi, je ne veux pas de toi, même sexuellement. Il me raccompagne, j'enfile mes pompes. Johan m'ouvre la porte.

- On se revoit ce soir ? Il me demande.

Et oui, c'est vrai. Merde ! Dans tous les cas, on se voit tous les jours donc j'aurais forcément à l'affronter. Va-t-il m'embrasser devant Cameron ? Je n'espère pas. Il se pourrait qu'il y ait une bagarre dans le bar. Et on se fera tous virer. Quelle superbe soirée. Tout pour quoi ? Pour une fille, nulle, moche et débile. Arrête de dire des bêtises, tu veux ? J'angoisse pour cette soirée.

- Ouaip, je marmonne en sortant.

Une fois garée dans le parking souterrain, je monte avec une boule au ventre. Dans l'ascenseur, j'entends déjà Cameron me crier dessus. J'ouvre la porte. C'est une résidence privée donc Cameron laisse toujours celle-ci ouverte. Je pose mon sac sur le meuble et retire mes chaussures. Une odeur de pâtes au saumon me titille les narines et envahit la grande pièce. J'affiche un sourire sur mon visage pour éviter le sujet de la nourriture. À peine je passe devant la cuisine que Cameron m'observe glacialement.

- Ça sent bon, je souris.

Sa mâchoire se contracte. Et mince, je vais y avoir le droit. Pourquoi ça m'étonne autant ?

- Pourquoi tu n'as rien mangé de la journée ?

Alexander est énervé. Et c'est moi la responsable.

- Parce que je n'avais pas faim, je réponds simplement.

- Je n'en ai rien à faire, Angela ! Tu dois manger, point.

Je lève les yeux au ciel.

- D'accord, je vais tout manger ce soir. Promis, je souris en levant le petit doigt pour la promesse.

Ses bras se croisent sur son tablier. Je vous ai parlé de Cameron et de son tablier ? Il est tellement sexy dedans.

- Je ne rigole pas.

- Je sais, dis-je en m'installant à table.

La soirée commence bien. Oui, c'est bien de l'ironie.

Avant ou maintenant ? (Tome 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant