3. PRÉPARATIFS (Partie XVI)

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Le jour venait de se lever et je n'étais pas beaucoup plus avancée. Le temps était maussade. Aujourd'hui encore, le soleil resterait caché derrière les nuages épais et cotonneux qui promettaient une nouvelle journée pluvieuse sur Forks. L'atmosphère cendrée inondait le jardin à l'abandon. Je poussai un soupir et remontai le drap jusque sur ma tête. Edward se mit à rire et s'adossa à la tête de lit.

- Tu renonces ? s'esclaffait-il à présent.

- Oui, j'abandonne ! répondis-je d'une voix étouffée.

Le drap glissa tout à coup de mon visage. Je levai les yeux vers Edward qui s'était figé dans une attitude innocente.

- Je croyais que tu ne pouvais rien me refuser ?

Il leva les yeux au ciel et glissa une main dans mes cheveux.

- Tu ne pourrais pas tout simplement... attendre ?

- Comme si tu me laissais le choix, répliquai-je en me relevant sur un coude.

Edward rit de plus belle et m'embrassa.

- Tu es attendue, je te rappelle, chuchota-t-il à mon oreille.

- J'y suis vraiment obligée ?

- Une parole est une parole, ironisa-t-il.

- Et tu sais de quoi tu parles ! le repoussai-je en lui jetant un regard un peu moins sévère que je ne l'eusse souhaité.

D'un bond agile, je me levai et lui jetai un oreiller en pleine figure, qu'il me renvoya avant même qu'il n'eut touché sa tête. Je lançai le coussin sur le lit.

- Bon allez, je vais m'habiller, décrétai-je.

J'enfilai une robe bleu pâle et un petit gilet de coton blanc dont je relevai un peu les manches. Je regardai le résultat dans le miroir et me brossai rapidement les cheveux, que je rassemblai en une queue de cheval. Je refis le lit tandis qu'Edward se préparait à son tour.

Moins de dix minutes plus tard, j'étais dans la chambre d'Alice, qui s'agitait dans tous les sens. Elle s'affairait à remplir deux valises de vêtements neufs lorsque Jasper fit irruption dans la pièce.

- Je tiens à voyager léger, Alice !

- Tu exagères ! Je n'ai pris que le strict minimum ! Tu m'obliges à faire tenir dans deux valises ce qui en nécessiterait au moins le double ! objecta-t-elle.

- Tu y arriveras, insista-t-il. Bon, je vais faire un tour. À tout à l'heure, et... bonne chance ! lâcha-t-il en me lançant un regard empreint de compassion.

Il nous fallut toute la matinée pour boucler les valises d'Alice. Elle s'échinait à me faire un descriptif de tout ce qui lui tombait sous la main et ne put s'empêcher de me conseiller sur ce que je devais emporter ou non. Les braillements qui montaient du salon indiquaient que les garçons suivaient un match de base-ball dont l'issue incertaine divisait l'opinion. Je ne pus m'empêcher de penser à Renesmée et de m'interroger sur le bon déroulement de sa journée.

TWILIGHT - RÉVOLUTION (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant