1. LIENS (Partie XI)

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Tout à coup, la sensation de chaleur sur ma joue se dissipa et la réalité s'imposa brutalement à moi. Edward s'approcha de nous et essuya les larmes qui coulaient toujours sur les joues de Renesmée.

J'eus grand peine à lui expliquer que tout allait bien, qu'elle avait juste fait un mauvais rêve. Ce n'était que lorsque Jacob était passé dans l'après-midi qu'elle avait accepté l'idée qu'il ne nous était rien arrivé, ni à l'un, ni à l'autre.

Mon ami avait d'abord pris un air paniqué au moment où il avait posé le regard sur ma fille. Nous l'avions immédiatement rassuré et j'avais laissé le soin à Nessie de lui "raconter" la cause de son chagrin. J'avais remarqué le regard vide de Jake dès l'instant où la petite lui avait touché le visage.

Quelques secondes plus tard, il avait repris ses esprits. Ce cauchemar que j'avais vécu comme une éternité n'avait en réalité duré qu'un instant. La petite s'était soudain dirigée vers moi pour me montrer une nouvelle fois son mauvais songe. Puis, ce fut le tour d'Edward et enfin de Jacob. Le rituel dura toute la journée, la petite ressassant inlassablement les mêmes images. Ce ne fut qu'en fin de soirée, lorsqu'elle s'endormit enfin dans mes bras, que nous eûmes un moment de répit.

- Ça y est, elle s'est endormie ? lança Edward, plein d'espoir.

- J'en ai bien l'impression, soupirai-je.

- Pourquoi se met-elle dans un état pareil ?

- L'enfance est un royaume où personne ne meure, Jacob. Pour Renesmée, il est inimaginable de perdre l'un d'entre nous. Nous connaissons tous les conséquences de la perte d'un proche, mais nos réactions sont adultes. Les réactions infantiles sont imprévisibles, chuchota Edward.

- J'espère que demain sera un jour meilleur pour elle, lança Jacob.

- Ses rêves ont l'air plus calmes, ce soir, renchéris-je.

À ces mots, Jacob s'enfonça dans son fauteuil, visiblement rassuré. J'avais l'impression que la journée avait été émotionnellement chargée pour lui. Comme s'il avait pu ressentir les émotions de Renesmée. C'était bien plus qu'un lien unique qui les unissait, c'était un lien profond et indescriptible.

Jacob s'étira soudain et bâilla à s'en décrocher la mâchoire. Il se leva et vint poser un baiser sur le front de la petite. Il s'éloigna ensuite à pas de loup pour regagner sa chambre. Je me levai à mon tour, suivie d'Edward et nous regagnâmes le cottage dans la douceur de cette nuit d'été.


TWILIGHT - RÉVOLUTION (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant